Les politistes français, qui s'accordent pour établir une distinction entre participation conventionnelle ; le vote et participation non conventionnelle ; la manifestation nous livrent fort peu de définitions sur le concept de participation politique. Ce serait, écrivent B.Denni et P.Lecomte : « l'ensemble des activités par lesquelles les citoyens sont habilités à entrer en contact avec l'univers sacré du pouvoir, toujours de façon superficielle ou éphémère et en respectant certaines contraintes rituelles. ». Ainsi, il n'existe pas deux catégories tranchées de participations, bien qu'il existe une distinction, mais un ensemble de pratiques mobilisables de manière variable selon les situations, les groupes, etc.
[...] Une seconde variable concerne la nature des liens au sein du groupe. Le modèle reprend alors le couple communauté/société. Une organisation traditionnelle structure fortement la vie commune, y ordonne toute la vie sociale (tribu, communauté villageoise traditionnelle). C. Tilly (1976) analyse les conditions sociales de mobilisation et place la sociabilité au cœur de la définition du groupe organisé. Deux variables définissent alors l'organisation : le netness réseau (net) de sociabilité volontaire d'autant plus efficace qu'il est plus volontaire (de foule dans un stade à association) et le catness catégories identitaires auxquelles les individus sont assignés par des propriétés objectives : français, ouvrier, noir, femme, polytechnicien, etc. [...]
[...] Gurr définit deux types de frustrations sociales agissant sur la création de mouvements protestataires : les situations de crise et les périodes de croissance et d'expansion économique. Le changement social, effets pervers de la modernisation, laisse l'individu face à l'élite. R. Koopmans suggère que le succès de certains mouvements dépend de la structure des opportunités politiques et si les revendications ne sont pas matérielles, mais identitaires par exemple, du contexte. Selon Sydney Tarrow les structures des opportunités varient avec le système politique, plus ou moins vulnérable et ouvert aux demandes, en fonction d'une part du degré d'ouverture et d'autre part de la plus ou moins grande stabilité des alliances.A. [...]
[...] Olson qui s'est interrogé sur les raisons des individus à agir individualisme méthodologique pour expliquer le phénomène collectif, en l'espèce les mouvements sociaux. Il étudie notamment des situations où les individus membres d'un groupe ou d'une organisation peuvent adopter un comportement singulier, motivé par des considérations personnelles qui l'emportent sur la volonté de collaborer en vue de l'intérêt commun des membres du groupe ou de l'organisation. En effet, ces groupes sont composés d'un grand nombre d'individus et pour chaque individu appartenant au groupe, toute action collective suppose un coût (engagement, prise de risque, perte de temps, argent investi, etc.) et peut procurer des bénéfices obtenus par l'action collective (protection sociale, augmentation de salaire, emploi, etc.). [...]
[...] Il prend alors un département témoin où coexistent des catholiques et des populations déchristianisées, la Sarthe, remonte dans le passé et découvre un clivage qui date de la Révolution française. On parle alors du modèle du traumatisme historique : à l'origine du clivage, il existe un événement particulier qui structure durablement les choix électoraux. Dans le cas de l'étude des mouvements sociaux, la situation géographique définie le type d'action exercée. O. Fillieule, dans Stratégie de la rue, propose trois graphiques représentant les modes d'action employés ainsi que leur fréquence dans trois zones différentes de la France ; Marseille, Nantes et Paris. [...]
[...] Le traitement politique de nombre de problèmes sociaux se trouve enrayé et compliqué par le souci journalistique d'en donner une vision simple ou frappante. B. L'influence du contexte social Aux Etats Unis, deux grandes écoles ont renouvelé l'analyse et les questions autour de l'influence du contexte social par rapport aux comportements électoraux. L'Ecole de Columbia, menée par l'équipe de Paul Lazarsfeld publie en 1944 The people's choice. En 1940, cette équipe enquête par entretiens auprès d'électeurs pour analyser l'influence de la campagne électorale et du contexte social sur la décision de l'électeur. [...]
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