Le début de la vie politique des Etats-Unis d'Amérique - dont, pour mémoire, l'indépendance avait été proclamée, en juillet 1776 -, au terme du débat entre Fédéralistes et Anti-fédéralistes qui avait débouché sur l'adoption d'une constitution de type fédéral en 1787, a été marqué par la recherche d'un certain consensus républicain autour des valeurs de la Révolution : la Constitution ne reconnaissait pas formellement les partis politiques, et l'élection en avril 1789 de Georges Washington, héros de la Guerre d'Indépendance, était la preuve de la recherche d'une certaine unanimité dans la vie publique.
Pour autant, dans l'entourage de Washington et dans les élites américaines de l'époque existent de grandes divergences, presque une opposition philosophique, quant au devenir des jeunes Etats-Unis. Cette divergence va s'incarner dans l'opposition de deux hommes… Alexander Hamilton, Secrétaire au Trésor, est partisan d'un renforcement de l'Etat central et d'une révolution industrielle à l'anglaise. Thomas Jefferson, Secrétaire d'Etat, est attaché à la terre et à la campagne, contre la ville industrielle et corruptrice, et à un fédéralisme « souple » préservant les intérêts des Etats fédérés… Ces dissensions donnent finalement naissance, au début des années 1790, à deux partis, ou plutôt deux clubs aristocratiques : le parti républicain-démocrate de Jefferson, considéré comme l'ancêtre historique du parti démocrate, et le parti fédéraliste d'Hamilton.
Les deux partis actuels vont apparaître progressivement : à partir de 1824, sous l'impulsion de Martin Van Buren, le parti républicain-démocrate (qu'à partir de 1840 on nomme tout simplement parti démocrate) devient un parti populaire, basé sur une puissante machine et sur un spoil system développé. Il soutient les candidatures et la présidence d'Andrew Jackson (1824-1836), sur une base électorale mêlant laisser-faire, libre-échange favorisant les planteurs du Sud, esclavagisme et refoulement des Indiens. Face à Jackson, un courant dissident des républicains-démocrates se groupe autour d'Henry Clay et forme les républicains-nationaux puis le parti whig. Leur mot d'ordre: financement des travaux publics par l'Etat fédéral, barrières protectionnistes pour protéger les industries naissantes et centralisation du système bancaire.
[...] A partir de 1865, les républicains radicaux tiennent le haut du pavé à Washington (notamment sous la présidence d‘Ulysses S. Grant), et vont piloter la reconstruction du Sud, tout en maintenant celui-ci dans un état de soumission politique (avec des droits incomplets) jusqu'en 1877. Pour autant, les règles américaines du bipartisme ne s'effacent pas. Le politologue James Bryce note ainsi dans les années 1880: l'Américain comme l'Anglais vote habituellement pour son parti, qu'il ait raison ou tort, et la faiblesse des divergences de vues entre les deux partis rend plus facile de rester avec ses bons vieux amis Les Républicains restent les champions du progrès social, bien qu'ils aient délaissé la cause noire pour mener d'autres combats (la prohibition de l'alcool, le respect du dimanche chômé, la libre entreprise tandis que les Démocrates transforment les Etats du Sud en bastion, avec une hostilité viscérale contre les Républicains du Nord. [...]
[...] Les deux partis actuels vont apparaître progressivement: à partir de 1824, sous l'impulsion de Martin Van Buren, le parti républicain-démocrate (qu'à partir de 1840 on nomme tout simplement parti démocrate) devient un parti populaire, basé sur une puissante machine et sur un spoil system développé. Il soutient les candidatures et la présidence d'Andrew Jackson (1824-1836), sur une base électorale mêlant laisser-faire, libre-échange favorisant les planteurs du Sud, esclavagisme et refoulement des Indiens. Face à Jackson, un courant dissident des républicains-démocrates se groupe autour d'Henry Clay et forme les républicains-nationaux puis le parti whig. [...]
[...] - Franklin Delano Roosevelt (1882-1945): 32e président des Etats-Unis. Issu de la grande bourgeoisie de Nouvelle-Angleterre, avocat de formation, il est nommé en 1913 secrétaire adjoint à la Marine par Wilson. Candidat malheureux à la vice-présidence en 1920, il est investi par le parti démocrate en 1932 et remporte l'élection présidentielle la même année face à Herbert Hoover. Il lance son New Deal audacieuse politique interventionniste, qui remet l'économie américaine sur les rails et réforme en profondeur la société américaine. [...]
[...] Au lendemain de l'attaque de Pearl Harbor (07/12/1941), il engage les Etats-Unis dans la Seconde Guerre Mondiale. Dirigeant l'effort de guerre du pays de 1941 à sa mort, il est un des artisans de la victoire alliée et de la réorganisation du monde au lendemain du conflit. Atteint à partir de 1921 d'une poliomyélite qui le prive de l'usage de ses jambes, il poursuivra cependant sa carrière avec un courage et un optimisme qui forceront le respect de tous - John Fitzgerald Kennedy (1917-1963): 35e président des Etats-Unis. [...]
[...] Aussitôt, les whigs anti-esclavagistes, des démocrates indépendants et des abolitionnistes s'unissent et fondent un nouveau parti: le parti républicain. Celui-ci a un objectif clair: combattre l'esclavage et défendre les intérêts économiques du Nord industriel (construction d'un chemin de fer transcontinental, hausse des droits de douane). L'élection présidentielle de 1860 marque un tournant: elle oppose républicains abolitionnistes, menés par Lincoln, et démocrates esclavagistes, emmenés par Douglas, et dessine une carte politique qui sera celle des Etats-Unis jusqu'aux années 1980, avec un Sud fermement démocrate, et un Nord-Est plus favorable -dans la mesure des succès démocrates- au parti républicain. [...]
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