La pensée romaine fait pâle figure. La Grèce était le monde des intellectuels, les Romains ont un esprit beaucoup plus pratique. A Rome on retrouve des hommes d'Etat, des juristes, des militaires… pas de philosophes.
La politique de conquête explique la faiblesse politique de Rome. Les romains ne comparent pas, Rome autrement dit la civilisation, de l'autre les barbares (le reste du monde). On envahit et on assimile les autres civilisations. Par conséquent, les romains n'acceptant pas d'analyse comparative, la pensée romaine est pauvre et sans grande dimension. Il y a tout de même deux auteurs : Polybe et Cicéron.
Polybe est un grec d'origine, romanisé, et Cicéron est au contraire un romain hellénisé. Les deux penseurs romains sont donc influencés par les grecs.
A l'époque, c'était en Grèce que les romains allaient compléter leur formation intellectuelle, ce qui explique que Cicéron a étudié la philosophie grecque. Quant à Polybe, à l'origine c'est un militaire, il est fils d'un diplomate et il va être pris en otage et livré à Rome. Il va y vivre en semi liberté.
Polybe est impressionné par la puissance et l'organisation politique à Rome et au bout de 16 ans il est libéré mais il reviendra à Rome pour de longs séjours. Quant à Cicéron, c'est un romain qui a eu de grandes responsabilités politiques mais qui a également eu un rôle important en matière de pensée philosophique. On peut penser qu'il a d'autant plus eu une carrière intellectuelle riche que sa carrière politique a été entravée alors même que l'on peut penser qu'il était capable d'assumer les plus hautes fonctions à Rome.
Section 1 : Polybe
Polybe est né en 201 et est mort en 120.
Homme d'action et il a une formation d'historien, ce n'est pas un politologue.
C'est au cours de ses récits qu'apparaissent certains point de vue sur sa conception de la politique, entre autre les formes et les transformation des gouvernements. On a donc pas chez Polybe une étude systématique (complète et permettant d'établir un système).
Polybe va s'intéresser aux régimes mixtes, un peu comme Aristote mais pour lui le gouvernement le meilleur n'est pas celui qui s'en tient à un type pure. Il estime au contraire que la pureté est une source de faiblesse. Au contraire, l'efficacité, la force, la stabilité se trouvent dans la combinaison d'éléments compensateurs. Le meilleur gouvernement c'est celui qui combine les différentes formes pures du gouvernement, dans les proportions les plus harmonieuses. On va combiner monarchie, aristocratie, démocratie. Polybe rejoint Aristote pour estimer que le meilleur régime est obtenu à Sparte, également à Carthage mais surtout à Rome où il croit trouver l'exemple parfait de régime mixte. Mais ce régime mixte est obtenu par tâtonnement, progressivement. L'idée des régimes mixtes c'est que chaque pouvoir a besoin de deux autres, il y a donc un contrôle, une compensation mutuelle, une complémentarité et un équilibre naturel s'établi.
Si l'on prend le régime romain, on trouve des consuls, donc le régime a une dimension monarchique, le Sénat c'est le régime aristocratique, les comices et les tribuns donnent le caractère démocratique au régime. Ces trois pouvoirs s'équilibrent naturellement. Polybe voit dans cet équilibre, la force et la puissance du régime romain.
Et le régime mixte a un autre mérite, c'est de résister à l'évolution fatale qui conduit à la disparition des autres régimes. Pour lui l'état stationnaire n'existe pas, tout évolue et un régime ne peut pas être figé, tout régime a une tendance naturelle à dégénéré, à s'altérer. Tout régime porte en soi son principe de mort.
La constitution n'a pas un caractère unilatéral, toute composante du régime empêche celui-ci d'aller au bout de son principe même. Tout principe est compensé par un principe contraire. Polybe explique que c'est ce qui a permis à la république romaine d'être aussi forte et durable.
La philosophie de Polybe est donc assez sommaire par rapport à Aristote et Platon.
[...] Autant dire que l'Eglise va aborder la période barbare avec un véritable passé juridique, des règles, une procédure bien ficelée et l'Eglise est organisée, elle a un droit et donc va devenir l'institution dominante lorsque les institutions politiques temporelles vont s'effondrer. Bibiographie http://fr.wikisource.org/wiki/La_Politique_romaine http://www.etudes-litteraires.com/republique-romaine.php Politique Circus (Broché) de François Bazin, Hippolyte Romain La Politique Dans L'Antiquité Romaine de La Royauté À La Fin Du Haut- Empire. Wattel Odile. Armand Colin Sparte - Histoire Politique Et Sociale Jusqu'à La Conquête Romaine. [...]
[...] Il va y vivre en semi-liberté. Polybe est impressionné par la puissance et l'organisation politique à Rome et au bout de 16 ans il est libéré, mais il reviendra à Rome pour de longs séjours. Quant à Cicéron, c'est un Romain qui a eu de grandes responsabilités politiques, mais qui a également eu un rôle important en matière de pensée philosophique. On peut penser qu'il a d'autant plus eu une carrière intellectuelle riche que sa carrière politique a été entravée alors même que l'on peut penser qu'il était capable d'assumer les plus hautes fonctions à Rome. [...]
[...] Il y a donc une extension naturelle du pouvoir politique. La pensée grecque a été nettement plus riche que la pensée romaine qui en est le prolongement, Cicéron a apporté quelques éléments tout au plus. Chapitre 4 : Christianisme et politique Avec la pensée grecque et la pensée romaine, la pensée judéo-chrétienne constitue le troisième pilier de la tradition politique occidentale. Elle trouve sa source dans la religion, la principale conséquence c'est qu'il va y avoir un sens moral nouveau qui va être apporté à la pensée politique. [...]
[...] La seconde interprétation est symbolique. L'Empire romain dure, on va donc donner au texte de l'apocalypse une signification symbolique. Le chiffre mil désigne davantage une période d'une longueur indéfinie et cette période s'ouvre avec l'incarnation. On est déjà dans cette période de mille ans, c'est le temps de l'Eglise chrétienne. Durant cette période, le Christ règne déjà, peut être pas physiquement, mais ses idées sont là. Si le royaume de Dieu n'est pas de ce monde, il est pour autant déjà ouvert aux justes. [...]
[...] Alors l'Etat laïc a-t-il une légitimité ? De même le pouvoir civil doit-il être indépendant par rapport au pouvoir ecclésiastique ? Saint Augustin a une position nuancée. La raison pratique c'est que l'Etat romain à l'époque de Saint Augustin est encore un Etat fort, c'est le fruit de mille ans d'histoire, d'une histoire presque intégralement païenne. Au contraire, l'Eglise est restreinte, petite et récente. Comment pourrait-on demander à l'Eglise de mettre à bas l'Etat et de reconstruire un nouvel Etat ? [...]
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