La parité homme-femme en France dans la politique est-elle souhaitable ?

Résumé du document

La question de la parité en politique est apparue, dès 1876, date à laquelle Hubertine Auclert, journaliste, se bat pour l'égalité politique en fondant l'association « le droit des femmes » .

Par la suite, il faut attendre le 21 avril 1944, pour voir l'Assemblée consultative provisoire, du Comité Français de Libération Nationale (CFLN), accorder aux femmes le droit de vote et d'éligibilité.

Le 18 octobre 1995, un décret prévoit la création d'un observatoire de la parité entre les femmes et les hommes ce qui déclencha la vrai prise en compte de la parité dans le monde politique. Cet observatoire, placé auprès du premier ministre a pour mission entre autre l'élaboration de propositions, recommandations et avis pour promouvoir la mise en oeuvre de la parité entre les femmes et les hommes en politique (...)

Extraits

[...] Les élections municipales La loi du 31 janvier 2007 impose une alternance stricte femmes-hommes dans la composition des listes électorales municipales (de 3500 habitants et plus). Les élections cantonales (départements) La loi du 31 janvier 2007 contraint les candidats aux élections cantonales à se présenter au côté d'un suppléant de l'autre sexe; Une incitation à la parité pour: Les élections législatives La loi du 10 juillet 2000 impose aux partis de présenter 50% de candidats de chacun des deux sexes à près et prévoit une pénalité financière pour les partis qui ne respectent pas la parité des investitures lors des élections législatives de l'écart à la moyenne).Cette pénalité a été augmentée par la loi du 31 janvier 2007. [...]

[...] Beaucoup de femmes ont encore cette vision et se censurent elles-mêmes sur ce sujet. C'est en les emmenant vers l'engagement associatif qu'on pourra les ouvrir à l'engagement politique. L'engagement militant doit retrouver sa place dans la société pour une plus large représentativité démocratique. Or, l'engagement militant suppose de sortir des comportements individualistes et de s'ouvrir aux autres. L'engagement pour la parité c'est aussi revoir le mode de fonctionnement de la société et la modifier en profondeur. Les lois ont démontré leurs limites, elles sont une avancée notable mais le risque à terme c'est que la parité génère plus d'impacts négatifs que positifs. [...]

[...] Les hommes en France ont longtemps mal considéré les femmes . Ce n'est qu'en 1965 que les femmes obtiennent la possibilité de gérer leurs biens propres et d'exercer une activité professionnelle sans le consentement de leur mari. C'est un fait, les relations entre les hommes et les femmes en France ont beaucoup évolué mais la France demeure un pays latin où le machisme est toujours une réalité. Même s'il ne s'exprime plus en affirmant «l'homme au travail et la femme au foyer», dans les esprits, la place de la femme est toujours auprès de ses enfants. [...]

[...] De plus, les compétences reconnues aux femmes restent très traditionnelles puisque les élues sont sur représentées dans les affaires sociales, l'enseignement et la jeunesse et sous représentées dans l'économie, les finances, la défense. Un premier pas a cependant été fait avec l'obligation de parité dans les exécutifs régionaux et municipaux (de 3500 habitants et plus). Cette obligation oblige à avoir pour les communes la parité dans les adjoints et également pour les régions la parité dans les vices présidents. De fait les femmes se retrouvent dans les instances de décisions ce qui étaient peu le cas auparavant et ce qui renforce la représentation démocratique. [...]

[...] Il s'agit souvent de partis minoritaires. On peut donc en déduire qu'il est plus facile de respecter la parité pour un parti lorsqu'il n'est pas en situation de pouvoir. Autre difficulté pour les femmes c'est de se retrouver dans des situations mal évaluées au préalable. Elles se rendent compte après l'élection qu'elles n'ont pas la disponibilité nécessaire pour exercer un mandat et elles se retrouvent dans l'incapacité d'assumer leur mission. Elles sont alors discréditées ce qui est contre productif pour la lutte pour la parité. [...]