Le parlement est apparu au cours de l'Histoire comme une institution nécessaire à une démocratie stable et pérenne. Ainsi, l'apparition et le développement d'un tel organe dans les institutions de la plupart des pays occidentaux ont été des « premiers pas » avant la mise en place de régimes démocratiques stables. Aujourd'hui encore, l'instauration d'un Parlement libre et pluraliste constitue le point de passage obligé pour de nombreux pays vers la démocratie, comme par exemple en Russie. Pourtant, paradoxalement, on observe aujourd'hui que dans la plupart des démocraties actuelles le parlement est en situation de retrait.
En France, le Parlement est souvent l'objet de critiques. L'antiparlementarisme n'est pas un thème nouveau en France et il faut donc se demander si les critiques d'aujourd'hui ne montrer pas tout simplement un déclin du parlement. On impute souvent cette marginalisation du parlement à la rationalisation du régime parlementaire mis en œuvre par la constitution du 4 octobre 1958.
Le concept de « parlementarisme rationalisé » a été créé par Mirkine Guetzevitch pour désigner les Constitutions caractérisées par la codification juridique des rapports politiques d'un régime parlementaire. Ce concept est aujourd'hui utilisé pour définir les régimes parlementaires organisés de manière à éviter l'instabilité ministérielle chronique et à permettre un fonctionnement des institutions. Les techniques utilisées ont généralement pour objectif de rendre plus difficile, politiquement et constitutionnellement, la mise en œuvre de la responsabilité ministérielle.
[...] A ce jour, le Président a toujours été élu à l'issue du second tour, ce qui a facilité la bipolarisation de la vie politique. Un candidat de droite a toujours été opposé à un candidat de gauche sauf en 1969 et 2002 où deux candidats de droite se sont opposés. La rationalisation du régime parlementaire a parfaitement atteint le second objectif que s'était fixé le constituant de 1958, à savoir le renforcement de l'efficacité de l'action normative du Gouvernement. II) La rationalisation du parlementarisme, facteur de renforcement de l'action normative du Gouvernement sous la Vème République Le constituant de 1958 a su mettre la rationalisation du parlementarisme au service de la création de la règle de droit par le Gouvernement et au service de la conduite de la procédure législative par le Gouvernement La rationalisation du parlementarisme au service de la création de la règle de droit par le Gouvernement Jusqu'en 1958, le domaine de la loi était illimité. [...]
[...] Or, à partir de novembre 1962, la juxtaposition de la rationalisation du régime parlementaire et le fait majoritaire a provoqué un net déclin du Parlement français. Cependant, l'apparition de la procédure des questions au Gouvernement depuis 1974, l'élargissement de la saisine du Conseil Constitutionnel au profit de soixante députés ou soixante sénateurs, ou encore la création des lois de financement de la Sécurité Sociale en 1996, ont permis de pallier, du moins en partie, au déclin du Parlement sous la Vème République. [...]
[...] Ceci renforce donc la cohésion gouvernementale souvent remise en cause voire quasi inexistante sous la IVème République. L'article 49 alinéa 2 met en place la motion de censure dite offensive En effet, celle-ci provient directement des députés et est initiée directement par eux. Cependant, tout n'est pas fait dans la procédure pour faciliter la destitution d'un Gouvernement. En effet, le régime juridique de la motion de censure offensive est très favorable au Gouvernement. Il existe plusieurs conditions à remplir pour qu'une motion de censure soit parfaite sur le plan juridique. [...]
[...] Le texte est transmis pour avis au Conseil d'Etat pour vérifier la cohérence juridique du texte et la conformité à la Constitution. Le projet de loi est alors inscrit à l'ordre du jour du Conseil des Ministres qui adopte le texte qui est ensuite déposé sur le bureau de l'une des deux assemblées. Aucun texte ne peut être mis en discussion ni soumis à un vote s'il n'a pas fait auparavant l'objet d'un examen et d'un rapport en commission parlementaire. [...]
[...] Les ordonnances de l'article 38 trouvent leur source dans la pratique des décrets-lois qui est apparue durant l'entre-deux-guerres. Le constituant de 1958, dans le but de renforcer l'efficacité de l'action normative de l'exécutif, a institutionnalisé cette ancienne pratique des décrets-lois. En effet, l'article 38 autorise le gouvernement à prendre par ordonnances des mesures qui entrent normalement dans le domaine de la loi ordinaire, ordonnances soumises à la signature du président de la République, lequel peut refuser de signer. À ce jour lois d'habilitation ont autorisé les gouvernements de la Vème République à légiférer par voie d'ordonnances. [...]
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