politiques, démocratie libérale, divergences, fonction de socialisation, identité commune, parti nazi, opinion, opinion publique, groupe social, Kelsen, pluralisme, logique oligarchique, élite, accès au pouvoir, Michels, Weber, Schumpeter, Katz, Mair
Aujourd'hui, un sentiment de défiance pour le système de parti, porté surtout par des organisations d'extrême droite ou de gauche, semble s'exprimer au sein de la population. Cette défiance peut mettre en doute la pertinence des partis dans le régime démocratique. De fait, le parti, au sens d'organisation structurée dont les membres mènent une action collective dans la société aux fins de réaliser un programme politique, est pris dans ses propres contradictions.
[...] Donc, dans l'optique de Kelsen, la démocratie est libérale (et pas participative) et son fonctionnement est assuré par les partis. CCL de la partie : L'idée qui préside dans la démocratie libérale c'est que « quel que soit les divisions d'intérêts, les positions singulières des citoyens, il est possible de les regrouper. Les partis permettent d'intégrer ces intérêts dans des programmes gouvernementaux et que les citoyens se retrouvent dans l'espace public à partir de grandes tendances. » Ils permettent d'unir les citoyens qui partagent les mêmes opinions dans une même structure ce qui leur donne une visibilité sur la scène politique et permet donc à la délibération de se faire en confrontant des conceptions différentes sur un même objet. [...]
[...] En somme, les partis ont, dans la démocratie, une position ambigüe ce qui explique l'intérêt que leur porte les politologues. De par leur position d'intermédiaire entre social et Etat, ils sont indispensables au bon fonctionnement de la démocratie telle qu'elle existe dans nos régimes et en cela il ne représente pas un frein pour celle-ci mais plutôt un appui. Cependant, au sein même de l'organisation du parti, la démocratie ne semble pas être respectée car le parti est dirigé par une oligarchie éloignée de la base. [...]
[...] Pour Michels la tendance oligarchique du parti s'oppose à la démocratie dans le sens où elle inhibe la compétence de contrôle de l'adhérent en neutralisant son jugement critique. Ainsi, la démocratie nécessite une puissance de contrôle pour que l'institué ne s'éloigne pas trop de l'instituant. C'est pourquoi il souligne l'importance de l'éducation des masses. Donc, le parti perd sa fonction de représentation du social ce qui entraîne un contrôle des gouvernants sur les gouvernés. Ce renversement de la démocratie n'induit pas que le parti est antidémocratique en soi. [...]
[...] En effet, comme Schumpeter et Katz et Mair le montrent le parti s'éloigne de plus en plus du social pour se tourner vers la sphère publique. Ainsi, Schumpeter montre que contrairement aux lois de l'économie, le choix politique des citoyens n'est pas indépendant de l'offre politique. L'opinion publique est donc le fait des différents offreurs sur l'échiquier politique qui proposent des programmes en fonction des éléments cognitifs extra-rationnels sur lesquels s'appuie le choix de l'électeur (image du gouvernement, émotion sur tels ou tels pb). [...]
[...] Ainsi, seul dans le SPD cette distance est pensée comme antidémocratique car ce parti prône la démocratie directe et l'absence de séparation entre société civile et Etat. De fait, la critique de l'oligarchie au sein de l'organisation partisane qui dénonce l'aliénation des citoyens du politique est plutôt une critique démocratique de l'élitisme libéral que celle du caractère antidémocratique de l'organisation en soi. Si l'organisation du parti se révèle correspondre au modèle élitiste du gouvernement représentatif elle n'entrave donc pas pour autant son fonctionnement. Ainsi, la critique de Sartori va dans ce sens. [...]
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