Partis de gouvernement en Allemagne, Loi Fondamentale, instabilité politique, Parteienstaat, République de Weimar
En 1949, l'Allemagne a cherché dans la rédaction de la Loi Fondamentale à éviter un retour à l'instabilité politique caractéristique de la République de Weimar (1919-1933), mais surtout à préserver la démocratie. L'article 12 réglemente l'existence, le rôle et l'organisation des partis qui composent le Parteienstaat (le système partisan), et impose transparence et respect de la démocratie (sous peine de déclaration d'inconstitutionnalité).
Le système, pluraliste, permet l'alternance, mais oblige à la coalition qui peut se faire entre différents partis de sensibilité pourtant différentes.
Quels sont les partis susceptibles d'accéder au gouvernement dans une Allemagne qui semble avoir su créer le « miracle électoral » de la stabilité ?
[...] En 2005, la CDU revient au gouvernement au sein de la Grande Coalition d'A. MERKEL (CDU/CSU SPD). La CDU, majoritairement implantée dans le sud catholique, fort de près de adhérents se veut un parti du peuple, moderne, et social européen, suivant les valeurs de liberté, solidarité et justice. Son programme oscille entre protection sociale et incitation à l'initiative individuelle. La CSU bavaroise, plus conservatrice que la CDU avec qui elle a conclu une alliance (L'Union), a accepté son confinement à la Bavière en échange de sièges au Bundestag. [...]
[...] C'est un parti qui s'adresse aux couches moyennes et supérieures. Proches du CDU/CSU sur les questions économiques, du SPD pour les questions sociales, il alterne les alliances, dans un péché originel face au pouvoir Malgré une taille organisationnelle et une audience électorale réduites (entre 5 et 12% des secondes voix), il est le parti charnière par excellence jusqu'en 1998, date où il devient le premier parti d'opposition. Bündnis 90/ Die Grünen - Alliance 90/Les Verts, dits Les Verts Le mouvement des Verts, plutôt situé à gauche, a réussi à s'imposer parmi les forces traditionnelles du Bundestag, remettant en cause le quasi- bipartisme allemand. [...]
[...] Le poids de chaque parti est insuffisant pour former seul un gouvernement : les partis dominants réalisent tous deux des suffrages avoisinant les 30 à 40%. L'occasion pour un parti de former seul un gouvernement ne s'est présentée qu'en 1957 pour la CDU/CSU ! ( Le gouvernement est par principe majoritaire de coalition. Les intentions de coalitions sont en principe dévoilées dès la campagne. L'alternance au pouvoir est donc bien le fait du choix des électeurs, mais aussi du jeu des partis charnières. II. Des partis charnières 1. [...]
[...] Quels sont les partis susceptibles d'accéder au gouvernement dans une Allemagne qui semble avoir su créer le miracle électoral de la stabilité ? I. A la recherche du miracle électoral 1. Le CDU/CSU et le SPD, deux partis dominants La CDU/ CSU - Union chrétienne- démocrate d'Allemagne / Union chrétienne-sociale en Bavière (Christlich Demokratische Union Deutschlands / Christlich-Soziale Union in Bayern) Créé en 1945 sur les bases du Zentrum, la CDU est un parti bourgeois à dominante chrétienne, même s'il est ouvert à l'interconfessionalité. Longtemps le parti du chancelier K. [...]
[...] Ils doivent rendre compte publiquement de la provenance et de l'emploi de leurs ressources ainsi que de leurs biens. Les partis qui, d'après leurs buts ou d'après le comportement de leurs adhérents, tendent à porter atteinte à l'ordre constitutionnel libéral et démocratique, ou à le renverser, ou à mettre en péril l'existence de la République fédérale d'Allemagne, sont inconstitutionnels. La Cour constitutionnelle fédérale statue sur la question de l'inconstitutionnalité. Les modalités sont réglées par des lois fédérales. [...]
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