La chute du mur de Berlin en 1989 marque l'officialisation aux yeux du monde entier des mouvements contestataires du régime soviétique en Europe de l'Est. Mais ces mouvements de contestation trouvent leurs origines des décennies auparavant et germent principalement au sein de la société civile des démocraties populaires. La société civile regroupe toutes les structures non-étatiques qui de la famille jusqu'aux associations et aux églises et rassemble les individus autour d'opinions et d'activités communes. C'est l'ensemble des structures sociales indépendantes de l'Etat.
Faisons en premier lieu un retour en arrière pour comprendre la situation et l'organisation de l'URSS et des démocraties populaires qu'elle englobe :
L'organisation politique de l'URSS était définie par le règne d'un seul parti, le Parti communiste de l'Union soviétique (PCUS) et tout particulièrement, de son bureau exécutif, le Politburo. Tout autre pouvoir (législatif, exécutif ou judiciaire), ainsi que la presse et la société civile dans son ensemble, étaient directement soumis au diktat du PCUS. Le socialisme dirigiste fut le régime qui caractérisa le pays de sa naissance à sa dissolution. Les facteurs ayant provoqué la fin de l'Union soviétique furent essentiellement la dégradation de l'économie (dite « stagnation ») dans les années 70-80, épuisée par une course aux armements coûteuse, alliée à l'émergence de forces démocratiques et centrifuges dans l'Union, auxquelles le régime essentiellement unitariste, centralisateur et bureaucratique fut incapable de trouver une réponse.
[...] Bien que toutes différentes, l'endettement des démocraties populaires est considérable, ce qui entraîne une politique de stricte austérité, attisant les revendications aussi bien de l'intelligentsia (ou élite) que des masses populaires. En 1989, le communisme à une emprise différente sur ces pays, il peut être contesté, en Pologne et en Hongrie par exemple ou bien être encore bien solide comme en Bulgarie et en Tchécoslovaquie. Néanmoins la période 1989 1991 marque bel et bien la concrétisation des révolutions démocratiques. Cependant, pour certains, c'est loin d'être terminé La concrétisation des révolutions démocratiques L'idée que la démocratie peut être imposée à un pays ne va pas forcément de soi. [...]
[...] Ce sont ces actions que nous tenterons d'analyser en définissant au fil de notre exposé le rôle que la société civile a joué dans les transitions démocratiques des pays de l'Europe de l'Est. Nous prendrons comme point de départ l'année 1953 (mort de Staline), et nous diviserons le cheminement de notre étude en deux grandes parties correspondantes à deux périodes distinctes dans l'histoire de ces transitions démocratiques : la première de 1953 à 1989, et la seconde de 1989 au milieu des années 90. [...]
[...] Elles veulent leur indépendance et la société civile jouera encore dans ce cas précis un rôle déterminant. Malgré les guerres civiles, des courants de contestation vont apparaître. La question qui se pose depuis l'indépendance du Monténégro proclamée par référendum le 20 mai 2006 est si cette date doit être reconnue comme la fin définitive de la crise yougoslave. Dans tous les cas, la paix est revenue dans les Balkans, la société civile a réussi à porter à terme sa révolution démocratique. [...]
[...] Les chars soviétiques entrent en force dans Prague le 20 août et répriment dans le sang le Printemps de Prague. L'occupation physique de la Tchécoslovaquie fut réalisée en moins de vingt-quatre heures et le retour à stricte obédience soviétique normalisation s'effectua rapidement. Le souvenir du Printemps de Prague reste tout de même très présent dans l'inconscient et la symbolique populaire, jusqu'à atteindre une certaine sacralisation en tant qu'évènement majeur de la révolte populaire contre le joug soviétique Solidarnosc avant 1989 : le miracle inespéré Depuis les années 1978-1979 la Pologne connaît un contexte de crise économique et sociale profonde : son endettement international est considérable, la pénurie sévit avec flambée des prix des produits de première nécessité, et un grand mouvement de grève se généralise avec pour centre les chantiers navals de GDANSK dont un certain Lech Walesa est le délégué. [...]
[...] Après soixante-quatorze ans de dictature communiste, l'URSS sombre en moins de trois mois. On peut donc dire que l'éclatement de l'URSS a été rendu possible par l'action de la société civile comprenant l'Eglise. L'empire soviétique se désagrège de toutes parts en 1989, lorsque ses fidèles démocraties populaires décident leur métamorphose. Mais aussi lorsque l'Union Soviétique elle-même condamne le régime roumain qui a dévié vers une dictature paranoïaque, atteignant ainsi un seuil de libertés au plus bas. Ceci montre bien que les chemins des pays se séparent et que le maintien d'une Union n'est plus tolérable. [...]
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