Bien entendu, les classifications précédemment évoquées se retrouvent partiellement dans les partis politiques actuels. Si certains clivages se sont atténués ou ont disparu, d'autres persistent, ce qui renforce l'importance des partis politiques qui les soutiennent. Plusieurs familles de partis politiques peuvent être recensées aujourd'hui en Europe.
On trouve d'abord la famille libérale, qui a donné naissance à la démocratie occidentale. À l'origine, on arrive à distinguer les libéraux dans la mesure où ce sont les partis hostiles à la monarchie, qui réclamaient l'extension des voies de suffrage et la garantie des libertés. Cette posture les a conduits à demander à l'État de ne pas s'immiscer dans les affaires privées des hommes. Le libéralisme s'est donc orienté vers une sorte d'état minimal, qui n'interviendrait que dans certains domaines (pouvoirs régaliens), et qui n'interviendrait que rarement dans la sphère sociale (les médias parlent d'ultra libéral, voire de néoconservateurs. La logique est répressive : un État libéral ne doit intervenir dans les libertés que pour réprimer l'abus à cette liberté. Le principe est qu'il n'intervienne pas en amont pour régir ces libertés. Mais aujourd'hui il y a un retournement de cette conception de l'état libéral avec le développement de libertés économiques et sociales). Ce courant libéral a connu son apogée au XIXe, avant de s'affaiblir quelque peu en raison des divergences entre les différentes tendances, conservatrices ou plus ouvertes aux revendications sociales.
[...] Ils ont connu leur apogée pendant et juste avant la 2de GM, puis l'extrême droite a décliné dans les années 60-70, et elle est devenue très marginale. Mais à partir des années 80-90, on assiste à une renaissance de ce courant dans tous les pays européens. En France, l'exemple le plus connu est celui du FN, où le parti obtient de bons pourcentages électoraux, voire des sièges, mais on retrouve ces partis d'extrême droite présents au Parlement en Italie, en Belgique, aux Pays-Bas, en Suède. [...]
[...] C'est pourquoi ce parti a accepté le libéralisme économique et a rejeté la lutte des classes, pour finalement se concentrer vers le développement de l'état providence. Ces dernières années, les travaillistes sont restés pas mal de temps au pouvoir, avec Blair et Brown, et ils se sont comportés comme des gestionnaires de la société libérale et ne tentent plus guère que d'en corriger les effets néfastes, de sorte que le clivage idéologique avec les conservateurs s'est relativement atténué. Fondé en 1875, le parti socialiste allemand demeure jusqu'à la 1re GM le parti socialiste le plus important d'Europe. [...]
[...] On retrouve ces partis en Belgique et en Allemagne, pays dans lesquels ces partis se sont davantage construits avec la rupture avec les conservateurs le plus durs, qui eux refusaient tout interventionnisme de l'état, dans le domaine social, et en rupture aussi avec l'église qui refusait toute immixtion de l'état dans la vie politique des catholiques. Portant, qu'un point de vue historique, tout opposait les défenseurs de la démocratie et les partis catholiques. Mais on a un rapprochement qui se produit avec le Pape Léon XIII. À la fin du XIXe, ce Pape va encourager les fidèles catholiques français à rallier la démocratie, à rallier la République, et donc à abandonner leur idéal de restauration de la monarchie. [...]
[...] En Angleterre, jusqu'à la 1re GM, le parti libéral était très actif (les Lib-Dem) ; il retrouve aujourd'hui une partie de son électorat, on peut même dire qu'il participe en G-B indirectement à la coalition gouvernementale avec le parti conservateur. Ce parti se présente comme une alternative entre les travaillistes et les conservateurs. En Allemagne, le parti libéral (FDP) fat souvent parti des coalitions gouvernementales, tantôt associé aux démocrates chrétiens et tantôt allié aux socialistes démocrates (SDP). Aujourd'hui, le FDP est allié au gouvernement de Merkel. Dans cette famille libérale, on peut également faire entrer certains partis qui sous une autre appellation reprennent les grands thèmes de la pensée libérale. [...]
[...] Et si pendant longtemps leur principale difficulté a été d'être rejeté par tous les autres partis qui refusaient de gouverner avec, depuis quelques mois, on constate que ce que l'on appelle les cordons sanitaires sont rompus. L'extrême droite participe çà et là à certains gouvernements. Face à ces différents partis situés à droite de l'échiquier politique, on va retrouver les partis représentants la Sociale Démocratie. Dès lors apparition, les partis socialistes ont été des partis de classes luttant contre les élites bourgeoises. Au moment de la révolution russe en 1917, ils se sont scindés en avec d'un côté les partis communistes et de l'autre les partis socialistes démocratiques. [...]
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