Le Piémont-Sardaigne est recréé par le Congrès de Vienne. Il ressort de ce dernier renforcé territorialement, notamment avec l'acquisition de la Ligurie. Cet agrandissement a un but stratégique. En effet, le royaume a un statut d'Etat tampon. Le principe est donc qu'il soit assez puissant pour laisser aux grandes puissances d'Europe centrale le temps de s'organiser en cas de nouvelle attaque française.
Par ailleurs, ce royaume de Sardaigne va être un des seuls États italiens à ne pas se soumettre passivement aux conditions de la Sainte-Alliance et de l'Autriche dans le domaine militaire ou diplomatique notamment. Comment le Piémont Sardaigne acquiert-il un rôle prépondérant dans le processus de formation de l'unité italienne ? Dans quelle mesure, est-il légitime de parler du Piémont comme véritable responsable de l'achèvement de l'unité nationale ?
La première partie de cet exposé essaiera de fournir des repères concernant la situation et les caractéristiques du royaume jusqu'à 1821, tandis que dans la deuxième partie nous analyseront les éléments fondamentaux, au niveau institutionnel, économique et culturel qui confèrent au Piémont un rôle de prééminence par rapport aux autres entités étatiques présentes en Italie.
[...] Le Piémont-Sardaigne face à l'idée nationale italienne Le Piémont-Sardaigne est recréé par le Congrès de Vienne. Il ressort de ce dernier renforcé territorialement, notamment avec l'acquisition de la Ligurie. Cet agrandissement a un but stratégique. En effet, le royaume a un statut d'État tampon. Le principe est donc qu'il soit assez puissant pour laisser aux grandes puissances d'Europe centrale le temps de s'organiser en cas de nouvelle attaque française. Par ailleurs, ce royaume de Sardaigne va être un des seuls États italiens à ne pas se soumettre passivement aux conditions de la Sainte-Alliance et de l'Autriche dans le domaine militaire ou diplomatique notamment. [...]
[...] L'année 1848 le Quarantotto, a constitué, dans ce sens, une évolution fondamentale de l'évolution de l'idée nationale et unitaire. A une phase caractérisée par un sentiment patriotique limité au niveau culturel, succéderait une période de nationalisme politique, marqué par la volonté de construction étatique. L'Italie non si fa da sé pour reprendre une expression assez naïve utilisée par le roi Charles Albert ; au contraire, l'unité italienne sera possible grâce à la coprésence d'une situation favorable à l'extérieur comme à l'intérieur du pays et grâce à l'habileté d'un homme politique, Camillo Benso di Cavour, puissant premier ministre piémontais durant les années 1850. [...]
[...] Le nationalisme populaire est inexistant. Les troupes piémontaises arrivent à battre l'Autriche dans la bataille de Custoza en juillet 1848, mais le roi préfère signer un armistice avec l'Autriche. L'année suivante, les hostilités recommencent et le Piémont est définitivement battu par l'Autriche : le roi abdique en faveur de son fils Victor Emmanuel II, confirmant une pratique très fréquente dans la dynastie royale italienne. Cependant, le sentiment national a clairement pu s'exprimer dans cette guerre et le Piémont a encore affirmé sa position prédominante sur l'Italie. [...]
[...] En effet, en se montrant un bon élève de la Restauration voulue par la Sainte-Alliance, le Piémont- Sardaigne lui ôte tout prétexte d'intervention. Du moins jusqu'à ce que la Restauration s'affaiblisse Nous allons maintenant nous focaliser sur la Société civile et sur le monde culturel, largement opposés aux principes de la Restauration 1. Les émeutes de 1821 en Piémont La constitution espagnole de Cadix de 1812 apparaît comme le symbole de la possible conciliation entre le libéralisme, le catholicisme et certains aspects des réformes napoléoniennes : elle obtient un succès au-delà des frontières ibériques . [...]
[...] Il met en place un conseil d'Etat, nommé par le roi, qui a une fonction de conseil. Ensuite, entre 1837 et 1840, il instaure un code commercial, civil et pénal. Les communications sont également améliorées ainsi que le système éducatif. Il remet en fait en place une bonne partie des avancées napoléoniennes détruites par la Restauration. Le Piémont fait ainsi figure de royaume moderne, qui ouvre la voie en Italie. L'État s'implique également dans le développement économique et les réformes précitées permettent à leur tour un important développement. [...]
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