Aujourd'hui, qu'il soit sous forme de combustible ou transformé (comme le plastique par exemple) le pétrole est une ressource omniprésente dans notre société. Bien que d'un coté cette énergie communément appelée « or noir » représente un cout important pour les consommateurs, le pétrole peut être aussi une source de revenus majeure pour les pays détenteurs et exportateurs. En effet, l'Arabie Saoudite important exportateur de cette ressource a vu ses exportations croitre de 85% de 2002 à 2005. De plus on estime la richesse des pays pétroliers à 2000 milliards de dollars.
L'histoire du pétrole est une histoire violente, marquée par des guerres, des millions de morts mais aussi par des chocs pétroliers. Les chocs pétroliers de 1973 et 1979, correspondant à une hausse brutale du prix du pétrole, sont aux yeux du grand public le facteur déclenchant la crise économique contemporaine et à l'origine d'une prise de conscience sur le caractère épuisable et onéreux de cette énergie. Cependant cette vision est-elle toujours d'actualité?
Peut-on aujourd'hui, avec l'augmentation du prix du baril, parler d'un troisième choc pétrolier?
[...] Ainsi, le niveau record du prix du baril atteint le 8aout 2006 et avoisinant les 79 $ aurait pu confirmer les craintes relatives à un troisième choc pétrolier. Toutefois, la diminution du jusqu'à la fin de l'année de l'année 2006 et le développement de nouvelles techniques d'extraction plus performantes prouvent le contraire. En réalité, la raison majeure qui menace l'industrie pétro- chimique sera la rupture dans la confiance actuelle des ménages et des entreprises qui consomment et investissent. Cette rupture pourrait intervenir en cas de hausse brutale des cours, liée à des événements politiques. [...]
[...] On peut donc se demander ou va le surplus de la richesse pétrolière? Il y a 30 ans, le déversement du surplus des pétrodollars avait constitué une bombe à retardement au cœur du système financier international .Le surplus non dépensé par les pays pétroliers avait été dans les grandes banques occidentales. Noyées sous les liquidités les banques avaient prêté massivement aux pays du sud. Dans les années 80, la situation financière change le politique monétaire devient plus restrictive. Les banques coupent alors les robinets des crédits aux pays émergents, c'est la crise de la dette. [...]
[...] Toute instabilité politique des pays exportateurs peut se traduire par des sur réactions qui peuvent rapidement se traduire par une flambée des prix. De plus, les besoins croissants en pétrole et en gaz de la Chine, de l'Inde et du Japon confèrent à l'Iran une position encore plus importante dans l'économie et la politique mondiale. Le Grand Moyen-Orient présente un intérêt stratégique vital en matière de sécurité nationale pour l'Europe comme pour les États-Unis. Les nations industrialisées du monde deviennent de plus en plus dépendantes d'une économie mondiale alimentée par les exportations énergétiques du Moyen-Orient, et cette dépendance augmente rapidement. [...]
[...] Un contre-choc pétrolier se traduit par une diminution des prix du baril. Le repli du prix du baril depuis son record du 8 août 2006 à 78,80 dollars a déjoué le pronostic des plus pessimistes : alors qu'ils le voyaient grimper à 100 dollars, il est retombé à environ 60 dollars. Et les cours pourraient être encore tirés vers le bas par un ralentissement de la croissance américaine. Le scénario central de Morgan Stanley a prévu un baril à 70 dollars fin 2006, à 60 dollars fin 2007 et à 50 dollars fin 2008. [...]
[...] Or la situation au Moyen-Orient est de plus en plus instable. Face à une demande mondiale qui devrait passer de 82,6 Mb/j en 2004 à 120 Mb/j dans moins de deux décennies, il est légitime de se poser des questions sur l'aptitude de l'offre à suivre la demande. Une autre nouvelle menace l'excédent extérieur des pays pétroliers qui pourraient devenir la première contre partie du déficit américain. En 2006, l'excédent courant des pays exportateurs d'or noir devrait passer devant celui dégagé par les pays asiatiques, il devrait ainsi devenir la première contrepartie du déficit américain. [...]
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