Les politiques publiques, définies comme des processus par lequel sont élaborées et mises en place des programmes d'action publique c'est-à-dire des dispositifs politico-administratifs coordonnés en principe autour d'objectifs explicites sont assez complexes dans leur mise en œuvre. Les sociologues se sont intéressés à l'analyse des politiques publiques, et ces derniers les considèrent comme un système d'action publique.
Dans cette perspective donc ils ont mis l'accent sur la manière dont les autorités gouvernementales travaillent, la façon dont elles abordent et traitent une substance, un contenu spécifique. Cependant, l'on a tendance à se poser des questions concernant la logique de l'action publique. En effet, on est confronté à la difficulté de sa mise en œuvre qui doit passer par divers questionnements et étapes.
Tout ceci nous pousse donc à nous questionner sur la construction de ces politiques publiques, mais aussi sur leur rationalité.
[...] Politiques publiques - l'action publique est-elle rationnelle ? Introduction Durant l'année 2009, face à l'épidémie de grippe le gouvernement français a mis en place une politique publique basée sur une grande campagne de vaccination et une commande de vaccins jugée disproportionnée face à la menace, cette dernière avait connu un échec retentissant. Face aux reproches et aux critiques, le gouvernement se défend en avançant l'argument de la prévention. L'échec de cette politique publique nous pousse à nous pencher sur la rationalité de l'action publique. [...]
[...] C'est donc pour répondre à ces différentes questions que nous allons voir dans un premier temps le processus de construction des politiques publiques comme système d'action publique et dans un deuxième temps les difficultés liées à leur mise en œuvre qui nous poussent à penser sa rationalité limitée. La politique publique, un processus rationnel? . Les autorités gouvernementales doivent prendre des décisions quant aux objectifs qu'elles poursuivent et aux moyens et ressources utilisées pour atteindre ces objectifs. Ces décisions stratégiques se situent au cœur du processus de définition des politiques publiques. Une politique publique étant un système d'action publique, trois concepts doit être réunis pour mener à bien cette tâche. [...]
[...] De plus, le système d'acteurs est un système élastique : certains acteurs vont apparaître, d'autres disparaître avant de réapparaître tout au long de la fabrication de la politique publique. Ensuite les deux auteurs montrent qu'il y a des activités qui sont visibles et d'autres non. Une politique publique est avant tout un ensemble d'actes et de non-actes, c'est-à-dire quand une autorité publique décide de se placer en dehors de l'action. L'activité de l'acteur ne se traduit pas uniquement par des gestes concrets matériels, ils peuvent aussi être abstraits, symboliques, mais ont un poids tout aussi important (les discours par exemple). [...]
[...] Il a été développé par Charles O Jones qui va découper les politiques publiques en séquences. Elles sont au nombre de cinq : - L'identification du problème porté à l'attention du gouvernement, on est dans une première phase d'émergence du problème et d'inscription à l'agenda politique. C'est l'agenda-setting - Le développement du programme d'action publique, c'est la problématisation de l'objet de l'action publique, la définition de solution, la production d'alternatives multiples et enfin une phase d'arbitrage de choix, qu'on appelle la phase décisionnelle - La mise en œuvre de la politique ; c'est la phase d'implémentation (néologisme français du nom britannique implémentation) - La phase d'évaluation des dispositifs mis en place, des résultats - La terminaison du programme c'est-à-dire l'arrêt de l'action publique L'avantage de ce modèle c'est qu'il permet de baliser les moments de l'action publique, mais c'est un modèle excessivement simplificateur qui surestime la linéarité du processus, ça lui donne un coté rationnel et occulte l'idée que les processus d'action publique sont toujours dynamiques, voire chaotiques, non seulement les séquences se chevauchent, mais en plus les séquences ne se suivent pas forcément. [...]
[...] Beaucoup de décisions publiques se caractérisent au contraire par leur routine. La non-nouveauté représente un trait essentiel et significatif des activités gouvernementales. Charles. O. Jones va mettre en évidence ce système de processus dans sa grille d'analyse séquentielle que nous allons étudier dans une seconde partie. L'exemple du modèle séquentiel d'action politique Le modèle séquentiel d'analyse des politiques publiques propose de découper les politiques publiques en séquences plus ou moins autonomes et qui sont susceptibles d'être rationalisées afin d'optimiser l'action de l'État. [...]
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