Le premier choc pétrolier, en octobre 1973, marque l'entrée de l'économie mondiale dans une longue crise. Le terme de « choc » traduit l'augmentation brutale et importante du prix du pétrole (multiplication par quatre du prix en 1973). Cette augmentation, qui déclencha la crise sans en être la cause profonde, a été le résultat de l'utilisation de « l'arme du pétrole » par les pays arabes producteurs lors de la reprise du conflit israélo-arabe (embargo pétrolier sur les pays occidentaux, qui ne reçoivent donc plus de pétrole des pays arabes producteurs, afin que les Etats Unis fassent pression sur Israël).
Un deuxième choc pétrolier s'est produit en 1979 (lié en partie à la révolution iranienne) avec un doublement du prix du baril de pétrole brut. Le « contre choc » pétrolier, tel qu'il s'est manifesté en 1986, caractérise à l'inverse une baisse du prix du pétrole (surproduction et guerre des prix entre producteurs) qui a eu des effets favorables sur l'économie mondiale à la fin des années 80 (reprise économique).
Le 13 juillet 2006, le baril de pétrole bat encore une fois un record historique et il atteint 76,25 $. Cette nouvelle hausse rappelle aux marchés financiers et aux Etats de mauvais souvenirs, et soulève encore une fois la question de la nécessité du pétrole pour les économies occidentales.
Cependant, toute variation brutale ne provoque pas nécessairement un choc: il faut que cette variation oblige les agents économiques à prendre des mesures immédiates. Face à l'envolée des prix du pétrole actuellement, risque-t-on la naissance d'un troisième choc pétrolier?
[...] D'autre part, comment s'exprime la crise pétrolière aujourd'hui? A. Les facteurs déclencheurs Variation du prix du baril entre Janvier 1973 et Octobre 2006: Source On peut dire que le climat spéculatif a une importance majeure dans la nouvelle flambée des prix. En effet depuis l'éclatement de la bulle Internet suite à des scandales financiers de grande ampleur et les attentats du 11 septembre 2001, un climat spéculatif rend les marchés très réactifs à tout événement de par le monde. Cette réactivité s'accroît de jours en jours avec l'évolution des moyens de communication ce qui permet aux marchés financiers d'anticiper un événement qui n'a, sur le moment, aucune influence sur l'offre ou la demande. [...]
[...] Aujourd'hui la Chine est en surchauffe d'un point de vue économique et énergétique. En effet l'économie chinoise est souvent présentée comme une économie en surchauffe de par sa croissance qui est souvent proche de 10%. Mais c'est le point de vue énergétique qui nous intéressera car la Chine connaît régulièrement des coupures d'électricité ce qui traduit une consommation supérieure à sa capacité de production. Mais surtout c'est la répartition des moyens de production d'énergie qui révèle la dépendance de la Chine au pétrole. [...]
[...] Le pétrole est donc un bien dont l'offre est rigide ce qui implique que toute variation de l'offre aura un effet immédiat et de grande ampleur sur le prix du baril. Ce mécanisme est la principale cause économique de la hausse brutale du prix du baril. En effet en 1973, les pays arabes exportateurs de pétrole ont imposé un embargo aux pays occidentaux afin qu'ils réagissent face au conflit israélien. De ce fait, les pays occidentaux n'ont plus reçu de pétrole, cette pénurie a donc impliqué une hausse brutale du prix du baril. [...]
[...] Les effets négatifs du choc pétrolier se font progressivement sentir. Les prix finiront-ils par baisser ou faut-il désormais compter avec des prix du pétrole élevés janvier 2005: http://www.observateurocde.org/news/fullstory.php/aid/1084/L%92%E9nigme_des_ cours_du_p%E9trole.html - Transformations économiques et sociales depuis 1945 / La crise économique dans les pays développés : 1970-1990: Des origines longtemps mal cernées: http://perso.orange.fr/bac-es/higeo/th_monde_depuis_1945_04.html Articles - APPERT Olivier, président de l'IFP, "Il n'y a pas de troisième choc pétrolier", L'Express paru le 14/02/2005, propos recueillis par Georges Dupuy - DIDIER Michel, MAURICE Joël, MONCHY Guy, Conseil d'analyse économique, "Le Prix du pétrole", La Documentation française. [...]
[...] Et nous tenterons de statuer sur l'existence d'un troisième choc pétrolier. III. Par conséquent, dans quelles mesures est-il possible de parler actuellement d'un troisième choc pétrolier ? Nous pouvons dégager des deux parties précédentes des analogies dans les causes qui ont influé sur la hausse du prix du pétrole, mais également de nombreuses différences. Les mécanismes économiques qui régissent la variation des prix sont similaires. En effet, après le choc pétrolier de 1979, on a pu constater un contre-choc qui s'est amorcé à partir de 1986. [...]
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