Il y a un certain nombre de courants politiques que l'on retrouve dans tous les pays de l'Union européenne. Tous les pays de l'Union européenne ont un parti politique conservateur (droite), des partis libéraux (centre droit) qui ont tendance à faire des coalitions gouvernementales avec la droite. En France, le parti libéral est le Nouveau Centre et le parti conservateur est l'UMP. Le troisième grand courant est le socialisme ou la social-démocratie.
À côté de ces trois grands courants, il y a deux caractéristiques qui permettent de distinguer les pays de l'Union européenne :
- La présence ou non d'un mouvement Chrétien Démocrate liée à l'existence d'un clivage religieux, notamment dans les pays catholiques mais également dans les pays mixtes.
- La présence ou non d'un Parti communiste important liée au clivage central issu de la Révolution industrielle, le clivage entre ouvriers et bourgeois.
En France, le mouvement Chrétien Démocrate est incarné par le MoDem depuis 2007, mais il n'est pas encore important. Sous la IVème, il y avait un mouvement Démocrate Chrétien important qui avait participé activement à la résistance contre l'occupation nazie : le MRP va réussir à revendiquer la valeur chrétienne au centre droit notamment dans l'UDF.
Ces pays ont des caractéristiques communes du point de vue de leur vie politique, de la relation entre les partis qui ont un impact sur les élections, sur la vie parlementaire et sur la structure du jeu politique.
[...] La force de la Démocratie Chrétienne est un ensemble de facteurs divers. Elle dominera tous les Gvts de 1947 aux années 1990. Elle avait en sa faveur le fait qu'elle était l'héritière du parti populaire, le parti catholique qui avait été créé en 1919. D'autre part, les catholiques, en tant que force politique, étaient, même sous le fascisme, la seule force politique qui a réussi à maintenir une certaine sphère d'autonomie et à s'organiser. Ce sont les accords de Latran signé en 1929 entre Mussolini et le Pape de l'époque qui prévoient un compromis entre le fascisme et le catholicisme : certes, le fascisme va dominer toute la vie politique italienne mais en retour, les catholiques continueront à avoir leurs organisations de jeunesse et à s'organiser. [...]
[...] Ce caractère dominant s'explique par des facteurs proprement politiques relatifs au contexte d'après 2ème GM et le PCI adopte une stratégie interclassiste. Le PCI va être un parti d'opposition constant qui ne sera jamais au Gvt avant les années 1990 c'est une opposition qui se veut interclassiste et responsable. Le PCI continue d'organiser une contre-culture politique, une contre-société ; à travers ses organisations, il organise un système politique parallèle à celui de la république italienne, ce qui rappelle le système de piliers aux Pays-Bas (consocionalisme). [...]
[...] L'origine du système des partis italiens Les partis DC sont en général opposés aux PS et aux PC. De la 2ème GM aux années 1990, malgré ces oppositions, le système a fonctionné tant bien que mal et a perduré à la différence de l'Allemagne de Weimar et de la IVème République en France. L'Italie est créée en 1861 par des hommes politiques libéraux favorables à une monarchie constitutionnelle italienne. L'Italie va être une monarchie constitutionnelle depuis 1861 jusqu'en 1946. A l'époque, les garibaldiens qui ont unifié l'Italie les libéraux nationalistes le font contre la papauté en déclarant que Rome est la capitale du royaume d'Italie. [...]
[...] A partir de ce moment, la gauche est divisée en deux forces qui s'opposent, de la même façon que la droite sera divisée. Jusqu'à aujourd'hui, la vie politique française sera alors caractérisée par un quatuor de partis quadrille bipolaire C. Les origines du système des partis en Allemagne Il y a des continuités fortes à partir du début du XXème siècle jusqu'à aujourd'hui. S. Rokkon et S. Lipset parle du gel du système de partis Cette hypothèse peut également être constatée en Allemagne qui sera caractérisée par l'absence d'un PC dominant. [...]
[...] Ça va conduire à la dissolution en RFA du PC en 1956. On aura alors dans la vie politique allemande de la RFA plus que la CDU et la SPD qui joueront un rôle central avec un FDP qui joue un rôle d'arbitrage. Un dernier facteur va favoriser un accord relatif entre la gauche et la droite. La CDU, parti DC, n'est pas un parti clairement identifié à la droite traditionnelle. Au sortir de la 2ème GM, la CDU est fondée sur l'importance des valeurs religieuses dans la vie politique allemande mais elle n'a pas d'idéologie clairement définie elle se positionne au centre droit mais avec une tentative de rassembler en son sein tant une partie de la classe ouvrière religieuse que le patronat. [...]
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