En France le XIXème siècle est caractérisé au niveau politique par une succession de régimes originaux. La France a connu plusieurs expériences différentes avant de pouvoir installer la IIIe République pour plus de soixante-dix ans. La révolution de 1848 ouvre une nouvelle page de l'histoire républicaine. Mais cette page est très courte, elle laisse la place à une expérience politique plus originale qu'il n'y paraît : le second empire, sous l'égide de Napoléon III. Régime à la fois autoritaire puis libéral, il tombe à la suite de la guerre de 1870 mal préparée contre la Prusse de Bismarck, puissance montante en Europe depuis Sadowa en 1866, bataille au cours de laquelle les prussiens l'emportent sur les autrichiens. La IIIe République est proclamée le 4 septembre 1870 au balcon de l'hôtel de ville de Paris. La République n'est pas réellement souhaitée par la majorité du pays. Pourtant tous ceux qui essaieront de rétablir la monarchie ou l'empire échoueront. La IIIe République marque le retour au pouvoir des idéaux révolutionnaires débarrassés des excès de la Terreur. La défaite de 1870 a été terrible, non seulement le territoire français a été amputé de l'Alsace-Lorraine mais la France est également isolée en Europe. En effet Bismarck empêche cette dernière de créer des liens en tout genre. Selon le Duc Decazes « la France se mue dans le recueillement ». Les relations internationales ont été pendant longtemps réduites à une histoire diplomatique, c'est à dire celle des rapports entre les Etats. Il s'agit en réalité d'étudier toutes les formes possibles de relations entre hommes séparés par des frontières. Les relations internationales ne sont donc pas une succession des grandes conférences internationales mais elle illustrent des rapports de force et des tentatives d'équilibre mettant en scène les conditions géographiques, la démographie, les intérêts économiques et financiers, la vision de l'étranger, celle de sa nation et l'action des hommes d'Etat aux conceptions diplomatiques personnelles.
[...] La Turquie en a profité pour récupérer Andrinopole. Ces guerres ont deux conséquences, les vaincus, la Turquie et la Bulgarie se rapprochent des puissances centrales. D'autre part la Serbie, principal vainqueur millions d'habitants et 40% de territoires supplémentaires) revendique plus que jamais la Bosnie-Herzégovine. Ce triomphe serbe est un revers pour l'Autriche-Hongrie mais également pour l'Allemagne qui se doit de prêcher la prudence. La guerre est d'ailleurs évitée de justesse grâce à l'intervention de l'Allemagne auprès de son alliée austro hongrois. [...]
[...] Ces deux décisions sont une source inépuisable d'irritation pour la France et l'Angleterre. En cela Bismarck remplit sa mission : il convient de soigner les désaccords entre la France et la Grande-Bretagne note-il dans son journal. Les français attaquent l'essentiel de l'Afrique occidentale et équatoriale. En 1881 ils s'emparent de la Tunisie, en 1895 ils constituent l'Afrique Occidentale Française regroupant la Mauritanie, le Sénégal, le Soudan français, la Guinée, la Côte d'Ivoire , le Niger, la Haute Volta et de Dahomey, jusqu'en 1958. [...]
[...] De plus l'alliance avec la Russie engage la France dans un engrenage fatal. La diplomatie française dans les crises balkaniques En 1908, lors de l'annexion de la Bosnie par l'Autriche-Hongrie pour gêner la Serbie, la France refuse de soutenir la Russie, allié des slaves. S'en suivent les guerres balkaniques de 1912 et 1913. En octobre 1912, la Turquie ne résiste que trois semaines face à la Ligue balkanique. La conférence internationale de Londres (juillet 1913) donne la Thrace et la plus grande partie de la Macédoine à la Bulgarie. [...]
[...] Enfin la Grande- Bretagne est le dernier pays à se mobiliser le 4 août après la violation de la neutralité belge par l'Allemagne. Tout se passe donc très vite, en seulement un mois l'Europe, par conséquent le monde, se retrouvent plongés dans l'horreur d'une guerre qui va très vite les dépasser. En France, la mobilisation se fait sur le thème du retour des provinces perdues et la promesse d'une guerre courte que la France ne peut que gagner. L'anti- germanisme et la propagande sont assez efficaces pour persuader la majorité de la population française de la nécessité de cette guerre. [...]
[...] Cette politique permet, certes à la France de retrouver pleinement son rang de grande puissance, mais elle l'amène irrémédiablement vers la guerre car elle implique un soutien à son allié Russe qui a des intérêts dans les Balkans. Si la France n'est pas responsable du déclenchement des hostilités, elle a néanmoins suivi une politique qui l'encourageait à accepter une confrontation avec l'Allemagne. En cherchant à retrouver son prestige, la France se précipite en fait vers son futur déclin. En entrant dans la guerre en 1914, la France n'imagine pas encore les conséquences désastreuses que le conflit aura sur elle-même et sur l'Europe. [...]
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