opinion publique, médias, système international, Pierre Bourdieu, choc des civilisations, relations internationales, mass medias, Marshall Mc Luhan, the medium is the massage, politique, Fukushima, interventions militaires humanitaires, somalies, Rwanda, Natalie La Balme, Hélène Dieck, André Grjebine, Tchakhotine, Weinstein, chaînes internationales, CNN, Organisation des Nations unies (ONU)
Dans les années 1970, alors que les sondages d'opinion se multiplient, Pierre Bourdieu ose intituler une conférence "L'opinion publique n'existe pas". Il y dénonce le fait que l'opinion est fabriquée de toutes pièces par ces instituts de sondages. Pour le sociologue, celle-ci est "un artefact pur et simple dont la fonction est de dissimuler que l'état de l'opinion à un moment donné du temps est un système de forces, de tensions et qu'il n'est rien de plus inadéquat pour représenter l'état de l'opinion qu'un pourcentage". Il faut comprendre que l'opinion publique n'existe qu'à travers cet opérateur, qu'elle est orientée par les sondages et qu'elle est abordée de manière quantitative et non qualitative, en ne tenant pas compte des nuances de points de vue. Cette opinion est néanmoins censée être indépendante du pouvoir dans les régimes démocratiques contrairement aux régimes totalitaires où l'opinion s'aligne sur celle du dirigeant relayé par des médias aux mains de l'État. Si la vision boudieusienne n'est pas fausse, l'opinion publique n'est pas qu'un ensemble d'impressions instantanées et fugitives . L'opinion résulte également de considérations culturelles de groupes, de traditions religieuses ou idéologiques.
[...] Les techniques de manipulation sont nombreuses, et repose sur le fait que chaque individu réagit à certains stimuli de manière prévisible, le tout est d'identifier ces stimuli et d'effectuer des choix tactiques afin d'amener le peuple à un comportement prévisible. Comme dit, ces techniques sont nombreuses, mais nous nous intéresserons qu'à certaines. Par exemple, la technique de la création d'un problème afin que le public soit demandeur d'une protection supplémentaire, avec l'exemple des attentats de 2001 fomenter par le gouvernement afin de crédibiliser l'entrée en guerre ; cette technique existe cependant la frontière entre manipulation et théorie du complot reste bien mince c'est pourquoi elle ne sera pas développée. [...]
[...] Ils sont donc dominés principalement par les médias occidentaux, et en premier lieu par les médias anglo-américains. » En effet, la domination anglo-américaine se fait tout d'abord par le biais des agences de presse Reuters pour le Royaume-Uni et la firme américaine Associate Press televion News et ensuite, avec les chaînes d'informations internationales CNN International et BBC World qui sont les premières chaînes internationales créées et qui dominent véritablement la scène des médias internationaux. Le problème, c'est que ces chaînes ont tendance à défendre la politique étrangère américaine et cela s'est illustré lors de la guerre du Golfe et la guerre en Irak en 2003. Cette domination, véritable outil du Soft Power des États, concept développé par Joseph Nye, est à l'image de la domination américaine dans le monde. Les États-Unis se servent ici de l'audiovisuel en tant que rayonnement international. [...]
[...] L'objectif de ces deux médias était de montrer le côté des États-Unis. Les médias transforment la société en instaurant de nouvelles valeurs, choisissent qui peut s'exprimer. C'est le cas de la récente campagne du « Balance ton qui a un retentissement international après l'affaire Weinstein. Cette bataille des féministes a largement été relayée par les médias et a eu deux conséquences. Elle a en premier lieu libéré la parole de femmes contre des personnalités masculines responsables d'abus sexuels comme Jean Lassalle ou Kevin Spacy. [...]
[...] C'est par la voix des sondages que l'opinion a pris place dans la vie politique, mais c'est lors des campagnes électorales qu'elle affirme tout son poids. L'acteur politique s'en sert alors dans la justification de ses actes, dans le « bien-fondé de ses actions »[16]. Neveu affirmait même vie politique n'est plus scandée par le rythme d'échéances électorales espacées de plusieurs années, mais glisse sur le toboggan continu de sondages, de phrases, de coups médiatiques ». Un sondage est loin d'être neutre, les questions et leur formulation mènent les enquêtes sur un chemin prédéfini. S. Sur l'affirme « l'opinion dégagée n'a rien de spontané et guère d'autonomie ». [...]
[...] L'opinion résulte également de considérations culturelles de groupes, de traditions religieuses ou idéologiques. Cette culture se retrouve dans des aires culturelles que Samuel Huntington met en valeur dans son Choc des civilisations où il tente de démontrer que la culture met en avant des sujets importants pour l'opinion par exemple la démocratie dans l'aire occidentale, la religion dans le Moyen-Orient et le nord de l'Afrique, ou le communisme dans le bloc soviétique. Il est possible d'affirmer qu'une opinion publique homogène n'existe pas sur le plan international selon cette définition de l'opinion publique. [...]
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