Un parti est une organisation qui mobilise des soutiens en vue de participer à l'exercice du pouvoir politique. Les partis sont des organisations spécialisées dans la lutte électorale. On a affaire à plusieurs partis incarnant des idéologies différentes, ils se situent les uns par rapport aux autres en faisant référence à des doctrines. Les partis sont censés incarner des familles spirituelles, des mouvements de pensée. Ils peuvent aussi représenter des classes sociales mais il y en a peu.
Les partis sont-ils indépendants des clivages sociaux ? N'ont-ils d'existence que dans le monde des idées abstraites ?
On peut répondre à ces questions par la négative. Ils ne fonctionnent en effet pas uniquement autour d'idées abstraites, ils ont forcément un lien avec la réalité sociale et sont fortement structurés par l'existence de clivages sociaux au sein de la société. Leur existence est historiquement liée aux conditions d'émergence de ces clivages sociaux.
Les partis politiques de l'époque contemporaine sont issus de grands clivages sociaux qui sont apparus avec les deux grandes révolutions de la période contemporaine : la Révolution française et la révolution industrielle. Chacune de ces révolutions a abouti à la formation de deux clivages au sein des sociétés occidentales. Le premier issu de la Révolution française entre le centre et la périphérie (entre niveaux national et local) et le deuxième, entre religion et politique. Deux clivages naquirent également de la révolution industrielle : entre le rural et l'urbain et ensuite l'opposition entre bourgeoisie et prolétariat.
[...] Ces tendances ont eu tendance à s'estomper depuis les années 1970. On ne voit plus alors de grosse différence, aux législatives de 1986 on sait que les femmes ont été plus nombreuses à voter à gauche. Désormais il est difficile de donner une orientation politique au vote féminin. Profession indépendante et salariée : Il y a un clivage politique entre ceux qui sont à leur compte et ceux qui ont un patron, cela ne relève pas du revenu mais plutôt d'une différence culturelle qui aboutit à une différence idéologique, il y a la mise en avant de la propriété privée, du coté des salariés on est en faveur d'orientation sociale, de l'action collective, du service public qui sont attachés à la défense des statuts. [...]
[...] L'inconvénient de cette théorie est qu'on suppose que l'électeur dispose d'une information parfaite de l'offre politique. Pourtant les électeurs n'ont pas une idée exhaustive de ce qu'il y a dans le programme. De plus nous n'avons aucune garantie qu'il mette au point son pouvoir, la preuve est que l'électeur est souvent déçu de celui qu'il a élu. Les déterminants sociaux du vote Le sexe : le comportement électoral des femmes s'est longtemps caractérisé par une forte abstention et aussi vote globalement plus conservateur que les hommes. [...]
[...] Les partis sont censés incarner des familles spirituelles, des mouvements de pensée. Ils peuvent aussi représenter des classes sociales mais il y en a peu. Les partis sont-ils indépendants des clivages sociaux ? N'ont-ils d'existence que dans le monde des idées abstraites ? On peut répondre à ces questions par la négative. Ils ne fonctionnent en effet pas uniquement autour d'idées abstraites, ils ont forcément un lien avec la réalité sociale et sont fortement structurés par l'existence de clivages sociaux au sein de la société. [...]
[...] Ce sont les grandes formations politiques qui alternent au pouvoir : PS et UMP. Du fait de cette forte probabilité, ils ont des stratégies politiques largement conditionnées par deux logiques contradictoires La séduction tous azimuts, ils doivent rassembler, intéresser toutes les catégories de la population C'est contradictoire avec cette deuxième logique qui est celle de l'idéologie : le parti doit présenter une idéologie clairement distincte de celle des autres car le risque serait que les électeurs traditionnels quittent le parti. [...]
[...] Cela double le phénomène de centralisation de l'état. Cela entraîne l'extension et l'amélioration des voies de communication : aboutit à la formation d'un marché national : uniformisation du territoire national. En quoi est ce porteur d'un clivage social ? C'est une coupure qui va séparer ceux qui sont favorables à ce mouvement de centralisation (fonction publique, entrepreneurs et salariés des entreprises en expansion, ils en espèrent soit des améliorations économiques ou professionnelles) et ceux qui résistent (ce sont des groupes qui se sentent menacés soit dans leur tradition culturelle, qui peuvent se sentir menacés dans leur équilibre économique à cause de la concurrence). [...]
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