Les étudiants sont très recherchés par l'Opus Dei en Espagne. Nous avons pu voir auparavant que sous la dictature de Franco, c'est un ami du fondateur de l'œuvre qui décidait des allocations à attribuer aux universités. Pour faciliter la formation des étudiants, en 1934 Escriva de Balaguer crée l'Académie DYA à Madrid, « Derecho Y Architectura », une organisation qui a pour but de proposer un soutien scolaire dans les études de Droit et d'Architecture. Cette académie propose également plusieurs types de formation chrétienne, c'est le premier centre officiel de l'Opus Dei. Balaguer formulait également les sigles comme « Dios Y Audacia », Dieu et Audace. Le but est alors de gagner les élites à la cause de l'Oeuvre pour qu'elles convainquent les masses, qu'elles deviennent des leaders de la foi. En 1939 et 1940 deux résidences universitaires sont inaugurées à Madrid, dans les rues Jenner et Diego de Léon.
[...] Ils sont toujours au sommet des structures de l'Oeuvre, et la dirigent entièrement, alors que c'est une organisation normalement laïque. Chaque membre de l'Opus possède un confesseur, appelé Directeur de Conscience, duquel il est très proche. C'est un prêtre de l'Opus Dei, ou un membre numéraire. Celui-ci procure à son disciple les réponses à donner à sa famille ou ses amis en cas de dilemme. Il lui dicte également l'attitude qu'il doit tenir, les personnes qu'il doit éviter, sous prétexte de garder sa foi pure, et de ne pas se laisser entraîner dans le péché. [...]
[...] Dans leurs prières ils leur arrivent de le qualifier de père qui est aux cieux. Il fait l'objet d'une véritable dévotion, qui pourrait s'apparenter à la domination de ceux que l'on qualifie de gourous De même, l'Opus Dei pourrait être accusé de prosélytisme auprès des mineurs, aspect que l'organisation nie formellement. Beaucoup de personnes, et d'ex-membres, critiquent la manière dont l'Oeuvre recrute. Leur méthode est souvent assimilée à celles des sectes : ils dirigent leurs efforts essentiellement vers les jeunes, qu'ils encadrent et rassurent. [...]
[...] Quelques années plus tard, il a rencontré cette jeune femme et a changé d'avis, il a décidé de se marier et de quitter l'Opus Dei. Au cours de cet appel téléphonique, la fiancée est apostrophée par une femme, membre de l'Oeuvre, qui ne veut pas décliner son identité. Elle déclare qu'un serviteur de Dieu était en la circonstance précipité dans les abîmes du péché. La responsable en est la jeune femme, qui est une créature diabolique pour qui il n'existe rien de sacré. [...]
[...] Lors de sa nomination au poste de Premier Ministre du gouvernement espagnol, José Maria Aznar a pris une décision non sans conséquence : la nomination au poste de président du Congrès des députés de Mr. Federico Trillo, membre surnuméraire reconnu de l'Opus Dei. C'est ce dernier qui a pendant de nombreuses années dénoncé les scandales politico financiers du gouvernement socialiste précédent. D'autres nominations ont fait craindre un retour au pouvoir en force de l'Oeuvre : Mmes Isabel Tocino et Loyola de Palacio, qui ont des liens notoires avec l'Opus. [...]
[...] Des membres racontent que pendant un moment, n'ayant plus de prêtre de l'Oeuvre dans la maison où ils vivaient, ils n'avaient pu se confesser durant plusieurs semaines. D'autres témoignages racontent cette exclusivité : un prêtre ordinaire, qui avait conseillé à une jeune femme voulant rentrer dans les ordres d'aller se renseigner dans une maison de l'Oeuvre, ne l'a ensuite plus du tout revu. Il a appris par la suite, en la revoyant cinq ans après, que c'est l'Oeuvre elle-même qui lui avait ordonné de ne plus aller voir ce prêtre. L'action du confesseur est essentielle dans la recherche de la sainteté. [...]
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