Transition politique, Birmanie, ethnie bamar, junte militaire, moines bouddhistes, armée japonaise, nationalistes birmans, Président Thein Sein, Rohingyas musulmans
Incroyablement riche en ressources naturelles (bois de teck, mines d'or, de jade, de pierres précieuses, gaz, pétrole), véritable mosaïque ethnique et religieuse (135 minorités ethniques officiellement reconnues, en sus de l'ethnie bamar dominante), la Birmanie a connu, pendant plus de cinquante ans, l'autoritarisme implacable d'une junte militaire. Sans idéologie si ce n'est celle de l'uniforme, ce gouvernement dictatorial fait montre d'une certaine volonté de réforme et d'ouverture depuis quatre ans. Bien qu'immédiatement saluée par la communauté internationale et l'opposition birmane, on peut légitimement s'interroger sur sa sincérité et sa portée réelles…
[...] Malgré sa victoire écrasante et le taux de participation inédit, l'armée emprisonne immédiatement élus et militants. B. Le revirement démocratique : hésitant et incohérent d'abord, franc et surprenant ensuite À partir de la fin des années 1990, sous la pression internationale, la junte militaire (dirigée par Than Shwe de 2005 à 2011) oscille entre ouverture et autoritarisme renforcé. En témoignent la possibilité faite à ASSK de s'exprimer à nouveau en public à partir de 1995, la campagne d'attractivité touristique de 1996 (Visit Myanmar Year[4]), l'annonce d'une marche vers la démocratie disciplinée en 2003 et parallèlement, l'achat d'armements à la Russie et à la Corée du Nord, le déménagement coûteux et arbitraire de la capitale à Naypyidaw en 2005, l'arrestation, l'emprisonnement et la nouvelle assignation à résidence d'ASSK en 2003. [...]
[...] En 2012, Obama a effectué une visite très médiatisée en Birmanie. En 2013, présenté comme le Gorbatchev birman le Président Thein Sein a été reçu à Washington, Londres et Paris malgré 47 ans passés dans l'armée. L'entrée officielle d'ASSK au Parlement et sa candidature annoncée aux élections présidentielles de 2015 laissent présager la poursuite des réformes engagées, dans un admirable esprit de conciliation nationale. De plus, vu l'absence d'idéologie derrière la dictature de la junte pendant 50 ans à la différence de la Chine, du Vietnam, de l'URSS, etc. [...]
[...] Peut-on croire à la transition politique en Birmanie ? Peut-on croire à la transition politique en Birmanie ? Incroyablement riche en ressources naturelles (bois de teck, mines d'or, de jade, de pierres précieuses, gaz, pétrole), véritable mosaïque ethnique et religieuse (135 minorités ethniques officiellement reconnues, en sus de l'ethnie bamar dominante), la Birmanie a connu, pendant plus de cinquante ans, l'autoritarisme implacable d'une junte militaire. Sans idéologie si ce n'est celle de l'uniforme, ce gouvernement dictatorial fait montre d'une certaine volonté de réforme et d'ouverture depuis quatre ans. [...]
[...] Mais si l'on se fie à Khin Zaw Win, un ancien prisonnier politique, peut-être faut-il croire à une démocratie par étapes, lente le temps de réajuster à la liberté. Travaux notamment cités Marion SABRIE, Birmanie : vers une démocratisationou un renforcement de l'appareil dictatorial ? EchoGéo, Sur le Vif Joseph CONFAVREUX, Birmanie Voyage dans la démocratie disciplinée Mediapart, 15/07/13 [1]Trois guerres anglo-birmanes : et 1885. [2]Père d'Aung San SuuKyi et chef de la Ligue antifasciste pour la liberté du peuple (AFPFL). [...]
[...] Internet et les réseaux téléphoniques sont déverrouillés. Les défections au sein de l'armée se multiplient. Les Birmans peuvent voyager hors du pays. Les militaires abandonnent leurs uniformes au profit d'un gouvernement civil ; la junte est officiellement dissoute. En 2012, la tenue d'élections législatives partielles permet à ASSK d'entrer au Parlement et à la NLD d'acquérir 40 sièges. II. Simple mutation stratégique de façade ou véritable démocratisation par le haut ? A. [...]
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