Les partis apparaissent comme remplissant plusieurs fonctions dans la vie politique. D'abord, ils sélectionnent les candidats, donc les dirigeants. Ensuite, ils opèrent l'agrégation des intérêts : à partir d'un foisonnement d'attentes de la population, ils donnent quelques grandes demandes et revendications. D'où leur troisième fonction, celle de proposition de solutions, et d'élaboration de politiques publiques. On considère donc les partis politiques comme un acteur déterminant dans la démocratie. On y a même recours dans d'autres formes de gouvernement, mais d'une manière différente
[...] Cette définition a le gros défaut de ne rien apporter. D'où la nécessité ressentie par les politologues de revenir à Max Weber. Premier apport, pour Weber, un parti politique est une sociation : ce n'est ni une chose, ni une personne, mais un ensemble de relations sociales, d'interactions. S'il existe un Parti Socialiste, c'est qu'il existe un certain nombre de gens qui se disent de ce parti, se battent pour être ses candidats, pour le diriger, le représenter, pour qu'il défende telle ou telle idée C'est cet ensemble d'interactions qui fait que le parti existe. [...]
[...] Ainsi, être ouvrier est aujourd'hui pénalisant pour accéder à un poste de direction politique. Mais dans les années 40 à 60, c'était très différent : on avait alors une image positive de l'ouvrier, comme un travailleur productif, alors qu'aujourd'hui cette image est négative : c'est celui qui ne peut pas faire autre chose. C'est aussi pour ça que les femmes ont accédé à des postes de direction politique bien plus précocement dans l'Europe du nord que dans l'Europe du Sud : la vision de la femme est très différente dans ces régions. [...]
[...] Ainsi, le candidat du parti de masse s'appuie sur l'appareil et les ressources du parti pour faire sa campagne, et de même, le dirigeant en place du parti dispose, en tant que tel, des ressources du parti. Les critères spécifiques 1. selon la famille politique. Les dirigeants socialistes, malgré tout, ne ressemblent pas tout à fait à ceux de l'UMP Même si les processus de sélection sont en partie identiques, les viviers militants sont différents. Il faut prendre les dirigeants parmi les militants, et ceux-ci diffèrent suivant les familles politiques. Mais le plus important, c'est l'inégale valorisation des caractéristiques personnelles. Chaque parti valorise plus certaines qualités, certains statuts, et même certaines professions. [...]
[...] Les typologies des partis politiques Qu'est-ce qui distingue les différents partis entre eux ? 1. La représentation des clivages. On part de l'idée qu'un parti politique ne trouve d'existence que dans la mesure où il représente un camp, par rapport à une division. On s'intéresse donc ici au projet du parti, à sa doctrine, à ce qu'il dit et ce qu'il veut faire Les classements de partis politiques les plus courants se fondent sur les dénominations indigènes, celles que les politiciens eux-mêmes utilisent. [...]
[...] Un troisième parti serait immédiatement écrasé par les autres Mais ces partis sont, du coup, très diversifiés Dans le multipartisme éclaté, il y a plusieurs partis, de force relativement proche. Le panorama politique est donc éclaté. Il ne peut pas y avoir de majorité sans alliance. Les votants ne savent pas forcément ce qu'il y aura comme opposition. Il y a donc un jeu permanent de passage entre majorité et opposition, cette dernière n'étant pas nettement définie. Le système est donc instable, et donc selon certains inefficaces. [...]
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