La politique représente l'ensemble de la vie dans une cité. Elle induit une ou plusieurs autorités chargées de faire respecter les lois sans bafouer les droits et les devoirs. L'art vient du latin technê et désigne aussi bien la technique que le savoir-faire. C'est un apprentissage progressif qui suit un certain nombre de règles. Lorsque l'on congratule un individu en lui affirmant par exemple qu'il a l'art et la manière de faire quelque chose, ici, art implique le moyen, la méthode maîtrisée. Ces deux notions d'art et de politique, bien qu'elles semblent à prime abord complètement disparates, présentent des points communs quelque peu subtils. L'une comme l'autre veulent atteindre un but défini à l'avance et sont basées sur des règles. Il ne faut pas oublier que le terme politique vient du grec « polis » et signifie cité ainsi qu'art de gouverner. C'est par la prise de conscience de l'homme qu'il valait mieux pour lui de vivre en communauté avec ses semblables plutôt que de se battre chacun pour soi qu'est née la politique. La politique, c'est le besoin qu'à l'homme d'être gouverné pour que soit maintenu l'ordre. Cela impliquerait-il donc que la fonction de la politique est de maintenir la paix et donc de mettre fin aux conflits entre les hommes ? La politique ne serait-elle pas au contraire la cause de tant de conflits ?
[...] La politique est-elle l'art de mettre fin aux conflits ? La politique représente l'ensemble de la vie dans une cité. Elle induit une ou plusieurs autorités chargées de faire respecter les lois sans bafouer les droits et les devoirs. L'art vient du latin technê et désigne aussi bien la technique que le savoir-faire. C'est un apprentissage progressif qui suit un certain nombre de règles. Lorsque l'on congratule un individu en lui affirmant par exemple qu'il a l'art et la manière de faire quelque chose, ici, art implique le moyen, la méthode maîtrisée. [...]
[...] C'est ainsi qu'il peut vivre en communauté. D'ailleurs, Aristote qualifie l'homme d' animal politique Il considère que l'homme est fait pour vivre au sein de la cité. Dire que l'homme est un animal politique c'est donc affirmer que c'est la société qui produit l'homme en sa qualité d'homme. C'est ce qu'entendait donc Aristote quand il a écrit dans La Politique : Il est manifeste que la Cité fait partie des choses naturelles, et que l'homme est par nature un animal politique, et que celui qui est hors cité, naturellement bien sûr et non par hasard des circonstances est soit un être dégradé, soit un être surhumain, et il est comme celui qui est injurié en ces termes par Homère : sans lignage, sans loi, sans foyer Ainsi, l'on comprend que la politique est la condition nécessaire et naturelle à l'art de l'ordre. [...]
[...] C'est ainsi que pour Rousseau, la politique est la solution nécessaire pour rendre les relations humaines plus pacifiques. Elle doit pour cela entreprendre une méthode progressive pour se faire et demande donc un certain savoir-faire. Cependant, n'est-il pas insuffisant, voire simpliste, que de se contenter d'affirmer que le ralliement des hommes sous un même système politique mettra fin à tous conflits ? Il semble que pour atteindre un tel objectif, il faille prendre conscience que l'homme lui-même se voit forcer d'avouer qu'il trouve son intérêt souvent dans un système politique, car l'homme a besoin des autres pour survivre. [...]
[...] Ainsi, il s'agissait de déterminer si la politique était l'art de mettre fin au conflit. Il a d'abord semblé que c'était effectivement le cas puisque la politique apparaissait comme l'institution nécessaire au ralliement des hommes entre eux. Ensuite,il a surtout semblé important de montrer que la politique était indissociable de l'ordre. Mais tout cela revenait à ignorer le fait que la politique est la cause des conflits. Il faut que l'homme cesse de se pervertir lui-même en inventant des conventions comme la politique. [...]
[...] Il considère qu'établir une organisation politique ne servirait qu'à la perte de l'homme. La véritable morale serait d'assouvir sa volonté de puissance donc de vivre en animal, mais aussi en artiste. Dans cette perspective, le crime serait alors justifié et revendiqué comme naturel. C'est aussi au nom de la nature que Sade réhabilité le crime, pour lui, le meurtre fait partie de la nature, tout comme les animaux s'entretuent pour survivre. Il semble alors que la politique en plus d'être source de conflit crée un conflit encore plus redoutable au cœur même de l'humanité : celui de lui faire renier sa véritable animalité. [...]
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