« Tel le bambou dans le vent », disait-on en parlant de Deng Xiaoping. Pour s'être relevé trois fois de renversements politiques et pour sa persévérance, ce « petit homme » reste une figure à part du communisme chinois.
Le 22 août 1904 de notre calendrier naissait Deng Xixian dans un village de la province du Sichuan. Cet enfant mâle d'une riche famille de propriétaire foncier, longuement attendu, allait adhérer très tôt aux doctrines révolutionnaires. Il était appelé à embrasser le destin trépidant de sa Chine natale durant le XXème siècle, de sa révolution communiste, de son ouverture progressive au capitalisme sous le pseudonyme de Xiaoping.
En tant qu'architecte politique, Deng n'avait qu'un souhait : « ouvrir la porte au capitalisme » afin de montrer que « le marxisme est correct ».
[...] A son arrivée, la situation en France est exécrable pour les étrangers. Beaucoup de Chinois vivent dans la misère, et ont des problèmes d'argent pour continuer leurs études. Cette situation influencera indubitablement la future position politique de Deng. Survivant grâce à un enchaînement de travaux éphémères, chez Schneider, Renault le jeune chinois fait ses premières armes au sein du prolétariat français. Dès son arrivée, il pénètre le noyau dur des communistes chinois en France. A 19 ans, le jeune sichuanais tient une position de leader au sein de l'Organisation constitutive du Parti communiste chinois en Europe, aux côtés de futurs grands de l'histoire de Chine, comme Zhou Enlai. [...]
[...] Mao en position de force déclare vouloir débarrasser la Chine des personnalités de l'acabit de Krouchtchev Dès le mois de mai, des étudiants s'agitent dans les rues, et Deng, soucieux de trouver une solution, interdit les manifestations et les dazibaos. Le président, furieux, lui ordonne de convoquer le 11e plénum du VIIIe Congrès du Comité central. Ce plénum fournit l'occasion à Mao et à Lin de réclamer l'exclusion de vétérans du parti tandis que le Petit livre rouge à l'automne 1966 va provoquer l'ivresse des gardes rouges. Un an plus tard, Deng exprimera son indignation à Mao. [...]
[...] Cependant, les armées nationalistes font route vers Nanning. Deng taxe les trafiquants d'opium afin de financer l'armée rouge ; les volontaires se font de plus en plus nombreux. En décembre 1929, Bose se soulève et donne l'exemple en instaurant des comités de soldats, des soviets La septième armée rouge des travailleurs et des paysans se forme peu à peu. Deng revient à Shanghai en mars et apprend que Mao a établi des bases rouges dans les montagnes du Jiangxi. De retour dans le Guangxi, il va faire marcher sa septième armée vers le Nord. [...]
[...] Des campagnes de destruction vont fleurir contre Deng et Liu Shaoqi. Dans une session du Comité en mars 1967, Liu est relevé de toutes ses fonctions, et Deng de son poste de Secrétaire général. Il se rend coupable d'avoir soutenu la théorie de pourrissement de la lutte des classes, de s'être opposé à Mao, et d'un goût prononcé pour le luxe. Deng est alors sorti en août de sa villa par les gardes rouges, humilié, traîné dans les rues de Pékin. [...]
[...] En visite aux Etats-Unis chez le président Carter au mois de janvier 1979, il déclare à Seattle que la Chine et les USA ont des intérêts communs En invitant les investisseurs, il va déclencher la fièvre chinoise dans le monde capitaliste. Dès 1982, Deng Xiaoping se consacre principalement aux réformes intérieures. De1982 à 1983, il se concentre sur la réduction de personnel dans le parti. En septembre 1985, le parti avait perdu dix membres sur vingt-cinq, dont le vieux maréchal Ye. [...]
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