La théorie politique discute beaucoup la notion d'égalité, notamment à la lumière des notions de justice sociale. La justice sociale fait référence à une valeur juste/injuste, et s'interroger sur la justice sociale c'est donc s'intéresser à la manière dont un certain nombre de biens matériels, symboliques, sont distribués à l'intérieur d'une société. Ces questions ne sont pas uniquement théoriques car l'évaluation du caractère juste ou injuste d'une société reste une donnée essentielle de la légitimation du pouvoir. Parallèlement à la notion d'égalité s'est donc développée celle de justice sociale. Et, de nos jours, l'égalité est en quelque sorte mise entre parenthèses car l'on peut constater, dans les débats sur la justice sociale, que l'on parle de moins en moins d'égalité pour privilégier une démarche qui consiste à distinguer parmi les inégalités celles qui seraient justes de celles qui seraient injustes. Aussi cela nous amène-t-il à nous demander si l'on peut réellement envisager des inégalités justes...
[...] De nos jours, faisant exception en quelque sorte au principe républicain d'égalité, des politiques ont été mises en place qui tiennent compte de ces différences dans une répartition qui se veut plus juste, et qui est pourtant fondée sur des inégalités. II/ L'intérêt pratique de la reconnaissance d'inégalités justes En effet, nous avons vu que des inégalités pouvaient être pensées comme justes. Mais, pour savoir si l'on peut envisager des inégalités justes, il faut maintenant voir si la pratique accepte ces inégalités et dans quelle mesure elles sont mise en œuvre. [...]
[...] Par ailleurs, une élection n'a rien à voir avec un concours. La parité ne prétend pas faire entendre la voix des femmes mais plutôt montrer qu'elles sont des hommes comme les autres Dans ce cas précis, la discrimination positive n'est pas une mise entre parenthèse regrettable des principes démocratiques, mais un moyen de réaliser un droit ancien : l'égalité. En second lieu, voyons le problème des jeunes issus de l'immigration. Ils sont victimes de discriminations avérées (Rapport du Haut Conseil à l'intégration de 1998) : différents rapports et études montrent que la discrimination à l'emploi ne repose pas sur le critère de nationalité mais sur celui de l'origine immigrée. [...]
[...] Parallèlement à la notion d'égalité s'est donc développée celle de justice sociale (difficilement cernable puisque la notion de justice relève de la philosophie et chacun construit en son for intérieur sa propre conception de ce qui est juste). Et, de nos jours, l'égalité est en quelque sorte mise entre parenthèse car l'on peut constater, dans les débats sur la justice sociale, que l'on parle de moins en moins d'égalité pour privilégier une démarche qui consiste à distinguer parmi les inégalités celles qui seraient justes de celles qui seraient injustes. Aussi cela nous amène-t-il à nous demander si l'on peut réellement envisager des inégalités justes. Envisager c'est étudier la possibilité aussi bien théorique que pratique. [...]
[...] Par conséquent, la discrimination positive comme application d'inégalités justes est aujourd'hui reconnue comme une politique permettant de compléter le principe de l'égalité des droits par celui de l'égalité des chances. Pour autant, elle n'est pas unanimement admise et reste encore l'objet de nombreux débats. Les discriminations positives : un débat loin d'être clos En effet, même si elles ne sont pas nouvelles, les discriminations positives font encore débat. On s'interroge notamment sur leur efficacité. Le problème est de savoir si les effets pervers des programmes de discrimination positive ne sont pas pires que les problèmes qu'ils sont censés corriger. [...]
[...] La reconnaissance théorique des inégalités justes En effet, égalité n'est pas synonyme de justice. Et il y aurait donc des inégalités non seulement efficaces, mais également justes. Une égalité républicaine ne pouvant être absolue Avant tout, notons ce que l'égalité républicaine recouvre originellement : l'article premier de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 posait déjà que "les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit". La Déclaration Universelle des Droits de l'Homme précisera en 1948 que "Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits" (artcile1). [...]
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