La surface de cultures génétiquement modifiées dans le Monde a atteint 114 millions d'hectares en 2007, soit une augmentation de 12% par rapport à l'année précédente. Plus généralement, elle ne cesse de s'accroître depuis la plantation des premiers champs destinés à la commercialisation dès le début des années 1990. De nombreux pays, développés ou en développement, ont de plus en plus recours à ces techniques. L'Europe semble d'ailleurs faire figure d'exception. En effet, de nombreux pays, les Etats-Unis à leur tête, encouragent cette méthode ou du moins acceptent la vente de tels produits sur leur territoire. L'entrée de la Roumanie au sein de l'Union européenne en 2005 soulève le débat puisque ce pays est un producteur important de soja génétiquement modifié, totalement interdit par la réglementation de l'UE.
L'Europe est-elle réellement une exception dans sa politique vis-à-vis des OGM ? Qui sont les grands acteurs (Etats, entreprises, individus) - favorables ou non - de ce type de cultures ? Qu'en est-il de la recherche sur ces organismes et dans quelle direction se tourne-t-elle ?
La question des OGM est ainsi un véritable enjeu de nos jours, qui, pour être bien introduite, doit tout d'abord se pencher sur leur position globale.
[...] Les principales cultures en 2004 sont le soja, le maïs, le coton et le colza avec respectivement et 3,5 millions d'hectares de plantations du soja mondial et 21% du coton sont issus de l'agriculture transgénique pays sont classés au rang des méga-pays biotech (pays dont les cultures biotechnologiques atteignent ou dépassent hectares) en 2004. - Dans les pays développés : Les Etats-Unis sont aujourd'hui à la tête des méga-pays biotech ils centralisent 50% des surfaces à culture OGM mondiales en 2007. Leur production est orientée vers le canola, le coton, le soja, le maïs, la courge et la papaye. Le Canada est le quatrième producteur mondial, sa production est dirigée vers le canola, le soja et le maïs millions d'hectares y sont réservés à la culture OGM en 2004. [...]
[...] L'Espagne et la Roumanie sont les deux plus grands producteurs européens. En 2005, l'Espagne dédie hectares à ces cultures, la Roumanie Le Portugal, l'Allemagne, la France et la République Tchèque suivent, respectivement classés 18ème à 21ème mondiaux dans la production de cultures OGM. - Dans les pays en voie de développement : Les surfaces consacrées aux cultures transgéniques dans les pays en développement ont augmenté de 35% en 2004, contre une croissance de dans les pays industrialisés. Selon M. James, cinq pays en développement majeurs, la Chine, l'Inde, l'Argentine, le Brésil et l'Afrique du Sud auront un impact significatif sur l'avenir des cultures transgéniques. [...]
[...] De nombreuses oppositions sont ainsi décelables dans l'approche des OGM : le secteur alimentaire, voulant rentabiliser sa production, face aux petits producteurs, l'économie contre l'écologie, les pays émergents soucieux de nourrir leur population face aux pays développés pour lesquels le principe de précaution peut représenter un frein au développement de ces cultures. Au vu du reste du Monde, l'Europe est effectivement une exception puisqu'elle est la zone la plus réticente à ces cultures. Cependant, l'adaptation est en marche, étant donné l'accroissement fulgurant des OGM dans les cultures mondiales depuis une quinzaine d'années. Bibliographie : Périodique : - Dossier d'articles : OGM et agriculture : les organismes transgéniques in Chambres d'agriculture, mai 2007 n°855. [...]
[...] En ce qui concerne la recherche, entre 1987 et essais en champ ont été effectués, portant sur 48 espèces ont été autorisées. Le Canada est également actif en la matière. Les consommateurs y font confiance au système d'évaluation. L'étiquetage n'est pas obligatoire si les risques pour la santé ne le nécessitent pas. Entre 1987 et essais ont eu lieu végétaux ont été autorisés à la consommation. Le Japon s'est penché tardivement vers les cultures OGM et oriente sa recherche vers de nombreux aliments (riz, brocoli ) et vers les essences forestières utilisées dans l'industrie du papier. [...]
[...] La recherche y est néanmoins semblable à d'autres pays tels que le Canada. - Dans les pays en développement : Dans les payes en développement, les biotechnologies sont considérées comme un moyen d'accroissement de l'autosuffisance alimentaire. La recherche y est moindre que dans les pays développés, et les espèces en culture sont majoritairement issues de la recherche de ces derniers. En Amérique du Sud, le Brésil, l'Argentine, le Mexique et le Paraguay appartiennent tous au clan des méga-pays biotech Plusieurs organismes se chargent d'y juger la qualité des cultures. [...]
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