Entre 1941 et 1945, autour des États-Unis de Franklin Roosevelt et du Royaume-Uni de Winston Churchill, sont jetées les bases d'une future organisation internationale à mettre en place après le conflit. Appelée à remplacer la Société des Nations et à tirer les leçons des échecs de celle-ci, la nouvelle organisation se vouerait avant tout à maintenir la paix et la sécurité internationale. Il s'agit en effet de poursuivre la coopération entre Alliés, notamment entre grandes puissances, par des mécanismes efficaces en cas d'agression. L'organisation ne se limiterait cependant pas aux questions diplomatiques et militaires, mais traiterait également des problématiques économiques, sociales et culturelles. Elle reposerait sur un socle de principes comme le respect des droits de l'Homme et des libertés fondamentales, mais aussi sur le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.
[...] Enfin, le Comité de décolonisation attaque constamment le Portugal depuis 1960. Alors que le Portugal refuse de collaborer avec cet organe et s'épuise dans des guerres coloniales, l'Assemblée propose en 1966, sans succès, un embargo sur les armes, des sanctions économiques et une rupture des relations diplomatiques. C'est pourtant la conjoncture interne, plus précisément la retraite de Salazar en 1968 puis la révolution des Œillets en 1974, qui permet d'infléchir la position portugaise. L'ONU mise alors sur un changement de politique et limite ses attaques. [...]
[...] Enfin, des élections tenues au Ruanda-Urundi sous contrôle de l'ONU aboutissent à l'indépendance de deux Etats distincts en 1962. II. L'ONU intensifie son action anticolonialiste à partir de 1960. A. L'ONU renouvelle ses objectifs et ses organes pour la décolonisation Le tournant de la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance Sous la pression exercée par l'entrée de nouveaux membres indépendants, les Nations Unies renforcent leur engagement en faveur de la décolonisation. A cet égard, la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux peuples et pays coloniaux signe un changement de perspective significatif. [...]
[...] Par exemple, la Somalie est placée sous tutelle italienne à titre provisoire et doit devenir indépendante dix ans plus tard, en 1960. De même, l'Assemblée acte la constitution d'une entité fédérale permettant à l'Erythrée de rejoindre l'Ethiopie en septembre 1952. L'indépendance rapide est donc l'unique solution retenue pour les colonies italiennes. Entre 1956 et 1962, l'Assemblée générale multiplie les levées de tutelle. Pour ce faire, les Nations Unies organisent des plébiscites, manifestation par excellence du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. [...]
[...] L'indépendance définitive de la Rhodésie du Sud, sous le nom de Zimbabwe, n'intervient qu'en avril 1980. Le cas du Sud-Ouest africain démontre aussi le large champ d'action des Nations Unies pour œuvrer en faveur de la décolonisation. En octobre 1966, l'Assemblée, suivie par le Conseil de sécurité, proclame l'expiration du mandat sud-africain sur ce territoire et exige qu'il soit placé sous la tutelle directe des Nations Unies. La Cour internationale de justice confirme ce jugement en juin 1971 et déclare illégale l'occupation du territoire désormais nommé Namibie. [...]
[...] Celle-ci considère en effet qu'il s'agit d'un conflit interne. Elle reprend en cela des arguments politico-juridiques souvent invoqués par les puissances coloniales européennes comme la France et le Portugal. Essentiellement pour des raisons stratégiques et économiques, URSS et Etats- Unis soutiennent le Nigéria dans sa tentative de récupérer le Biafra. Malgré le massacre des Biafrais et la situation humanitaire dramatique, les Nations Unies et le secrétaire général U Thant n'interviennent pas et laissent le Nigéria réintégrer le Biafra dans son territoire en 1970, après trois ans de guerre. [...]
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