Les premières mesures ayant trait à la politique de la ville datent de 1977 avec le lancement du programme « habitat et vie sociale ». En 30 ans, cette politique a connu des inflexions au gré des majorités gouvernementales, sans être véritablement refondée dans ses objectifs.
Elle vise au départ une amélioration des conditions de vie de zones retenues pour leur retard d'urbanisation par rapport aux grandes agglomérations dont elles dépendent. Pour ainsi dire, la politique de la ville a été suscitée et justifiée par les manifestations de violence dans ces zones dont le nombre a cru au fil des années. De 80 quartiers concernés en 1977, on est passé à 150 en 1989 et à environ 750 aujourd'hui.
Aux objectifs initiaux d'urbanisation, i.e., d'aménagement territorial en collaboration avec les collectivités territoriales, ont été substitués un ensemble d'attentes beaucoup plus large sans que le dispositif soit renommé. La politique de la ville dès 1982, avec la création des zones d'éducation prioritaire (ZEP) ainsi que la délégation interministérielle à l'insertion des jeunes (DIIJ), s'ancre toujours sur des zones définies dont les résidents constituent les véritables cibles. Il s'agit d'éviter la création de « ghettos » de populations immigrées ou simplement à faibles revenus. La politique de la ville s'attaque ainsi aussi bien aux problèmes d'urbanisation, que d'emploi dans l'esprit de l'intégration des populations-cible à la collectivité, la santé, l'éducation et la sécurité. (...)
[...] Surtout, la politique de la ville n'a pas pu réaliser son objectif de mixité sociale pour plusieurs raisons. D'abord, elle a été sujette à nombre d'inflexions correspondant aux alternances politiques. Elle ne repose également sur une adhésion des collectivités locales et des habitants, ce qui n'est pas toujours le cas. Les premières craignent le ternissement de leur image qu'induit socialement l'installation de population immigrée ; les seconds étant libres de s'implanter où ils veulent, ils choisissent en général dans des zones mieux valorisées socialement. [...]
[...] Il s'agit d'éviter la création de ghettos de populations immigrées ou simplement à faibles revenus. La politique de la ville s'attaque ainsi aussi bien aux problèmes d'urbanisation, que d'emploi dans l'esprit de l'intégration des populations cible à la collectivité, la santé, l'éducation et la sécurité. Plusieurs dispositifs juridiques et institutionnels ont progressivement encadré la politique de la ville. Il en est ainsi de la délégation interministérielle à la ville du conseil national des villes (CNV) et du conseil interministériel des villes (CIV) créés en 1988 et toujours actifs. [...]
[...] La politique de la ville nécessite ainsi l'intervention des organes et institutions publiques à plusieurs niveaux Les moyens A travers les contrats de ville, des objectifs prioritaires ainsi que les moyens de les réaliser sont arrêtés. D'autres partenaires tels que des associations, des organismes HLM, des sociétés de transport, etc. prennent part à la politique de la ville, ceci en fonction des différents volets, éducation, sécurité, emploi, etc. L'approche des contrats de ville est globale ; après consultation de l'ensemble des acteurs, les contrats de ville doivent permettre l'articulation des différents dispositifs qui concourent à la politique de la ville. [...]
[...] En 2003 la loi d'orientation et de programmation pour la ville et la rénovation urbaine crée un observatoire des zones urbaines et sensibles (OZUS) ainsi qu'une agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU). Les composantes de la politique de la ville en Les acteurs La politique de la ville est une politique publique transversale. Plusieurs ministères y participent, Ministère de l'emploi et la solidarité, de l'éducation nationale, de la justice, ministères de l'Intérieur, de l'équipement, de la fonction publique et de l'outre-mer. [...]
[...] En fin de compte, la politique de la ville semble plus guidée par les jeux d'influence et d'intérêt que par une logique claire et objective. Elle serait beaucoup plus le résultat d'une médiatisation d'une situation de pauvreté par rapport à d'autres moins visibles et ne dénoue surtout pas la question de la place du peuple dans la ville contemporaine. Présentation tirée du site officiel www.ville.gouv.fr Juillet 1981 émeutes aux Minguettes (Vénissieux) émeutes à Vaulx- en-Velin Depuis 1992 sur la base de trois critères : proportion des moins de 25 ans dans le quartier, proportion d'étrangers, proportion de chômeurs de longue durée. [...]
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