En 1905 en France, les différents courants socialistes vont opérer une fusion, formant ainsi la Section Française de l'Internationale Ouvrière (la SFIO). L'on peut tout de suite remarquer la qualification d'ouvrière de ce nouveau parti, témoignant de son ancrage à gauche, dont se veut héritier l'actuel Parti Socialiste. A cette époque, la France connaît des nouveautés du fait de la Révolution industrielle encore récente. En effet, les conditions de travail sont modifiées, se durcissant. Les ouvriers ont besoin de se fédérer autour d'un parti de manière à ce que leurs conditions sociales soient améliorées. Alain Bergounioux et Gérard Grunberg nous rappellent ainsi que pour les socialistes, l'Etat est l'un des meilleurs moyens d'effectuer des réformes, et c'est par le contrôle de ce dernier qu'il serait possible pour les socialistes d'accéder à une issue de la lutte politique. Selon ces mêmes auteurs, les socialistes souhaitent améliorer le quotidien de la classe dominée que constituent les ouvriers, par opposition à la classe dominante, à savoir la bourgeoisie.
Ces droits auxquels les ouvriers prétendent, deviennent alors une nécessité de premier ordre. Bien entendu certaines divergences existent au sein même du parti, certains prônant la nécessité de réformes, et d'autres souhaitant la Révolution, avançant que l'unique façon de modifier réellement les difficiles conditions sociales des ouvriers réside dans la violence. Ces divergences prendront pleinement effet suite au Congrès de Tours de 1920, qui verra s'opérer une scission au sein de la SFIO. Les révolutionnaires souhaitant rejoindre la IIIème Internationale formeront la Section Française de l'Internationale Communiste, qui deviendra par la suite, le Parti Communiste Français (PCF) (...)
[...] Ce manque d'unité est d'autant plus problématique que le parti socialiste est très largement fondée et ce depuis Jospin- sur la pratique de la démocratie interne. Ce sont les militants qui désignent les responsables à tous les niveaux : au niveau de la section locale, de la fédération départementale et au niveau national. Les militants votent pour les textes d'orientation à chaque congrès et désignent aussi les candidats socialistes à chaque élection. Ce point précis, cher à la nouvelle vague socialiste et emblématique d'une gauche ultra-démocratique, a de plus en plus de difficulté à être correctement pratiqué, ou tout du moins à permettre de dégager une ligne claire. [...]
[...] Certaines mesures sont particulièrement attaquées par le milieu politique et économique. La réduction du temps de travail prises pour aider à la reprise de l'emploi, avec les 35 heures de Martin Aubry, seront vivement contestés, y compris par des économistes qui doutent de la pertinence de telles mesures. Ces critiques ont abouties à une remise en cause des 35 heures dès 2003 à travers l'augmentation du temps de travail et la suppression du lundi de Pentecôte, mouvement confirmé en 2007 avec le gouvernement Fillon dont l'objectif est de permettre de travailler plus. [...]
[...] Une ascension vers le pouvoir : Il s'agira ici de voir l'ascension de la gauche vers le pouvoir, à travers le Parti Socialiste, ceci à l'initiative d'une figure emblématique du socialisme, François Mitterrand qui permettra au parti de bénéficier de la première alternance politique de la Vème République Une figure de proue du socialisme : Mitterrand : En 1971, le Congrès d'Epinay va élire François Mitterrand en tant que premier secrétaire du Parti socialiste. Ce dernier sera chargé de tout mettre en œuvre afin que le Parti Socialiste puisse par la suite gouverner en accord avec le Parti Communiste Français. En mars 1972, un programme commun est adopté lors du Congrès de Suresnes. Au mois de juin de cette même année, ce programme commun est signé avec le Parti Communiste Français. Cette union va permettre à la gauche, et notamment au Parti Socialiste, de progresser électoralement. [...]
[...] Indéniablement, la SFIO est un parti de gauche, défendant une véritable politique sociale. Malgré des divergences en son sein même, elle a su présenter les similitudes avec le Parti Communiste qui ont fait d'elle un parti de gauche. C'est l'avènement de Guy Mollet à la tête du parti qui précipitera sans doute sa chute. En effet, ce dernier, ainsi que ses politiques, notamment en ce qui concerne la question algérienne et le soutien au Général De Gaulle, ne sont pas suivis par le reste de la gauche. [...]
[...] La politique qui sera menée par le Gouvernement de Pierre Mauroy, sera une politique clairement positionnée à gauche, et en conformité avec les 110 propositions énoncées par François Mitterrand lors de la campagne présidentielle, telles que notamment l'abolition de la peine de mort, l'augmentation du SMIC et de diverses allocations, l'abaissement de l'âge de départ à la retraite, la création de nouveaux droit pour les travailleurs, ou encore la dépénalisation de l'homosexualité. Par ailleurs, le Gouvernement procèdera à la nationalisation de plusieurs grandes entreprises. Le véritable changement au sein du Parti Socialiste réside en fait dans l'objectif poursuivit par François Mitterrand. [...]
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