Dissertation de sciences politique au sujet du terrorisme, concept relativement récent. Il apparaît pour la première fois au XVIIIème siècle, peu après la Révolution française. Le terrorisme désigne alors un système de gouvernement révolutionnaire, "la Terreur", qui sévit de septembre 1793 à juillet 1794. L'objectif de "la Terreur" est de consolider le pouvoir nouvellement établi en "terrorisant" les contre-révolutionnaires, les factieux et tous les opposants que le nouveau régime considère comme des ennemis du peuple.
[...] C'est en fait une forme de guerre même si, par ses caractéristiques, il ne répond pas à la vision classique de la définition de guerre. Le terrorisme est-il une forme de guerre ? C'est-à-dire en quoi s'en différencie t-il et en quoi se conforme t-il à la définition que l'on se fait de la guerre ? Se contente t-il d'être une stratégie pour imposer la terreur et ainsi rendre visible un état de guerre qui ne l'est pas réellement ? [...]
[...] Pour cette raison, le terrorisme en tant que stratégie et les terroristes en tant que parti combattant ne peuvent espérer obtenir un statut légal. Donc, on peut sans se tromper décrire le terrorisme comme une forme illégale de guerre. C'est ainsi que l'on est ammené à penser le terrorisme comme une forme spécifique et particulière de la guerre. III Cependant, le terrorisme, dans ses manifestations modernes et contemporaines, peut être considéré comme une nouvelle forme de guerre A. L'hyperterrorisme, nouvelle forme de guerre sur le principe du tous contre tous Avant les attentats du 11 septembre existait un terrorisme d'ancien style. [...]
[...] À cet égard, le succès du terrorisme se mesure principalement non pas aux statistiques acceptées de la guerre classique, c'est à -dire au nombre d'ennemis tués au combat, à la quantité de matériel militaire détruit ou à l'ampleur du territoire conquis, mais en fonction de sa capacité à attirer l'attention sur ses auteurs et leur cause et des effets psychologiques nuisibles que les terroristes espèrent exercer sur les populations visées. Conclusion : Celui qui tend vers une fin ne peut en rejeter les moyens. Si la vie humaine est sacrée ou inviolable, alors nous devons renoncer non seulement au recours à la terreur et à la guerre mais à la révolution elle- même. [...]
[...] Et enfin, si nous aboutissons à ce que le terrorisme ne soit pas une forme de guerre traditionnelle, de quelle autre manière pourrait-on le qualifier ? Aussi, malgré les difficultés pour aboutir à une définition consensuelle du terrorisme, celui-ci doit être différencié de la guerre et de sa définition classique. Cependant, dans ses manifestations modernes et contemporaines, il peut être considéré comme une nouvelle forme de guerre moderne. I Le problème de définition du terrorisme rend la distinction entre le terrorisme et les autres formes de violence politique d'autant plus difficile A. [...]
[...] Le terrorisme serait une forme particulière de violence politique. L'analyse de Paul Ricoeur, donne un éclairage relativement inédit du phénomène. Le terrorisme s'inscrirait en effet dans le cadre plus général de la perversion et la dégradation de la forme traditionnelle de violence politique, il représente ainsi la conséquence logique d'un phénomène de grande échelle. Philippe Braud rejoint cette analyse en postulant que le critère de l'entreprise de terrorisation est le franchissement délibéré de tous les seuils d'acceptabilité La question, pour caractériser une violence comme terroriste n'est pas de savoir ce que visent les acteurs mais comment ils agissent pour atteindre leurs objectifs. [...]
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