Lorsque l'Organisation des Nations Unies (ONU) a été fondée en 1945 à la suite de la Seconde Guerre mondiale, un climat d'espoir régnait afin d'atteindre finalement une paix internationale. La coopération internationale, la sécurité mondiale, l'aide aux pays en voie de développement, le progrès social, les droits de l'homme… tous des dossiers que l'ONU devait gérer et améliorer, afin de créer un monde plus juste, plus équitable. Rapidement, l'organisation va être confrontée à un problème qui va la paralyser ; soit l'influence des grandes puissances. En effet, il faudra peu de temps pour réaliser que « les relations internationales sont et continueront à être fortement influencées par les grandes puissances : les Nations unies évolueront donc d'abord dans les voies sur lesquelles s'accorderont les grandes puissances ».
[...] Le rapport des forces serait plus facile à équilibrer, et d'ainsi contrebalancer les États-Unis. Le dernier scénario amène les États-Unis à réaliser l'importance de l'organisation, et de converger vers elle. Le pays appliquerait donc une vision beaucoup plus multilatérale, et par le fait même, onusienne. Bref, peu importe le scénario, il reste que l'ONU est pour le moment incapable de répondre à son rôle, et que les réformes restent à venir. L'ONU à la merci des États-Unis À la lumière de certains dossiers et du texte de Brahimi, il est évident que l'ONU a un rôle qui semble être soumis aux États-Unis. [...]
[...] Il peut donc y avoir un changement, de sorte que l'ONU revienne à occuper son rôle initial, sans qu'elle soit brimée dans ses actions. Lakhdar Brahimi propose donc trois scénarios. Tout d'abord, il est possible que les États-Unis continuent à user de leur hégémonie de sorte que le droit international ne soit plus qu'un instrument politique. Dans ce cas- ci, l'ONU serait à plus forte raison soit détruite, soit réduite. Le second scénario suppose que la puissance américaine ne dure pas, et qu'il y aura une nécessité de créer des alliances, qui auront pour conséquence de renforcer le l'ONU. [...]
[...] New York : Conseil de sécurité p Radio-France Internationale. La diplomatie onusienne en échec?, en ligne, http://www.rfi.fr/actufr/articles /109/article_77296.asp, page consultée le 15 mai 2009. Des Infos. La carence de l'ONU dans le règlement du conflit israélo- palestinien, en ligne, http://www.des infos.com/spip.php?page=article&id_article=8906, page consultée le 15 mai 2009. Amnestie Internationale. Les États-Unis et la Cour pénale internationale, en ligne, http://www.amnesty.org /fr/international- justice/issues/international-criminal-court/usa-icc, page consultée le 15 mai 2009. Lakhdar Brahimi, op. cit., p Global Policy Forum. Security Council:Patterns in the use of the Veto, en ligne, http://globalpolicy.igc.org /security/data/vetotab.htm, page consultée le 15 mai 2009. [...]
[...] Le cas du Darfour est éloquent. Bien que l'ONU a pu faire une mission, en accord avec les États-Unis, celle-ci fut un échec, car l'aide apporté était extrêmement réduit, et ne pouvait répondre à la situation. À travers la MINUAD, soit la Mission des Nations Unies et de l'Union africaine au Darfour, l'organisation devait entre autres faciliter la mise en œuvre rapide et effective de l'Accord de paix pour le Darfour, en empêcher toute perturbation, prévenir les attaques armées et protéger les civils, sans préjudice de la responsabilité du Gouvernement soudanais[4]. [...]
[...] C'est pourquoi il est important de faire des réformes au sein de l'organisation afin d'améliorer son rôle, et de lui assurer une plus grande souveraineté. Dans un monde où tôt ou tard les États-Unis vont être en déclin, et où plusieurs États émergent comme de nouvelles puissances à considérer, l'occasion est idéale pour l'ONU de rattraper le retard. Bref, tout est en place pour que l'Organisation des Nations Unies retrouve son statu quo. Brahimi, Lakhdar. L'ONU survivra-t-elle en 2034? Politique étrangère, 4/2006 (hiver), p.771. Ibid. Ibid, p.776. Organisation des Nations unies, Conseil de sécurité. [...]
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