Partis politiques et Démocratie

Résumé du document

A l'aide de différents auteurs, ouvrages, travaux et exemples sur le sujet, nous verrons que les partis politiques sont par essence même au service de valeurs démocratiques (1) bien qu'ils soient plus généralement perçus comme les vecteurs de l'intérêt privé et du conflit (2). Cette tension entre partis politiques et principe démocratique peut être interprétée comme le fruit de la captation du pouvoir à l'intérieur du parti, par une élite (3) ou au contraire comme le principal symptôme de la mise en place d'une démocratie interne (4) ...

Extraits

[...] Pour exemple lorsque les partis exercent sur leurs élus la discipline de vote au seing de l'Assemblée Nationale, ou lorsque un élu cadre de parti doit rendre des compte d'une soi-disante trahison (le cas de Laurent Fabius et sa position sur le traité de Constitution européenne en 2004 avec le parti socialiste est là-dessus évidemment très représentatif). Dernier élément attestant que les partis politiques peuvent être par essence au service de la démocratie ; les échanges et négociations inter partisanes. Le fait que les partis communiquent entre eux et permettent d'instituer de réels débats entre leurs différentes sensibilités prouvent que les valeurs démocratiques sont respectées sur la scène politique. [...]

[...] Ils ont retenu quatre critères. - Une organisation durable dont l'espérance de vie soit supérieure a celle de ses dirigeants Le parti politique est ainsi distingué des cliques et factions construites sur l'adhésion à une personne, mais aussi des mouvements ad hoc, fondés sur un enjeu particulier, à la disparition duquel ils ne peuvent pas survivre. - Une organisation locale entretenant des rapports réguliers et variés avec l'échelon national Les partis politiques ne doivent pas être confondus avec les groupes parlementaires dont ils sont, pour certains, historiquement issus, pas plus qu'avec des groupements n'existant qu'à l'échelle locale ou régionale. [...]

[...] Selon lui le parti est un ensemble d'hommes unis pour promouvoir par leurs efforts communs l'intérêt national sur la base de quelques principes sur lesquels ils sont d'accord Deux interprétations de cette définition sont possibles (cette ambiguïté réside dans l'interprétation de l'expression d'intérêt national Soit l'intérêt national définit la simple loi de la majorité, c'est à dire l'intérêt du plus grand nombre. Dans ce cas, le parti politique puise son utilité dans le vecteur démocratique, il contribue à sa formation et en véhicule tous ses principes. Soit l'intérêt national est interprété dans son sens propre, c'est à dire l'intérêt de la Nation (au sens formulé par l'Abbé Sieyès sur les principes de représentation politique) pis, national peut être interprété dans son aspect civil et juridique, c'est à dire tout ce qui tourne autour de la question de la citoyenneté. [...]

[...] De plus, ces tendances servent l'organisation elle-même, qui bénéficie d'une stabilité, d'une notoriété et d'une centralisation de la décision. Michels déduit de cette étude une loi d'airain de l'oligarchie qui amène la construction d'une élite dirigeante s'appropriant le pouvoir. Cette loi vaut selon lui non seulement pour l'organisation partisane mais pour le système politique démocratique dans lequel elle s'inscrit : qui dit organisation, dit oligarchie Dans cette perspective, qui nourrit une théorie élitiste (le pouvoir réservé exclusivement aux meilleurs), la contradiction entre partis et démocratie reflète une tension intrinsèque à la démocratie elle-même. [...]

[...] L'adhérant doit une contribution forfaitaire (en argent ou en nature) à son parti. Bien que cette contribution nécessaire ne soit excessive, elle contribue de fait à l'exclusion des plus démunis. Annexes Bibliographie : Daniel Gaxie, La démocratie représentative, Paris, Montchrestien, coll. clefs politique 1996 F. Lambert / S. Lefranc, Comprendre la science politique, Paris, Bréal Joseph La Palombara / Myron Weiner, Political Parties and Political Developement, Princeton, PUP Daniel-Louis Seiler, Les Partis politiques, Paris, Armand Colin Michel Offerlé, Les Partis politiques, Paris, PUF, coll. que sais-je ? [...]