Deux crises majeures marquent l'histoire du capitalisme américain, mais aussi l'histoire de l'économie mondiale car lorsque la première puissance mondiale « s'enrhume, les autres pays éternuent »: la Grande Dépression des années 30 et la stagflation des années 70.
La lutte contre ces crises s'est concrétisée par une action volontaire et cohérente de l'Etat américain à travers des politiques économiques, dont il a défini les objectifs, mis en application les moyens et évalué les résultats.
Ainsi, il est intéressant de comparer ces politiques fédérales, en cherchant les points communs et en remarquant les différences, afin de répondre au problème suivant: en quoi les spécificités de ces politiques fédérales ont-elles été décisives pour résorber ces deux crises?
[...] C'est pourquoi les moyens et les résultats sont à peu près semblables. Par deux fois, les politiques fédérales ont permis aux Etats-Unis de sortir de la crise, mais le retour à la prospérité et à la croissance proprement dites s'est opéré par et dans la guerre. Ainsi, le capitalisme se défendrait-il par l'impérialisme ? On peut se demander, avec la guerre contre l'Irak en 2003 qui succède étrangement à la récession de 2001, si l'impérialisme est le stade ultime du capitalisme. [...]
[...] Les politiques fédérales anti-crise aux Etats-Unis pendant les années trente et la fin du XXème siècle : étude comparée Deux crises majeures marquent l'histoire du capitalisme américain, mais aussi l'histoire de l'économie mondiale car lorsque la première puissance mondiale s'enrhume, les autres pays éternuent la Grande Dépression des années 30 et la stagflation des années 70. La lutte contre ces crises s'est concrétisée par une action volontaire et cohérente de l'Etat américain à travers des politiques économiques, dont il a défini les objectifs, mis en application les moyens et évalué les résultats. [...]
[...] Mais, la véritable sortie de la crise s'effectue par deux fois par l'entrée en guerre des Etats-Unis. En effet, même s'ils préconisent au départ la neutralité, les Etats-Unis mobilisent toute leur force pour finalement entrer dans la Seconde Guerre Mondiale et en sortir vainqueurs et grandis. De même, ils demeurent la seule hyperpuissance après l'affrontement économique et la course aux armements qui ont conduit à une victoire éclatante sur leur principal rival et challenger qu'est l'URSS, effondrée et démantelée en 1991. [...]
[...] Ainsi, les gouvernements fédéraux utilisent exactement les mêmes armes pour lutter contre la crise mais de façon totalement variée voire radicalement contradictoire. Enfin, malgré des objectifs et une utilisation de moyens différents, l'Etat fédéral permet par deux fois de sortir de la crise grâce à des résultats sensibles même s'ils sont mitigés. Même si le chômage est encore élevé, même si la production est encore inférieure à celle de la Prosperity, même si la reprise économique et partielle et encore fragile, le New Deal a permis de sortir de la spirale dépressive et de relancer la consommation, et surtout de diminuer le chômage à un taux supportable. [...]
[...] Ensuite, si les priorités sont différentes, les moyens pour lutter contre la crise sont semblables - policymix et politiques conjoncturelles et structurelles mais ne sont pourtant pas utilisés de la même façon. D'bord, la policymix, qui est l'utilisation conjointe des armes monétaire et budgétaire, est pragmatique dans les années 30 mais répond à l'idéologie libérale dans les année 70 : c'est la reaganomics. La politique monétaire menée par Roosevelt cherche à relancer la consommation et se caractérise donc par une diminution des taux d'intérêt, la relance du crédit et la libéralisation des prix. [...]
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