La social-démocratie est un terme obscur. Pour la plupart des personnes elle est perçue comme une idéologie centriste. Pourtant, si son origine se trouve dans le marxisme, le courant social-démocrate a été désigné pendant plusieurs années comme étant de droite.
En réalité c'est un parti qui réunit une ambition sociale marxiste avec une expropriation des moyens de production tout en reconnaissant que l'idée d'économie de marché peut être bénéfique pour l'homme. Ceci en fait donc un parti hybride et original sur la scène politique puisqu'il empreinte à la fois l'esprit téléologique de la gauche et le pragmatisme de la droite.
La social démocratie naît vers la fin du XIX siècle et subit de nombreux échecs face à la théorie révolutionnaire marxiste alors dominante. Son refus de la lutte violente et la volonté de changement par la réforme constituent un point de désaccord important qui va former le parti social démocrate et le différencier des partis socialistes. C'est un modèle fortement attaché au parlementarisme qui lui permet d'institutionnaliser la lutte ouvrière qu'il mène. L'exposé présent a pour objet de comprendre la raison de la naissance du courant social démocrate et les valeurs qui caractérisent son essor.
Pourquoi le parti social démocrate s'émancipe-t-il du marxisme révolutionnaire ? Sur quelles caractéristiques se fonde t il ?
La social démocratie est issue du marxisme et entretient une forte proximité avec les syndicats (I), reconnaît le suffrage universel ainsi que l'économie de marché (II).
[...] Eduard Bernstein propose une révision du marxisme au profit du réformisme. Finalement, suite au congrès d'Erfurt en 1889 le marxisme classique l'emporte sur la vision réformiste. La social-démocratie influencera le communisme qui se fonde entre 1915 et 1922 suite à une scission concernant l'opposition à la Deuxième Guerre mondiale. Tout comme lui, la social-démocratie est à ses débuts un parti de classe ouvrière. Il se construit en opposition à l'État bourgeois, il est très hiérarchisé et centralisé. L'État est conçu comme l'objet déterminant permettant le changement social. [...]
[...] En Autriche le parti social- démocrate ne l'obtiendra qu'en 1906. Le parti social-démocrate porte donc un idéal de démocratie parlementaire, il considère le parlement comme un terrain privilégié d'action contrairement au parti socialiste. En effet celui-ci selon la doctrine marxiste considère le suffrage universel comme une aliénation de l'espoir démocratique, le vote n'est qu'une illusion tant que perdure l'ordre économique capitaliste qui pérennise la domination bourgeoise et qui de plus lui donne une légitimité de par le vote. La chronologie de la conquête de la conquête du suffrage universel peut également causer la perte d'un parti. [...]
[...] Les origines de la social-démocratie Introduction : La social-démocratie est un terme obscur. Pour la plupart des personnes, elle est perçue comme une idéologie centriste. Pourtant, si son origine se trouve dans le marxisme, le courant social-démocrate a été désigné pendant plusieurs années comme étant de droite. En réalité c'est un parti qui réunit une ambition sociale marxiste avec une expropriation des moyens de production tout en reconnaissant que l'idée d'économie de marché peut être bénéfique pour l'homme. Ceci en fait donc un parti hybride et original sur la scène politique puisqu'il empreinte à la fois l'esprit téléologique de la gauche et le pragmatisme de la droite. [...]
[...] Il se contente de proposer des réformes applicables à la société contemporaine. La vision marxiste a fortement influencé l'attitude sociale-démocrate et a contribué à créer une culture de la patience fondée sur la conviction qu'un jour le prolétariat serait fidèle au parti et constituerait un électorat puissant au service de grands changements. L'économie mixte. Comme vu précédemment la social-démocratie n'est pas partisane d'un changement violent de la société, mais préfère plutôt une stratégie sur le long terme. Au lieu de lutter frontalement contre le capitalisme le parti social-démocrate préfère le détruire progressivement de l'intérieur en s'infiltrant par le suffrage universel. [...]
[...] Il imagine un capitalisme au service de la collectivité, plus humain. Le capitalisme en soit n'est donc pas rejeté pais seulement ses effets, l'inégalité qu'il instaure entre les individus l'est. Cette démocratisation de l'économie peut être mise en place par deux acteurs qui sont l'État et les syndicats. Tandis que le premier agit au niveau macro économique de par les nationalisations et la politique monétaire, le second agit au niveau micro économique dans l'entreprise. L'État démocratique devient alors un État social Cette vision-là bénéficie de l'appui de certains experts syndicaux comme Fritz Naphtali qui renverse l'idée que les crises économiques servent le mouvement ouvrier et soutient une transformation progressive qui améliore le sort des ouvriers de par le pouvoir d'achat Le SPD et les syndicats conçoivent l'État comme outil permettant de rationaliser le capitalisme afin de parvenir aux idéaux de la social- démocratie. [...]
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