Il est indéniable que le clivage droite-gauche connaît aujourd'hui un déclin évident, qui se trouve mêlé à la crise de la représentation et est source de confusion, au cœur du système, c'est ce que nous verrons dans un premier temps. Puis nous étudierons la pertinence que conserve clairement un clivage qui demeure largement utile d'une part pour jouer le jeu politique, et d'autre part pour le comprendre. Enfin, nous montrerons que le clivage semble rester pertinent dans la mesure où l'on tente ouvertement de le délimiter à nouveau, à gauche comme à droite
[...] Ce clivage structurant qui semble être devenu sklérozant conserve-t-il sa pertinence en termes de vie politique et parlementaire, et en termes de valeurs et d'identification partisane ? Quelle est aujourd'hui sa signification, et dans quelle mesure demeure-t-il influent au sein le système politique ? Quel peut encore être le rôle d'un tel clivage, unique par sa généralité, et par conséquent fédérateur ? Il est indéniable que le clivage droite-gauche connaît aujourd'hui un déclin évident, qui se trouve mêlé à la crise de la représentation et est source de confusion ,au cœur du système, c'est ce que nous verrons dans un premier temps. [...]
[...] Mais nuançons en soulignant le fait que cette opposition à tout prix s'est estompée depuis le début des années 1990, et que si elle existe encore, elle se fait moins violente, du fait de la pacification de la politique. Le clivage droite-gauche est toujours et encore d'actualité, et il semble que l'existence de deux camps qui disposent d'une idéologie ou en tout cas d'une histoire justifie assure la pertinence d'un clivage qui a reste très utile aujourd'hui. C'est d'ailleurs pour cette raison que l'on tente en ce moment de lui redonner une certaine vigueur. III. [...]
[...] Bayrou qui ne voit "aucun de problèmes majeurs de la France aujourd'hui pour la solution desquels le clivage droite-gauche soit le bon". Mais ces nouveaux clivages n'ont aucune traduction politique, car ils ne se recoupent pas, ce qui explique la difficulté rencontrée par ceux qui comme JP.Chevènement tentent de le surpasser. - Une ligne politique floue a droite comme a gauche : La gauche et la droite doivent trouver pour "ratisser large" le plus grand dénominateur commun, afin de mobiliser leur électorat mais aussi l'électorat flottant, c'est entre autres ce qui explique la déclin identitaire de ces deux clans. [...]
[...] En effet, bien que fondamental, ce clivage ne permet pas de d'offrir une clarification du débat autour de la colonisation et de la décolonisation, de Munich, de Vichy, ou encore de la résistance, dans la mesure ou ces événements historiques furent alimentés par des hommes des deux familles. Les débuts de la République connurent eux un consensus électoral qui pourtant ne semblait pas pouvoir être attribué à la victoire de l'un des deux camps, le général de Gaulle lui-même refusant de se définir de gauche bien entendu, mais de droite non plus. Il a fallu attendre une quinzaine d'année pour que le système majoritaire fonde durablement le clivage droite-gauche sous notre république. [...]
[...] Alors que la première justifie son action par la théorie des inégalités naturelles, la seconde semble croire aux inégalités sociales. C'est ainsi que la politique fiscale par exemple est significative d'une distinction claire entre les deux camps. Si les partis, toujours selon P.Bréchon, "sont les lieux de production idéologique", alors les partisans de chaque famille politique justifient leur adhésion par certains principes généraux qui, dans leur esprit, conserve toute pertinence. Car il faut bien comprendre que même si cela ne peut parfois être justifiable ou rationnel, le clivage reste pertinent tant que l'on y font référence dans un objectif d'identification et de définition d'une appartenance ou même d'une politique à suivre. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture