Politique étrangère russe, Dimitri Medvedev, Vladimir Poutine, Russie, crise géorgienne, Saakachvili
Vladimir Poutine fut président de la Fédération de Russie de 2000 à 2008. Durant sa présidence, il a établi une stricte verticale du pouvoir qu'il couronne, en évinçant à la fois les médias et les éventuels concurrents à son pouvoir, tels que les oligarques. En terme de politique étrangère, il a été capable de prendre des initiatives dynamiques, conforté par la puissance économique de son pays. Celle-ci est due à la remontée des prix du pétrole et du gaz, qui abondent en Russie.
[...] Cela sous-entend que l'ennemi numéro un sont les États-Unis. - Il mène aussi une politique périphérique, avec par exemple le resserrement des liens avec le Venezuela. En avril 2010, une trentaine d'accords sont signés. La Russie s'engage à l'aider à se construire une centrale nucléaire. - En avril 2010, le Kremlin a probablement participé à un putsch en Kirghizie pour destituer le président. C'est un succès. Il exige que la base américaine soit fermée. - La Russie propose à la Syrie un partenariat pour le nucléaire. [...]
[...] Poutine est encore plus irrité de cette réaction, car en plus la Géorgie émet le souhait d'adhérer à l'OTAN. Les États-Unis voient cette demande d'un bon œil, mais la France et l'Allemagne bloquent cependant cet accès de la Géorgie et de l'Ukraine pour ménager la Russie. Il ne reste plus qu'une seule carte à jouer pour Poutine, c'est celle de l'Abkhazie et de l'Ossétie du sud, des enclaves nord caucasiennes de la Géorgie qui regardent d'un mauvais le changement politique de leur gouvernement. [...]
[...] La ligne dure On peut distinguer dans cette politique étrangère menée officiellement par Dimitri Medvedev, la nette influence de Vladimir Poutine. On peut ainsi en citer quelques exemples : - L'occupation du territoire géorgien se poursuit malgré l'accord Sarkozy-Medvedev. La Russie crée même un port fortifié en Abkhazie. - Malgré la signature traité START, le ministre de la politique étrangère russe annonce qu'il se réserve de dénoncer le traité si les États-Unis continuent d'armer l'Europe. - L'activité des espions russes est plus intense que jamais. [...]
[...] On constate aujourd'hui que la Révolution orange et le rapprochement de l'Ukraine avec l'Europe avaient été un affront que Poutine n'avait pas oublié, puisqu'il a procédé à l'annexion de la Crimée en 2014, malgré l'indignation générale. La réintégration de l'espace ex-soviétique reste le moteur principal de l'idéologie politique extérieure en Russie, bénéficiant par ailleurs d'un large consensus des politiques et du peuple. Le tandem Poutine-Medvedev continue de mener la Russie. Poutine redevient président en 2012, tandis que Medvedev est de nouveau nommé chef du gouvernement, ainsi que chef du partie politique Russie Unie. [...]
[...] III Les conséquences profondes de la crise sur la politique étrangère russe Une Russie affaiblie par la crise En septembre 2008, Medvedev annonce une grande réforme militaire. Il veut créer un traité de sécurité collective qui serait l'équivalent de l'OTAN. Mais c'est là qu'arrive la crise économique qui touche finalement la Russie prise de plein fouet à partir de mi septembre, à la grande déception de Poutine qui espérait qu'elle ne l'atteindrait pas. La Russie prend conscience qu'elle avait oublié sa dépendance envers l'étranger, comme à la période d'Eltsine. [...]
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