Peter Vallentyne, libertarisme de gauche, Justice, pleine propriété de soi, appropriation des ressources naturelles, répartir le fonds social
Peter Vallentyne tente de montrer l'avantage du libertarisme de gauche, quant au libertarisme de droite et à d'autres théories de la Justice. Il définit tout d'abord les fondements du libertarisme, pour ensuite approfondir sa théorie de la Justice sur l'appropriation des ressources naturelles.
Les théories libertariennes de la justice affirment que les individus sont pleinement propriétaires d'eux mêmes, donc ne doivent rien aux autres si ce n'est dans les actions volontaires.
Les théories libertariennes de droite soutiennent que les ressources naturelles n'appartiennent à personne, et peuvent faire l'objet d'appropriation sans le consentement des membres de la société et sans paiement substantiel ; tandis que les théories libertariennes de gauche affirment que les ressources naturelles appartiennent à la société de manière égalitaire, et qu'on ne peut se les approprier qu'avec le consentement de la société ou en échange d'un paiement substantiel.
[...] On peut ainsi éviter toutes obligations financières. Ces deux modèles sont une réponse au problème du consentement d'autrui pour l'utilisation des ressources naturelles, en soutenant que l'usage public est permis et n'implique aucun perte de droits sur soi-même. Elles affirment aussi que l'appropriation sans consentement est possible tant qu'ils payent les loyers et les taxes pertinentes. Et ces deux visions ne sont pas des égalitarismes purs, comme ceux d'Arneson, Cohen et Roemer, car la pleine propriété de soi limite les moyens pour la promotion de l'égalité. [...]
[...] Car la morale doit être un ensemble de valeurs et de principes qui permettent la vie bonne, pour soi et pour autrui dans une relation d'échanges. Un individu ne peut se constituer seul, il est le fruit de déterminants extérieurs. Le libertarisme, en revendiquant la taxe des avantagés et la redistribution du fond social peut, certes, se placer plus à gauche que le libertarisme de Nozick qui soutient une appropriation facile, sans obligation pour le reste de la société, mais reste une théorie très peu humaniste, quant à sa conception de l'individu et de l'usage de la société politique. [...]
[...] Peter Vallentyne : Le libertarisme de gauche et la Justice. Peter Vallentyne tente de montrer l'avantage du libertarisme de gauche, quant au libertarisme de droite et à d'autres théories de la Justice. Il définit tout d'abord les fondements du libertarisme, pour ensuite approfondir sa théorie de la Justice sur l'appropriation des ressources naturelles. Les théories libertariennes de la justice affirment que les individus sont pleinement propriétaires d'eux mêmes, donc ne doivent rien aux autres si ce n'est dans les actions volontaires. [...]
[...] La simple existence de besoin n'impose aucune obligation de justice envers les autres. La justice ne peut donc obliger à aider. La troisième objection est celle du droit de faire des dons. Si quelqu'un est pleinement propriétaire d'une chose, il a le droit de transférer ses droit par le don. Il n'y aurait donc aucune restriction du don, même si cela permettait de transférer des privilèges d'une génération à une autre, donc serait inégalitaire. Face à cette objection, Vallentyne souligne que le modèle de taxation complète des avantages permet, au contraire de celui georgiste, de contrôler le système de don, par la taxe des avantages de propriété. [...]
[...] Pour finir, une bonne conception des droits et des ressources naturelles doit satisfaire les conditions suivantes : les agents doivent pouvoir utiliser et s'approprier des ressources naturelles sans perdre leur droit de propriété de soi, Ceux qui se les approprient doivent indemniser ceux qui sont désavantagés par cette appropriation en versant la valeur du loyer concurrentiel et éventuellement une taxe des valeur des avantages d'appropriation L'empiétement sur les droits aux ressources naturelles est permis si cela bénéficie à certains, et que personne n'en pâtit Le fond crée par les loyers concurrentiel et les taxes sur les avantages doit servir à favoriser l'égalité des chances aux bien-être. Critique personnelle : L'expression libertarisme de gauche sonne comme un oxymore. Le libertarisme, perçu d'un point de vue plus général, considère l'être humain comme profondément individualiste, qui tend à s'auto-suffire et à ne chercher que la maximisation de son intérêt propre, considérant ainsi autrui comme un ennemi potentiel, face à qui sa propre liberté est restreinte. [...]
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