Né le 5 juin 1917 à Angoulême, Maurice Duverger est un politologue français, fondateur de la Revue française de science politique et le premier directeur de l'IEP de Bordeaux. Après une jeunesse passée à militer dans des groupes d'extrême droite, il devient à 20 ans responsable de l'organisation de jeunesse du Parti Populaire Français : l'Union Populaire de la Jeunesse française. Agrégé de la faculté de droit en 1942 il devient professeur à la faculté de droit de Poitiers, de Bordeaux, puis de Paris et fonde en 1969 le département de science politique de la Sorbonne. Éditorialiste du journal Le Monde jusque dans les années 1980, ses articles sont aussi publiés dans El Pais, le Corriere della Sera ou dans le Nouvel Observateur. Il siège au Parlement européen comme élu du Parti communiste italien jusqu'en 1994. Il écrit en 1951 Les partis politiques, premier ouvrage qui analyse le système de parti, devenu un classique de science politique. Il déclare dès les premières pages, « les partis actuels se définissent beaucoup moins par leur programme ou la classe de leurs adhérents que par la nature de leurs organisations » et va donc chercher à donner une définition aux partis politiques et à étudier leurs organisations pour ainsi en donner une typologie. Leur impact sur le système partisan, et sur le régime démocratique est aussi développé.
[...] Conclusion On ne peut nier que Maurice Duverger et son ouvrage Les partis politiques servent de référence, et ont apporté à la discipline de la science politique une grille de lecture de la vie partisane. Cependant, l'auteur est lui-même conscient des lacunes ou des manques que son œuvre peut contenir les descriptions contenues dans ce livre conservent un c citation 2 Une citation de George Lavau peut venir servir de point final cette conclusion : cette science restera une simple typologie, abstraite si l'on veut systématiser, confuse si l'on veut serrer la réalité. [...]
[...] La faible hiérarchisation des partis de cadres apporte une certaine souplesse et nous pouvons voir des comportements assez divergents en leur sein. Le suffrage universel a permis le développement des partis de masses et la montée en puissance des masses en politique aux côtés des élites, membres des partis de cadres. Le problème de cette classification est qu'elle n'inclut pas un certain nombre de partis, notamment comme les partis communistes et fascistes nous le verront dans les critiques. La loi de Duverger Maurice Duverger met en avant un lien fondamental entre le mode de scrutin et le système partisan : pour lui, le mode de scrutin influence le nombre de partis politiques. [...]
[...] Il remet donc en cause la distinction entre régime parlementaire et régime présidentiel au profit d'une distinction régime avec majorité et régime sans majorité Par exemple, un parti unique concentre la majorité des pouvoirs, même si le texte en dispose différemment, car c'est le parti qui relie les organes gouvernementaux les uns aux autres. Dans un système pluraliste, cette dimension ne disparait pas, mais elle est moins accentuée du fait de la rivalité entre les partis. Cependant, l'influence des partis sur la séparation des pouvoirs ne dépend pas seulement de leur nombre, mais de leur structure interne (p. 516) puisque dans un régime parlementaire la cohésion et la discipline du parti majoritaire permettent de mieux concentrer les pouvoirs. [...]
[...] Leur impact sur le système partisan, et sur le régime démocratique est aussi développé. La première partie aura pour objet les idées fondamentales de l'œuvre, illustrées par des citations. Ensuite nous verrons quels ont été les legs scientifiques à la discipline de la science politique, et pour finir, les critiques de l'ouvrage seront évoquées. I. Les idées fondamentales et les citations L'inévitable dérive oligarchique Tout d'abord, Maurice Duverger, mets en avance l'inévitable oligarchie dans sa combinaison à dose inégale, avec les aspirations égalitaires. [...]
[...] Cette oligarchie peut aussi se traduire dans le degré de participation des adhérents que Duverger catégorise en cercles concentriques. Il peut y avoir oligarchie non démocratique si les cercles intérieurs ne représentent pas les cercles extérieurs. Enfin, l'auteur démontre dans le chapitre de la direction des partis que ceux-ci sont soumis à deux forces antagoniques : les croyances d'une part et les nécessités pratiques De ce fait les partis politiques présentent un double caractère d'une apparence démocratique et d'une réalité oligarchique. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture