En France, la prison est une institution existante depuis maintenant plusieurs siècles. Elle trouve son origine dès 1750 avec l'instauration des bagnes et c'est seulement quarante ans après, en 1791 que la « prison républicaine » commence à exister. Au fur et à mesure que les châtiments corporels et les condamnations de mise à mort disparaissaient, le nombre de condamnations en prison augmentait.
La peine de prison consiste en une privation de liberté d'un individu qui serait considéré comme déviant, c'est à dire qu'il serait « le produit de la transaction effectuée entre un groupe social [la société en son entier] et un individu qui, aux yeux du groupe a transgressé une norme [ dans notre cas la loi] » selon la définition de Becker.
Voilà donc deux siècles que la prison existe, deux siècles durant lesquelles notre société consacrant les libertés de chacun a évoluée. Dans une société comme celle de la France, peut on envisager de supprimer la prison ? La prison ne peut être supprimée, on peut tenter de la remplacer mais son existence ne doit pas être remise en question.
[...] Prenons l'exemple de la tribu Nuer qui a fait l'objet d'une étude par Evans-Pritchard. La principale résultante de l'inexistence de cette institution est de bannir un individu jugé déviant ou dans les cas de meurtre, d'appliquer la loi du Talion. Ces châtiments sont lourds et comportent une grosse lacune : leur manque de modularité. L'institution de la prison a permis de mettre fin à ces deux châtiments : être renier ou mourir. Elle détient un caractère modulable qui permet d'accéder à tout un panel de temps de condamnation, ce qui permet de faire varier la condamnation en fonction de la gravité de l'acte commis. [...]
[...] Peut-on envisager une société sans prison ? En France, la prison est une institution existante depuis maintenant plusieurs siècles. Elle trouve son origine dès 1750 avec l'instauration des bagnes et c'est seulement quarante ans après, en 1791 que la prison républicaine commence à exister. Au fur et à mesure que les châtiments corporels et les condamnations de mise à mort disparaissaient, le nombre de condamnations en prison augmentait. La peine de prison consiste en une privation de liberté d'un individu qui serait considéré comme déviant, c'est-à-dire qu'il serait le produit de la transaction effectuée entre un groupe social [la société en son entier] et un individu qui aux yeux du groupe a transgressé une norme [dans notre cas la loi] selon la définition de Becker. [...]
[...] D'ailleurs, certains efforts portent leur fruit puisque par exemple, en des personnes détenues étaient scolarisées contre 20% en 2003 ou encore, l'admission de 3762 candidats à un examen scolaire (Baccalauréat, Brevet des collèges) sur 4763 candidats présentés soit 77% de réussite. Le principal obstacle auquel la prison doit faire face est la surpopulation carcérale. En France, il y a environ cinquante et une mille places, mais il y a plus de cinquante-neuf mille détenus, soit un taux de surpopulation de plus de 115%. On entrevoit dès lors les problèmes posés, dont les difficultés de mener un travail de réinsertion de ces populations. L'ultime recours . [...]
[...] Et c'est là que l'on peut voir combien la prison est essentielle. Les juges voient la prison comme la dernière des solutions, l'ultime recours. Ainsi, le point essentiel est que si les individus acceptent de faire une peine alternative, c'est dans une certaine mesure pour échapper à la prison. L'existence de la prison contribue à faire fonctionner les peines alternatives. Il est difficilement envisageable une société sans prison, car sans elle, les mesures répressives ne seraient pas modulables en fonction de la gravité du délit commis. [...]
[...] En outre, elle remplit des fonctions sociales, ou du moins essaye même s'il est vrai que cela nécessite encore certains efforts. Au final, même s'il existe d'autres solutions, la prison peut apparaître comme l'ultime recours. Elle reste à l'ombre des peines alternatives et leur permet au final d'être appliquées. Plus qu'elles ne remplacent la prison, ces peines la devancent, mais la prison pallie à leurs échecs éventuels. [...]
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