Crise de l état providence
L'expression "État-providence" désigne l'ensemble des interventions de l'État dans le domaine social, qui visent à garantir un niveau minimum de bien-être à l'ensemble de la population, en particulier à travers un système étendu de protection sociale. On l'oppose couramment à celle d'État gendarme ou protecteur, dans laquelle l'intervention de l'État est limitée à ses fonctions régaliennes. Il existe deux grands modèles d'État Providence.
Le premier daté de 1880 est le modèle bismarckien (ou modèle assurantiel) basé sur un système de cotisation, et le deuxième est le modèle de beveridge qui privilégie l impôt. Vers 1980, de nombreux experts écrivent que l'État-providence keynésien est en crise. Ces thèses sont développées par Pierre Rosanvallon dans ses ouvrages, la crise de l'État-Providence et la nouvelle question sociale. Repenser l'État-Providence. (1981-1995) Il s'agit pour Rosanvallon d'une triple crise : financière, de légitimité et d'efficacité. L'État providence est remis en cause dans un contexte de crise financière avec le premier choc pétrolier au début des années 70. Plus de 20 ans après le système français de protection sociale existe toujours malgré les catastrophes annoncées. Mais sa légitimité est encore mise à mal avec l internationalisation de la crise financière de 2008 venant des États-Unis.
Quel est l'impact de cette crise économique mondiale sur l'État providence ? Peut-on encore parler d'une crise de l'État providence ?
[...] En nous situant sur le plan international, nous pouvons aussi dire que l'intervention de l'État est nécessaire, et nous le voyons dans les interventions de l ONU pour garantir la paix . Ainsi, l'intervention de l'État glisse petit à petit d'une vision nationaliste à une vision internationale avec la mondialisation. Conclusion La crise en même temps qu'elle affecte l'État providence, le renforce. si d'un coté il est vrai qu'un cercle vicieux s'enclenche : il faut emprunter pour payer la dette, réduire ses déficits pour emprunter ; tailler dans les dépenses publiques pour réduire les déficits ; abaisser les salaires, les prestations sociales et “réformer” les retraites réduire les dépenses publiques. [...]
[...] Peut-on vérifier ces thèses aujourd'hui ? La réponse est oui. Il y a crise financière de l'Etat providence parce que le financement de la protection sociale est de plus en plus difficile, sous l'effet conjugué de la hausse des dépenses et du ralentissement des recettes lié au ralentissement de la croissance. Premièrement, la hausse des dépenses de protection sociale est la conséquence du vieillissement de la population et de la montée du chômage. L'allongement de l'espérance de vie, qui est une bonne chose en soi, accroît toutefois la part des personnes âgées dans la population. [...]
[...] Premièrement selon lui se produisait une crise de solvabilité. Le financement de la protection sociale est rendu de plus en plus difficile, en raison du ralentissement de la croissance et de l'augmentation des besoins sociaux. Ces difficultés se traduisent par une progression continue du taux de prélèvements obligatoires. Ensuite une crise d'efficacité. Les inégalités se creusent malgré l'effet redistributif de la protection sociale ; les dispositifs mis en place dans le passé paraissent de moins en moins adaptés aux besoins d'une société qui s'est beaucoup transformée (ex des retraites ou des politiques familiales) ; enfin, les prélèvements effectués sur l'activité économique semblent, pour certains, contre-productifs, et nuiraient à la croissance. [...]
[...] Peut-on encore parler d'une crise de l'Etat providence ? Dans une première partie nous nous attacherons à montrer que l'Etat providence s'affaiblit avec l'impact de la crise financière mondiale de 2008. Dans une seconde partie nous verrons que la crise n'efface pas pour autant le rôle de l'Etat providence, ni la nécessité de ses interventions. L'État providence s'affaiblit avec l'impact de la crise économique mondiale de 2008. Dans une première partie nous verrons que l'intervention de l'État providence dans les politiques publiques est mise à mal par la crise de 2008. [...]
[...] En France, même si les interventions sociales ont été revues à la baisse le plan de relance basé sur un grand emprunt national permet tout de même des injections dans l'enseignement supérieur l'industrie et les PME et le numérique. Des secteurs qui devaient normalement être lésés selon une réduction des dépenses publiques . B ) Une crise de légitimité finalement limitée L'idée selon laquelle la crise affaiblit la légitimité de l'État providence est à nuancer. Finalement, il est possible que la crise soit une fin positive. L'État les banques en ce sens l'intervention de l'État est essentielle et cela surtout en période de crise. [...]
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