À première vue, il semblerait bien que les hommes ont toujours fait la guerre, et que cette situation est inéluctable. Les premiers écrits font en effet déjà l'état de l'existence du conflit, de la guerre entre les individus et les peuples. Le souci de réalisme porte spontanément à admettre la fatalité des guerres. Le vocabulaire courant nomme d'ailleurs « idéaliste »celui qui accorde foi à une idée de la paix capable de faire obstacle à la guerre et de « réaliste »celui qui s'en tient aux lois du monde, qui sont celles des rapports de force. C'est donc être réaliste que de penser que le recours à la violence sera toujours la solution la plus spontanée en cas de conflit. Cette vision mène donc finalement à accepter voir à plébisciter le recours à la guerre par réalisme et parce que la force est l'unique loi de ce monde.
Face à cette vision finalement assez négative et fataliste de la guerre, il y a les philosophes de la paix qui se dressent et qui affirment que la guerre n'est pas l'état ordinaire des relations humaines et qu'il est possible d'instituer la paix en tant qu'état normal des relations entre les peuples. Plusieurs exemples historiques nous laissent en effet que la paix globale puisse exister notamment avec la signature du Pacte Briand-Kellog qui place la guerre hors la loi ou encore le développement d'un organisme tel que l'ONU capable d'imposer des décisions à des Etats sans passer par l'étape de la guerre.
On peut donc se demander si la paix est possible ou si comme le dit Kant, elle ne demeurera qu'un doux rêve.
[...] Mais une fois à la frontière, plus de pouvoir commun. Retour aux passions = limite des contractualistes. Autres utopies plus complètes comme celle de la paix perpétuelle sur lesquels j'ai décidé de me concentrer. Les thèses de l'abbé de Saint-Pierre. Thèses pacifistes dans la mesure où elles ne visent plus simplement à limiter la guerre mais à se donner les moyens de l'éliminer. Volonté de supprimer le recours à la guerre et de la remplacer par un jugement arbitral. Programme aussi de donner la force au droit en mettant en commun les principes de la décision politique. [...]
[...] Réalité de l'espèce se retrouve à l'échelle de l'individu, car lutte se retrouve à l'intérieur de la même espèce. Plus complexe que simple survie et conservation du territoire pour les hommes. Idée des stoïciens est qu'il y a un intérêt spontané pour l'homme de conserver et d'aimer ce qu'il conserve. Chez l'homme c'est le désir qui domine. Ce n'est ni un besoin élaboré ni un besoin forcément inutile. Sentiment de manque constant et volonté de chercher à combler ce manque ressenti constamment. [...]
[...] Favorise coopération entre les Etats. Intérêt pour le développement économique s'impose comme un facteur transnational d'échanges et de communication qui entraîne le besoin d'internationaliser. Collaboration qui mène à la paix car cette intégration fait que les Etats s'habituent à ce que les décisions soient prises à un niveau supra étatique. Développement d'un fédéralisme sans douleur, ou selon les mots de Raymond Aron, d'un fédéralisme clandestin. Conclusion : Même si on constate au premier abord que les hommes ont toujours fait la guerre, que celle-ci est indispensable et qu'elle est inhérente à la nature humaine. [...]
[...] La paix universelle est-elle possible ? À première vue, il semblerait bien que les hommes ont toujours fait la guerre, et que cette situation est inéluctable. Les premiers écrits font en effet déjà l'état de l'existence du conflit, de la guerre entre les individus et les peuples. Le souci de réalisme porte spontanément à admettre la fatalité des guerres. Le vocabulaire courant nomme d'ailleurs idéaliste »celui qui accorde foi à une idée de la paix capable de faire obstacle à la guerre et de réaliste »celui qui s'en tient aux lois du monde, qui sont celles des rapports de force. [...]
[...] Thomas More écrit que la paix vaut bien qu'on s'occupe d'elle autant que de la guerre dans un livre intitulé L'utopie. Théorise comme Campanella la paix civile, mais sans garantir la paix aux frontières. Idée des contractualistes qui ont apporté l'idée d'un Etat de Droit à la paix civile pour remédier à la guerre. Paix civile est la condition de possibilité de l'actualisation de la propriété et du sens d'une vie humaine. C'est donc pour l'Etat un véritable but. Cependant, aucune constitution pensée pour assurer la paix civile n'a eu la prétention d'éliminer la guerre étrangère. [...]
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