Depuis la Révolution de 1789, le rapport des Français à la politique est fondé sur des attentes fortes et sur une vision traditionnellement noble de l'action politique. Mais en introduisant l'égalité, c'est-à-dire en consacrant un type d'équivalence de qualité entre les hommes, les luttes républicaines et démocratiques du XIXème siècle introduisaient de facto — bien qu'involontairement — la perspective d'un individualisme radical dont nous ressentons aujourd'hui certains effets. Depuis maintenant une vingtaine d'années, plusieurs indicateurs laissent en effet à penser que les Français seraient brouillés avec la politique, qu'il y aurait une crise de la politique. La première manifestation de cette crise reste l'affaiblissement de la participation politique.
Quelle place la participation politique occupe t-elle aujourd'hui dans la société ? De nombreux signes semblent accréditer un affaiblissement du rapport à la politique, c'est-à-dire une dépolitisation, depuis les années 1960. A cette époque, la dépolitisation était généralement expliquée par l'émergence d'une société de consommation dans laquelle les valeurs matérielles supplanteraient les valeurs citoyennes. Aujourd'hui, on a tendance à l'expliquer par la montée de l'individualisme, la persistance d'aspirations consuméristes et l'influence des médias. Toutefois, il ne faut pas établir de lien de causalité trop rapidement : coïncidence et causalité ne sont pas la même chose. On peut sans aucun doute noter une modification du modèle partisan : d'un citoyen impliqué dans la politique, on passe à un modèle de citoyen individualiste. Mais parallèlement, depuis 1968, on assiste à une certaine mobilisation, à des mouvements de politisation de jeunesse en protestation contre la consommation. On peut appliquer le même démenti aujourd'hui quant au développement des ONG avec une forte implication ou un intérêt croissant pour l'altermondialisme => il y a une persistance des valeurs altruistes.
Si les modes classiques de participation politique sont effectivement en crise, les raisons en sont difficiles à évoquer, et le terme de dépolitisation est trop simple pour décrire cette crise.
[...] Succès grâce aux soins de l'organisation dans la complémentarité démocratie participative et représentative. A la base, assemblées de tous habitants volontaires sans contrôle de la municipalité. Proposition avancée a l'échelon supérieur par le porte- parole les assemblés de secteur rassemblant entre 100 et 2000 habitants entrent dans la technique qui désigne à un troisième niveau des délégué à 16 forums de secteur qui sont les interlocuteurs de la mairie, formant une liste d'informations hiérarchisées. Plus des modalités de répartitions des ressources normées fondé sur des critères complexes (démographie, besoins et priorités définies par le secteur) ( résultat : Aucun spontanéisme de la procédure à la moïste, il faut une forte impulsion de la municipalité. [...]
[...] Le référendum a plusieurs valeurs de concertation : décisionnelle, consultation. Le référendum dépend de la portée décisionnelle et du détenteur de l'initiative. France 92 première introduction de consultation locale puis perfectionné par une loi de 95 étendant la consultation intercommunalité et permettant aux citoyens eux-mêmes de lancer un sondage : référendums à collectivités locales mais sans initiatives populaires. La France se situe donc a mi-chemin entre pôle représentatif et participatif. Pas de tradition de forte consultation locale car les élus s'en méfient beaucoup. [...]
[...] Le débat aboutit-il vraiment à modifier une position ? on peut en douter. N'aboutissent-ils pas à la mobilisation d'individus déjà mobilisés ? la participation du grand public n'est pas assurée. Quelle incidence la décision peut-elle avoir ? pratique peu utilisée encore par les élus. Le budget participatif : forme faite à Porto Alegre : démocratiser radicalement la démocratie. Inverser l'ordre des décisions en faveur des plus pauvres. [...]
[...] Manuels Dictionnaire de la science politique et des institutions politiques, de Guy Hermet, B. Badie, P. Birnbaum, P. Braud., édition, Armand Colin. Revues : La participation politique : Crise ou mutation Problèmes politiques et sociaux, Dossier réalisé par Bruno Denis, La Documentation française, numéro 927, Août 2006. La participation électorale au printemps 2002 : de plus en plus de votes intermittents de François Clanché, INSEE Première numéro 877, Janvier 2003. Explication du vote. Un bilan des études électorales en France, Daniel Gaxie (dir.) Paris, Presses de la FNSP Ouvrages : Le vote, de Olivier Ihl, Montchrestien, Collection Clés, 1996. [...]
[...] Le développement des partis de cadres est lié à l'émergence de la démocratie parlementaire et représentative, et ces partis confèrent un rôle beaucoup plus essentiel à leurs élus qu'à leurs militants. Ils ont une structure souple et décentralisée et ne réclament aucune discipline de vote de la part de leurs élus. Ils sont encadrés par des cadres cooptés. Maurice Duverger cite en exemple le parti conservateur anglais et le parti radical français, crée en 1901 à partir de comités locaux et de clubs de notables. [...]
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