Paradoxe de l'action collective, main invisible, Adam Smith, action collective, homo politicus, homo oeconomicus
Les partisans de la thèse de la crise du politique estiment qu'une des causes réside en l'individu lui-même. L'individu recherche la maximisation de son bien-être et par conséquent à un comportement utilitariste. Mancur Olson, dans The logic of collective action a eu l'idée du rapprochement entre deux notions : La théorie des biens collectifs, telle qu'elle avait été développée par P. Samuelson dans le milieu des 50' s et le fonctionnement de l'organisation politique. Il n'est pas le premier à faire le lien, c'est une analyse en termes de « marché politique » qui naît dans les années 50/60. L'idée d'un « paradoxe de l'action collective » est sous-jacente au concept de « main invisible » développé par Adam Smith, par exemple. En effet, le libéralisme économique » smithien ne se serait pas d'abord imposé en tant que solution économique, mais comme philosophie et comme sociologie, en comprenant la société civile comme marché : « La société de marché aurait précédé l'économie de marché, plutôt que l'inverse. La théorie et l'harmonie naturelle des intérêts de Smith devraient essentiellement être comprises sociologiquement ».
[...] Mais elle ne reflète pas tous les comportements A. Les avantages privés ne sont pas forcément à la base d'un calcul Toutefois, si le modèle d'Olson s'il se vérifie dans certains cas, n'explique pas tous les comportements politiques observés. On peut voir les avantages privés complémentaires du vote comme associés aux pratiques du clientélisme avec des avantages économiques ou symboliques tels que des signes alloplastiques. Toutefois, ces avantages laissent penser qu'il existe pour l'électeur d'autres finalités qu'économiques. Olson analyse en effet chez l'électeur le sentiment d'avoir rempli un devoir civique par exemple. [...]
[...] L'idée d'un paradoxe de l'action collective est sous- jacente au concept de main invisible développé par Adam Smith, par exemple. En effet, le libéralisme économique smithien ne se serait pas d'abord imposé en tant que solution économique, mais comme philosophie et comme sociologie, en comprenant la société civile comme marché : La société de marché aurait précédé l'économie de marché, plutôt que l'inverse. La théorie et l'harmonie naturelle des intérêts de Smith devraient essentiellement être comprises sociologiquement On peut, de ce point de vue, dire que M. [...]
[...] Telle est la position de Lazarsfeld dans The People Choice. How the voter makes up his mind in a presidential campaign? (1944). Il considère en outre que les campagnes électorales n'ont pas de véritable influence sur les électeurs, mais qu'il y a plutôt des effets de renforcement ou de socialisation de convictions préexistantes. Dans Social Conflict and Social Movements (1973), Anthony Oberschall, tout en s'inspirant de la théorie d'Olson, s'en éloigne en mettant l'accent sur les mécanismes d'intégration à un groupe. [...]
[...] Un comportement calculateur dans le domaine public La théorie de Mancur Olson pourrait être résumée en une phrase tirée de son ouvrage The logic of collective action (1965) : Des individus raisonnables et intéressés ne s'emploieront pas nécessairement à défendre les intérêts du groupe [ ] car la communauté d'intérêt ne suffit pas à mobiliser l'action collective permettant l'intérêt de tous. Olson se place dans la logique de l'individualisme méthodologique, c'est-à-dire une logique où il faut analyser l'action collective à partir du comportement de l'individu. Il reprend la théorie des biens collectifs de P. [...]
[...] En d'autres termes, des privilèges, c'est-à-dire des avantages sur les autres consommateurs. Apparaît alors le problème du clientélisme, du népotisme, et donc de l'intervention de la justice contre ces mesures illégales. Ces pratiques révèlent une certaine crise de la politique dans le sens où la politique n'est pas véritablement choisie pour ce qu'elle est, mais pour satisfaire son propre intérêt. En matière de vote, la fonction d'utilité de l'électeur a été modélisée de manière à comprendre pourquoi l'agent social ne se mobilise pas : R = pB c R :comportement de l'électeur, c'est-à-dire le vote ou l'abstention p : probabilité que le vote de l'électeur étudié ait une influence à l'issue du résultat de la participation B : bénéfice retiré du vote c = coût engendré par le vote (en temps, en information ) The Calculus of consent. [...]
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