La papauté sort affaiblie du XIXe siècle. D'une part, elle a perdu son pouvoir temporel à la suite de la prise de Rome le 20 septembre 1870. D'autre part, elle a du mal à trouver sa place dans un monde d'Etats nationaux au sein desquels elle a perdu son emprise. Dans ce contexte, la politique internationale revêt une importance particulière pour les papes qui doivent avant tout défendre les intérêts de l'Eglise.
On constate aussi l'importance de la politique internationale du Saint-Siège (diplomatie du Saint-Siège et non diplomatie Vaticane) par la formation même des papes (tous ont été diplomates avant).
(La Secrétairerie d'Etat est présidée par un Cardinal qui prend le titre de Secrétaire d'Etat. Premier collaborateur du Pape dans le gouvernement de l'Eglise universelle, le Cardinal Secrétaire d'Etat peut être considéré comme l'acteur principal de l'activité diplomatique et politique du Saint-Siège, représentant, en des circonstances particulières, la personne même du Souverain Pontife.)
Principes diplomatiques guidés par la justice et la paix déclinés en fonction de la situation.
Problématique : Quels ont été les enjeux et les orientations de la politique internationale des papes de pie XI à JPII ?
[...] Pie XI donne une nouvelle impulsion à la mission. En l'année sainte 1925, le Vatican abrite une grande exposition missionnaire. Sur le plan international cela se concrétise par la cession à des clergés autochtones de responsabilités ecclésiastiques. Il sacre en oct les six premiers évêques chinois et en 1927 le premier évêque japonais. Ce qui montre une ouverture de l'Eglise sur le plan international. Par ailleurs Pie XI dénonce déjà le colonialisme qui a pour motivation première un nationalisme exacerbé. [...]
[...] Il est d'ailleurs extrêmement populaire à Rome lors de la libération de la ville en 1944. CCL Ainsi le rôle du pape dans cette guerre est contesté. Même si son silence peut être jugé coupable, il reste qu'il est arrivé à un moment difficile de l'histoire où les espoirs placés en la politique internationale du pape étaient grands et sa marge de manœuvre assez restreinte. Conclusion partielle : L'entre-deux guerre et la seconde guerre mondiale ont confronté la papauté à des responsabilités nouvelles, renforcées par la signature du traité du Latran. [...]
[...] La première encyclique de Jean Paul II à ce sujet est Redemptor hominis du 4 mars 1979. Pour le Pape, les droits de l'homme ont leur source dans la dignité de l'être humain, ce qui concerne donc tous les hommes, croyants ou non-croyants. Si Jean Paul II cite souvent la Déclaration universelle de 1948, il la considère comme un minimum éthique pour le monde moderne. Jean Paul II par ce rappel incessant des droits de l'homme met les autorités civiles face à leurs engagements et aux textes fondateurs de la communauté internationale auxquelles elles se réfèrent ; Jamais, déclare le Pape, autant qu'aujourd'hui les acteurs de la communauté internationale n'ont été en possession d'une ensemble de normes et de conventions aussi précises et complètes. [...]
[...] -Le quatrième axe est le droit des nations. Dans son second discours à l‘ONU d'octobre 1995, Jean Paul II a lancé l'idée de compléter la Déclaration de 1948 par une charte des droits des nations. Il veut par là dépasser l'individualisme qui frappe souvent l'interprétation des droits de l'homme ; il plaide pour le respect des nations dans leur identité non seulement politique et historique, mais surtout culturelle et spirituelle. CCL. Ainsi s'opère une redéfinition des principes qui président à la diplomatie du Saint-Siège Une politique qui se dote de moyens nouveaux -Représentation diplomatique : Etats (échange de représentant) : Sous l'impulsion de Jean Paul II, les relations diplomatiques ont été quasiment multipliées par deux en l'espace d'une vingtaine d'années, passant de 89 à 176 Etats entretenant une ambassade auprès du St Siège. [...]
[...] Cependant cet Etat reste enfermé dans un Etat dictatorial, ce qui est problématique en cas de guerre mondiale. -la dénonciation des régimes autoritaires (encycliques). Collaboration d'un côté –dans une certaine mesure- mais dénonciation consécutive aux abus de la part de ces régimes dictatoriaux. Pie XI dénonce la tournure prise par les régimes en place en Italie et en Allemagne dans deux encycliques, respectivement Non abbiamo bisigno (1931) et Mit brennender Sorge (1937). Ces encycliques, permises finalement par la violation des concordats, critiquent violemment les idéologies fascistes et nazies. [...]
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