A plus de 1000 milliards d'euros, la dette publique française a crevé un plafond symbolique en 2004. Elle pèse désormais plus de 65% du produit intérieur brut, contre moins de 57% en 2001. Depuis vingt cinq ans en effet, l'endettement de l'Etat ne cesse d'augmenter plus vite que le PIB. Aucun gouvernement n'a réussi à la stabiliser et le plafond de 60% du PIB fixé par le traité de Maastricht n'est plus respecté depuis trois ans maintenant.
En juin 2005, le ministre de l'Economie, des finances et de l'industrie, Thierry Breton, confiait à Michel Pébereau, Président de BNP Paribas, le soin de mener à bien une mission sur l'endettement de la France. Six mois plus tard, le rapport invite à « rompre avec la facilité de la dette publique pour renforcer la croissance économique et la cohésion sociale ».
[...] Ainsi, le financement de la dette publique a coûté en milliards d'euros. Les seuls intérêts constituent donc le deuxième poste de dépenses de l'Etat, au-dessus de la défense. En 2004, l'impôt sur le revenu a généré 53,88 milliards de rentrées d'argent pour l'Etat. Cela correspond pratiquement à la somme déboursée pour financer la dette qui reste entière à rembourser. L'Etat supporte 79% de la dette, les administrations publiques locales 10,5% et les administrations de sécurité sociale 8%. Source : Rapport Pébereau Nous pouvons étudier l'évolution de la dette par deux approches différentes. [...]
[...] C'est pourquoi je ne crois pas à une baisse drastique et soudaine des dépenses publiques pour régler le problème de la dette. Le gouvernement doit au contraire, comme le préconise le rapport Pébereau, se doter des règles de gouvernance, et s'y tenir à moyen terme. Il est d'accord que jusqu'à présent, seul le déficit en volume a été stabilisé, c'est-à-dire fixé à un certain pourcentage de PIB. Toutefois, il est maintenant temps de passer à la vitesse supérieure, c'est-à-dire de stabiliser les dépenses en valeur Après ce rapide tour d'horizon des réactions après les révélations des conclusions du rapport Pébereau, elles paraissent pour le moins classiques. [...]
[...] Exemple de deux pays qui furent dans la même situation : la Suède et le Canada La Suède et le Canada durent affronter par le passé les mêmes problèmes que ceux auxquels la France est actuellement confrontée. Des mesures très sévères de réduction des dépenses ont été mises en place pour empêcher la dérive de leur dette respective et bien entendu de leur déficit. Nous allons brièvement regarder de plus près les réformes qui ont été appliquées. Après une importante récession au début des années 90, la Suède a dû redresser ses finances publiques de façon assez violente. [...]
[...] Ainsi, le déficit n'est que de du PIB. Le premier ministre, qui avait au début de son arrivée à Matignon précisé qu'en 2000 il réduirait les dépenses, annonce des mesures bien différentes le 16 mars 2000, pendant un entretien au journal télévisé de 20 H sur TF1. Bien entendu, le discours commence par la description de l'origine du surplus d'argent attribué à la bonne gestion du gouvernement : Ces 50 milliards de recettes fiscales et non fiscales supplémentaires pour l'an 2000, dont on va évoquer l'attribution, c'est la cagnotte de tous les Français, c'est le produit de leurs efforts, de l'effort des entreprises, de l'effort des salariés, des créateurs, de tout le monde. [...]
[...] Pour le budget de 1996, il a annoncé exactement l'inverse de ce que le Président élu avait promis. Le chef du gouvernement a en effet annonce à la presse avant sa présentation du budget ne pas avoir la possibilité dans les deux à trois années à venir de réduire fortement les impôts Il a ajouté qu'il faudra réformer le système fiscal pour qu'il soit plus juste et plus efficace qu'il pénalise moins l'emploi. Mais, globalement, nous ne pouvons pas alléger massivement nos prélèvements tant que nous n'aurons pas remis de l'ordre dans nos affaires En fait, le premier objectif de Juppé est de diminuer le déficit public et de qualifier la France pour l'Euro en lui faisant respecter les closes du pacte de stabilité. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture