The Clash of Civilisations and the Remaking of World Order, traduit en français sous le titre Le choc des civilisations, a été publié en 1996 par Samuel Phillips Huntington. De 1977 à 1978, l'auteur a travaillé à la Maison Blanche comme coordonnateur de la planification de sécurité pour le Conseil de Sécurité Nationale. En outre, Huntington a été conseiller du président Lyndon Baines Johnson. Professeur à l'université de Harvard en relations internationales, il y dirige « The Institute of Strategic Studies ». En 1993, la revue Foreign Affairs, fondée par le professeur lui-même, publiait son article intitulé « The Clash of Civilisations ? », dont les réactions, toujours plus vives dans le monde entier, valurent à l'auteur une renommée internationale.
En effet, l'article a suscité plus de débats en trois ans que l'ensemble des articles publiés dans cette même revue depuis les années 1940. Face à l'immense répercussion de cet article, il a été demandé à Samuel Huntington d'expliciter son paradigme de la politique globale, en d'autres termes, son modèle théorique expliquant les relations internationales du monde actuel. Si Samuel Huntington n'est pas le premier à avoir développé l'idée d'un « choc des civilisations » dans le monde, son paradigme apparaît pourtant comme une référence obligée depuis l'attentat du 11 septembre, bien que de nombreux intellectuels se refusent à voir dans cet événement majeur de l'histoire américaine le début d'un choc insidieux entre l'Islam et l'Occident, par crainte d'accréditer une thèse qu'ils jugent apocalyptique.
[...] En outre, Huntington a été conseiller du président Lyndon Baines Johnson. Professeur à l'université de Harvard en relations internationales, il y dirige The Institute of Strategic Studies En 1993, la revue Foreign Affairs, fondée par le professeur lui- même, publiait son article intitulé The Clash of Civilisations ? dont les réactions, toujours plus vives dans le monde entier, valurent à l'auteur une renommée internationale. En effet, l'article a suscité plus de débats en trois ans que l'ensemble des articles publiés dans cette même revue depuis les années 1940. [...]
[...] Cette conception se se cristallise sur une vision structurelle, voire statique, de civilisations juxtaposées. Certes, Huntington ne nie pas les évolutions internes aux civilisations, comme la radicalisation de l'opposition systématique à l'Occident à travers l'émergence de mouvements intégristes ; mais peut-être sous estime-t-il l'importance de l'aspect dynamique et conjoncturel en utilisant le découpage en bloc civilisationnels, privilégiant ainsi une analyse globale. A ce propos, Aron affirmait que la notion de civilisation se révèle comme un instrument provisoire sans cesse dépassé La démarche même de fragmentation du monde en blocs civilisationnels consiste à obtenir un découpage statique à partir de l'observation dynamique des civilisations. [...]
[...] Cependant, si l'appartenance à une civilisation se définit de façon objective, elle recouvre également une dimension subjective. En effet, le sentiment d'appartenance se fonde sur une appréciation relative à chaque individu. Ainsi, en s'identifiant à une entité culturelle commune, les populations se différencient des peuples des autres civilisations, de sorte que les distinctions majeures entre les populations relèvent de l'ordre culturel. Il s'agit du début de l'ère civilisationnelle ; les deux blocs de la Guerre froide disparaissent alors pour laisser place aux civilisations Le paradigme élaboré par Huntington consiste à proposer un schéma clair afin de comprendre le monde contemporain et les conflits qui façonnent la politique globale. [...]
[...] ANNEXES Nature et degré d'antagonisme entre les civilisations Les rapports de l'Occident avec l'Islam et la Chine, l'Occident risquent de s'avérer conflictuels. Les relations avec l'Amérique latine et l'Afrique, civilisations plus faibles seront moins tendues, le degré culturel d'antagonisme étant moins élevé. Quant aux relations entre Occident, la Russie, le Japon et l'Inde, il semble que le degré de conflictualité se situe à mi-chemin entre les deux type de relations décrits ci-dessus. Dans son ouvrage, Huntington évoque l'idée de possibles coalitions de civilisations contre un bloc civilisationnel désigné comme ennemi commun. HUNTINGTON Samuel Who are We ? [...]
[...] Comparés à des pôles émetteurs, les Etats phares diffusent l'influence d'une civilisation sous forme de cercles concentriques et exercent dès lors une force d'attraction sur les peuples culturellement proches. Leur statut de représentant en dernière instance d'une civilisation leur confère une fonction de centre médiateur dominant, apte à gérer les conflits avec les autres civilisations. Selon Huntington, l'absence d'Etat phare au sein de la civilisation de l'Islam se traduit par des rivalités à l'origine de luttes d'influences accrues entre les pays membres. C'est alors dans cette perspective que doivent être appréhendés les rapports conflictuels de l'Islam avec les autres civilisations. [...]
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