Missions sociales, dictateur, espoir, démagogue, redistribution des richesses, coup d'état, soutien du peuple, tentative renversement, diabolisation
Dans ce travail, je vais essayer d'apporter une réponse à ces différentes questions : Qui est Hugo Chavez ? Représente-t-il aujourd'hui un espoir en Amérique Latine ? Ou ses belles paroles ne cachent-elles finalement pas qu'un autoritarisme démagogique ?
Ce sujet m'a intéressé car ce pays, le Venezuela est au coeur du choc pétrolier, puisqu'il alimente l'Occident en or noir et est donc amené à jouer un rôle dans l'évolution de l'économie internationale. Mais, à la différence des autres membres de l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole), le Venezuela a choisi une tout autre direction. Au lieu de jouer avec les pétrodollars, il a décidé de financer des réformes sociales avec le profit réalisé, après avoir nationalisé le secteur pétrolier dans sa quasi-totalité. Il, c'est Hugo Chavez. Aujourd'hui, l'homme et l'Etat ne font plus qu'un, et ce, peut-être pour une durée indéterminée.
Car c'est avant tout l'histoire d'un seul homme, qui a amené une étincelle, un espoir à tout un peuple. Mais cette étincelle est fébrile, menacée par l'abus de pouvoir, l'autoritarisme et le culte de la personnalité. Néanmoins, l'idée est grandiose, les réformes s'annoncent nécessaires. Là où l'Européen voit un dictateur et/ou de la démagogie, le Vénézuélien voit l'occasion de ne plus être le laissé pour compte de la mondialisation. Le tout est de savoir lequel des deux a été le plus lucide. Le projet est basé sur les révolutions du XIXe siècle, franchement socialiste, flirtant avec le marxisme, et donc loin de faire l'unanimité. C'est aussi un projet de société qui tente de s'exporter. L'influence de Chavez dépasse largement les frontières du Venezuela.
En Amérique latine, de plus en plus de pays se dirigent dans la même direction, mais pas aussi radicalement. La Bolivie et son président syndicaliste Evo Morales en sont les meilleurs exemples. Néanmoins, si la majorité des pays amérindiens ne sont dirigés tout au plus que par des sociaux-démocrates, cela indique le sens du vent. Le mécanisme ne s'est pas déclenché, mais l'intention est là.
Le Venezuela est donc intéressant à de nombreux titres. Mon principal problème dans cette tâche a été d'aborder autant de points, tous essentiels, sur un nombre raisonnable de pages. En effet, plus on avance dans l'enquête, plus on se doit de préciser les faits jusqu'à l'excès pour éviter tout malentendu. C'est malheureusement en premier lieu les quiproquos issus d'une situation très contrastée qui déforment les faits. Je suis donc reparti à zéro, et j'ai tenté d'éliminer de mon esprit toutes mes idées reçues pour faire place à une analyse basée sur des faits, allant le plus loin possible dans mes argumentations pour essayer d'être le plus objectif possible.
[...] Tout d'abord, sa campagne a été un réel succès, et on sait qu'il a le soutien de la majorité de la population, mais tous les observateurs, et même les politiciens traditionnels ont reconnu qu'un changement radical était devenu une nécessité historique. Certains disent même qu'Hugo Chavez était plus une opportunité de rupture pour le peuple qu'un réel choix envers son programme. Cependant, comment expliquer qu'il a réussi à être élu sans souligner la profonde différence de son programme par rapport aux autres projets de « rupture » ? [...]
[...] Néanmoins, Chavez est le seul qui a mené une lutte conforme à l'idée du bolivarisme. Cette idéologie se résume en trois postulats : Premièrement, une indépendance face à la domination étrangère Deuxièmement, une justice sociale et une égalité entre tous. Et enfin, un rapprochement ou une unification des anciennes colonies espagnoles en Amérique latine. L'importance de l'image du civil armé prêt à défendre son identité contre les pressions extérieures est un des principaux symboles en Amérique du Sud, que Chavez va exploiter et amplifier. [...]
[...] Programme de confiscation et de redistribution des terres pour les pauvres en zone rurale. La découverte des puits de pétrole a fait chuter l'économie agricole, et aujourd'hui, plus de 85% du territoire est urbanisé. Le Venezuela étant le seul pays importateur de nourriture en Amérique latine, il s'agit donc de relancer le secteur agricole pour ne plus dépendre du marché international. Mais 80% des terres cultivables sont possédées par de la totalité des propriétaires fonciers des agriculteurs ne possèdent pas les terres qu'ils cultivent. [...]
[...] La politique d'Hugo Chavez constitue-t-elle une vraie rupture, sur le plan intérieur comme sur le plan extérieur ? Enseignant Encadrant Mr Robert BELOT SOMMAIRE INTRODUCTION L'ARRIVÉE DE CHAVEZ AU POUVOIR Le contexte socio-économique Qui est Chavez ? Le bolivarisme : l'inspiration du nouveau régime L'opération Ezequiel Zamora Les élections de Tentative de révocation Bilan économique POLITIQUE INTERIEURE Les missions dites « bolivariennes » Analyse globale de ces missions « Le clan Chavez » Des aires de dictateur CHAVEZ : QUELLE STRATEGIE DIPLOMATIQUE ? [...]
[...] Ce programme a une origine constitutionnelle qui garantit l'accès à la santé et la protège des nationalisations. Elle est divisée en quatre volets. Le premier volet a eu lieu en mars 2003, où l'état a fait construire de nouvelles cliniques en zones rurales particulièrement touchées par la pauvreté. Ceci a permis la création de emplois dans le secteur médical. L'échange avec Cuba qui acceptait de faire venir ses médecins au Venezuela contre du pétrole a été très efficace. Néanmoins, ces médecins étant privés, l'état vénézuélien doit les payer presque trois fois plus que les médecins vénézuéliens. [...]
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