démocratie représentative, définition de la démocratie, crise de la démocratie, fondements démocratiques, dirigeant politique, suffrage universel
La doxa considère actuellement la représentativité comme légitime, normale, voire même comme un fondement naturel de la vie politique. Néanmoins, on peut aisément se rendre compte que du fait des systèmes institutionnels en place dans le monde contemporain permettent de fait d'aller contre ce principe de droit, fondement des démocraties actuelles.
[...] Dans le monde actuel, on se satisfait du triomphe de la démocratie. Mais peut-on vraiment parler de démocratie, étymologiquement le pouvoir du peuple, la souveraineté populaire alors même que les institutions sont de nature à mettre une certaine distance entre le peuple et ses élus ? En effet, les élus n'ont en réalité de comptes à rendre que lors des élections. Nous verrons d'abord que le concept de démocratie représentative peut être considérée comme une illusion pour le peuple d'avoir un certain pouvoir de décision, de liberté de décision en tout cas, ce qui nous permettra de montrer que l'on peut trouver dans ce système des dangers liés à l'effondrement des idéaux démocratiques et à un désintéressement à l'égard de la chose politique. [...]
[...] Mais les institutions ne sont-elle pas au cœur d'une crise de la démocratie (expression de Jean Daniel) ? Or, les institutions garantissent la pérennité relative du pouvoir pour celui qui est élu, entre des élections qui doivent avoir lieu à intervalles réguliers pour qu'on puisse parler de démocratie représentative. Pour définir la démocratie représentative, à laquelle renvoie forcément Condorcet par ses dires, Bernard Manin souligne que les gouvernants disposent d'une certaine liberté d'action par rapport aux désirs politique, aux convictions populaires, entre deux élections. [...]
[...] Mais alors, si l'on considère qu'en démocratie représentative, les dépositaires de l'autorité publique doivent représenter les idéaux des gens qui les choisissent, cela revient à soulever un paradoxe, puisque les institutions garantissent aux élus l'exercice de leur pouvoir sur un territoire donné pendant un laps de temps défini, et cela sans avoir de compte à rendre à leurs électeurs. Il faut donc s'interroger ici sur la pertinence de l'expression démocratie représentative En effet, le fait de considérer que la légitimité des représentants dépend de leur accord avec les idées du peuple, il faut se demander si un dirigeant peut aller une fois élu à l'encontre du programme sur lequel il s'est fait désigner, et le danger que cet éloignement entre représentés et représentants crée. II) Mais la démocratie représentative garantit-elle vraiment les fondements démocratiques ? [...]
[...] La démocratie représentative est confrontée principalement à deux écueils, elle doit composer dans son application avec la distension du lien qui est son essence, et des principes qui s'ils permettent son application pratique, ne sont pas les meilleurs garants de la démocratie. De plus, à force de se détendre, le lien démocratique remet en cause les principes mêmes de la représentativité, avec notamment une abstention trop importante, pour qu'il y ait représentation. Conclusion : La démocratie s'impose aujourd'hui comme une évidence politique, mais cela ne doit pas empêcher de la mettre en perspective et de s'interroger sur la pertinence du mode de désignation. En effet, si l'on se focalise sur la démocratie représentative, des incohérences et des paradoxes sont montrés. [...]
[...] Peut-on considérer que la démocratie représentative s'accorde à la définition de la démocratie ? La question de la représentativité, au cœur de la crise démocratique ? La doxa considère actuellement la représentativité comme légitime, normale, voire même comme un fondement naturel de la vie politique. Néanmoins, on peut aisément se rendre compte que du fait des systèmes institutionnels en place dans le monde contemporain permettent de fait d'aller contre ce principe de droit, fondement des démocraties actuelles. Théoriquement, le représentant se doit de représenter les intérêts de ses électeurs dans une démocratique représentative la légitimité du dirigeant politique, en démocratie, lui vient du suffrage. [...]
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