L'Espagne est une monarchie constitutionnelle regroupant plus de quarante-quatre millions d'habitants (2005) sur 504 782 km2. L'arrivée au pouvoir du roi Don Juan Carlos Ier de Bourbon, le 22 novembre 1975, a mis fin à quarante ans de dictature, laquelle avait été mise en place par le général Franco au terme de la sanglante guerre civile de 1936-1939.
Aujourd'hui, le roi semble faire littéralement l'unanimité au sein de son peuple, et le pays connaît une modernisation extraordinaire et rapide, notamment en matière de sécularisation, de droit des homosexuels, d'égalité des sexes ou d'immigration ; preuve que monarchie ne rime pas avec archaïsme. Mais quels sont la place et le rôle du roi dans le système politique espagnol ?
[...] De plus, le territoire est divisé en dix-sept Communautés Autonomes comportant chacune ses propres institutions : Parlement autonome, Président de Communauté, Conseillers autonomes . Le principe d'autonomie des régions est inscrit dans l'article 2 de la Constitution, même si celle- ci dispose que le pays est indivisible En outre, les Assemblées des Communautés Autonomes peuvent solliciter l'adoption d'un projet de loi au gouvernement ; il est donc légitime de parler de monarchie régionalisée. La monarchie espagnole ne semble pas prête de s'éteindre. [...]
[...] La Constitution fait du roi le chef de l'Etat La constitution espagnole dispose que le roi arbitre et tempère le fonctionnement régulier des institutions et qu'il est le chef de l'Etat En outre, le droit de grâce figure parmi les prérogatives royales. Le monarque dispose de certains pouvoirs politiques, définis par l'article 62 de la Constitution : il sanctionne et promulgue les lois, convoque et dissout le Parlement Las Cortes Generales préside le Conseil des Ministres, appelle aux élections et référendums et est le chef des armées. Le roi est d'ailleurs chargé, avec l'autorisation préalable du Parlement, de déclarer la guerre et de signer la paix. [...]
[...] G., Le système politique espagnol, PUF, Que sais-je ? Sites Internet - http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/europe/espagneetat.htm - http://www.administracion.es/portadas/portal_internacional/sistema _politico/index_française.html - http://www.sispain.org/french/history/monarchy.html - http://www.europe.gouv.fr/les_europeens_8/les_quinze_19/espagne_6. [...]
[...] Cette dernière prérogative illustre bien pourquoi il est absolument impossible de mettre sur un même plan le monarque espagnol et le président français, bien que tous deux soient chefs de l'Etat. En effet, le président de la République française nomme (et révoque) lui-même le Premier Ministre ainsi que les ministres (sur proposition de ce dernier), alors que c'est le chef du gouvernement espagnol (qui n'est pas choisi directement par le roi, mais par les députés au Parlement), et non le chef de l'Etat (le monarque), qui nomme (et révoque) les ministres. [...]
[...] Surtout, le roi est le symbole (et le garant) de l'unité et de la permanence du régime (la couronne est héréditaire et l'aîné occupe la première place dans la ligne de succession ; en cas de fin de la dynastie, c'est le Parlement qui élit le nouveau roi). Enfin, la personne du roi est inviolable et non soumise à responsabilité. Transition : Pourtant, si le roi jouit d'une influence certaine, il n'exerce pas, à proprement parler, de pouvoir effectif réel dans la démocratie espagnole, d'autant qu'il n'a pas été élu : or, c'est du peuple qu'émanent tous les pouvoirs de l'Etat, d'après l'article I de la Constitution. [...]
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