Libérer, sujet, révolution, individu, post, moderne, homme
Un long processus, culminant avec la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, a permis l'émancipation du sujet, le détachant de la communauté politique dans laquelle il est plongé dans l'antiquité, grâce à la science, l'affranchissant d'une religion, le christianisme, qui pourtant semblait devoir le libérer du déterminisme social
Avant toute chose prenons le temps de définir, même provisoirement la notion de sujet :
Grammaticalement, le sujet désigne celui qui fait l'action , c'est-à-dire celui qui en est à l'origine, qui en est le seul auteur, qu'il agisse en première, deuxième ou troisième personne.
Cette approche grammaticale de la notion de sujet n'est en un sens pas très éloignée de l'approche philosophique qui voit dans l'homme le seul être dans la nature qui puisse être considéré comme sujet, tout d'abord parce qu'il est le seul à être capable de dire je et parce qu'il dispose en conséquence du pouvoir d'agir en ayant l'impression qu'il est le seul maître de ses actes.
La modernité désigne une conception de l'humanité indissociable de notre culture et de notre philosophie : qui s'organise autour de quatre grandes conquêtes : la conquête par « l'homme moderne » de son autonomie et sa volonté de maîtrise technique du monde ; le « désenchantement » (volontaire) du monde ; la dissociation des institutions (la « sécularisation ») ; et les idéaux humanistes occidentaux développés par les lumières.
[...] Toute hiérarchie bannie le sujet devient in fine son repère unique pour évaluer ses opinions et comportements. L'individu, substitué à l'animal politique peut-il encore à terme s'intéresser à la démocratie ? dès lors un regard intéressant peut-être porté sur les institutions américaines par exemple : si tout s'attache à garantir la souveraineté du peuple, un pouvoir très étendu est, lui, concentré dans les mains d'un seul. le sujet se retrouve absolument seul - l'ajustement forcé de nos sens à l'univers (cf. [...]
[...] L'intérêt pour Foucault est d'analyser les effets de la fiction sur le champ politique qui est celui de la vérité : l'histoire. Conclusion : - la libération du sujet n'est possibe qu'hors de la geste : il implique une réappropriation de la démarche critique cartésienne, mais peut- être en incluant une certaine part de critique par rapport à l'idéalisme hérité lui de Platon : si je ne sais rien, sens avant de penser Peut-être alors l'indéfinissable libération du sujet passe par une réfléxion préalable sur deux thèmes que je veux offrir à la réflexion, deux phrases de deux auteurs très différents mais qui restituent selon moi les enjeux et les pièges du langage et de la métaphysique on marchée : 2 Citations donc : La première de Nietzsche dans le gai savoir : l''apparence est pour moi la vie et l'action même, la vie qui se moque assez de soi pour me faire sentir qu'il n'y a ici qu'apparence, feu follet, danse des elfes et rien de plus La seconde très courte de Lévinas tirée de Totalité et infini : La raison parlant à la première personne ne s'adresse pas à l'autre, elle tient un monologue. [...]
[...] De l'individu post-moderne à l'homme moderne. Un long processus, culminant avec la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, a permis l'émancipation du sujet, le détachant de la communauté politique dans laquelle il est plongé dans l'antiquité, grâce à la science, l'affranchissant d'une religion, le christianisme, qui pourtant semblait devoir le libérer du déterminisme social Avant toute chose prenons le temps de définir, même provisoirement la notion de sujet : Grammaticalement, le sujet désigne celui qui fait l'action , c'est-à- dire celui qui en est à l'origine, qui en est le seul auteur, qu'il agisse en première, deuxième ou troisième personne. [...]
[...] Pour Nietzsche, le sujet est une illusion grammaticale, projetant un sujet derrière l'acte. Le moi est irréductiblement multiple. Marx considère que le sujet est déterminé par ses conditions matérielle et historique, sa conscience étant investie et donc aliénée par les représentations sociales dominantes. Freud enfin affirme le primat de l'inconscient (voir ce chapitre) sur la conscience. - prendre le sujet comme objet de connaissance, passer du sujet constituant au sujet constitué L'essor du structuralisme s'explique ainsi, après le subjectivisme existentialiste, comme une fondation du sujet, une explication de l'individu par son implication dans un ensemble, mais à la suite de Nietzsche et Heidegger, c'est son inscription dans un processus historique, sa généalogie que Foucault privilégiera (essayer de replacer le sujet dans le domaine historique des pratiques et des processus où il n'a cessé de se transformer). [...]
[...] Ainsi Edgar Morin explique que la complexité pose le paradoxe de l'un et du multiple : la science a montré la complexité c'est-à-dire les plis et les replis et a cherché à les expliquer, par la mutliplication à l'infin des possibilités qu'offre la réalité La science parachève ainsi le la révolution du sujet en achevant le processus de déréalisation de la réalité qui s'avère être ce travail de rationalisation. - Quelques exemples de l'impuissance : limites de l'exercice du suffrage, crise du droit international. II- La libération du sujet, si elle n'est pas mythique, n'en reste pas moins incertaine. [...]
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