Parlementarisme et démocratie au Royaume-Uni

Résumé du document

Le Royaume-Uni, berceau du parlementarisme, n'est pas, à proprement parler, une démocratie. Le Royaume-Uni va se transformer très lentement en démocratie parlementaire. Il faudra attendre le début du XXe pour que soit établi le suffrage universel.

L'Angleterre du premier XIXe siècle reste un univers profondément aristocratique, conservateur, et libéral, mais ce n'est en aucun cas un univers démocratique.

Une des grandes caractéristiques de la Grande-Bretagne, c'est qu'elle ne connaîtra pas de révolution au cours du XIXe siècle. Deux grandes réformes permettront de s'acheminer vers la démocratie, en 1832 et en 1867. Même dans les années 1840 : le mouvement qui porte les aspirations démocratiques, le chartisme, échouera. Il n'y aura pas de mouvement révolutionnaire en Grande-Bretagne en 1848, et c'est une grande exception.

Un régime parlementaire qui n'est pas une démocratie, mais qui évolue sans révolution, graduellement, vers une démocratie parlementaire.

Extraits

[...] Les paysans refusent de payer la dîme pour les pasteurs protestants. O'Connell réclame le rappel du parlement à Dublin ; il réunit des meetings qui vont regrouper jusqu'à personnes. Son mouvement tend d'ailleurs lui échapper : Jeune Irlandais, beaucoup plus radicaux que lui ; ils seront vite réprimés. b. Les premières agitations ouvrières Les associations ouvrières Comme l'Association des travailleurs de Londres de Lovett, de filateurs, d'ouvriers du bâtiment Apparaissent des sociétés mutuelles, et les premières Trade Unions. Les théories socialistes Des théories socialistes font leur apparition : le principal théoricien du socialisme anglais est Robert Owen (New Moral World, réorganisation fondamentale de la société, fondée sur l'association). [...]

[...] Il n'y a donc au XIXe siècle qu'une seule Couronne, qu'un seul Parlement à Westminster, un seul ministère. b. Des institutions en évolution Elles reposent sur l'absence d'une constitution écrite : il s'agit d'un ensemble de règlements, coutumes et traditions. Une monarchie de plus en plus symbolique La monarchie est plus un symbole, mais il ne faut pas négliger son influence politique : la personne du Roi est inviolable, est sacrée, il est le chef de l'Established Church (Église Anglicane) ; il nomme aux principaux emplois, il nomme les évêques, il peut anoblir, il a le droit de grâce ; il peut aussi dissoudre le Parlement, mais il ne le fera jamais au cours du XIXe siècle. [...]

[...] Un régime parlementaire qui n'est pas une démocratie, mais qui évolue sans révolution, graduellement, vers une démocratie parlementaire. Le Royaume-Uni : le pays phare de la Révolution Industrielle Le Royaume-Uni est au XIXe siècle le pays le plus avancé dans la RI, le pays le plus moderne. Ce passage à la société industrielle a été très précoce, dès les années 1790, pour des raisons encore discutées : abondance de ressources (fer, charbon faiblesse du marché intérieur qui les oblige à commercer avec le monde, l'importance de la propriété privée des classes moyennes et supérieures. [...]

[...] Elle épouse un prince allemand, le Prince Albert. C'est à partir d'elle que les Britanniques vont reconstruire une image moderne de la monarchie. Le Cabinet des ministres À côté du monarque, il y a le cabinet des ministres. Le système est parlementaire : ils sont nommés par le Roi, mais doivent posséder une majorité au Parlement. Il y a un premier ministre, et quelques ministres seulement (cabinets de 6 à 8 personnes) ; les ministères ne sont pas solidaires, chaque ministre a sa responsabilité propre. [...]

[...] La population urbaine était de en dès 1851. Se constituent des grands centres industriels : les villes industrielles : Manchester, Leeds, Sheffield ; les ports : Liverpool, Glasgow Londres, la capitale, est la plus grande ville du monde première ville moderne à dépasser le million d'habitants en 1800 (Paris ne le dépassera qu'en 1850) en 1851. La première puissance mondiale C'est la première puissance mondiale, mais son armée est réduite (armée de métier). C'est la première puissance coloniale du monde ; certes, elle a perdu les USA, mais elle contrôle la Méditerranée, grâce a des enclaves : Gibraltar, Malte, les îles Ioniennes. [...]