Le vendredi 13 mars 2005, le président du Mexique Vicente Fox, déclare « que ses compatriotes aux Etats-Unis ont des emplois que même les Noirs ne feraient pas ».
Cette intervention se caractérise par une double ironie. En effet, on peut imaginer que l'intention du président était de souligner les conditions de vie difficile des Mexicains immigrés et des inégalités dont ils sont victimes, aux Etats-Unis. Or, justement, c'est par ce type de déclaration révélant l'existence de stéréotypes raciaux solidement ancrés dans la société latino-américaine, que les discriminations voient le jour. En effet, si le chef du gouvernement recourt à ce genre de déclaration, qu'imaginer de la population ? D'autant que les Etats latino-américains, depuis les années 1990 ont redéfini leur projet national, considéré comme pluriethnique et multiculturel. Ils sont entrés dans une lutte contre le racisme et une reconnaissance officielle de la diversité culturelle, qui enfin semble être une chance pour les minorités.
Nous pouvons alors nous interroger sur la place qui est accordée aux nouvelles identités et consciences ethniques, des populations noires et indiennes en Amérique Latine.
Ainsi, dans une première partie nous procéderons à un historique du racisme, nécessaire pour comprendre la non reconnaissance de la diversité culturelle. Nous poursuivrons dans une seconde partie avec les mesures mises en place pour lutter contre les discriminations et pour la reconnaissance des identités des minorités. Et enfin, une troisième partie sera consacrée à l'étude de cas, avec les communautés indigènes au Paraguay et les afro descendants en Colombie.
[...] C'est un mouvement politique, conformé entièrement par des Indiens. Le nom de mouvement 19 avril vient du jour de l'indien La principale lutte du mouvement est celle de la terre. Ils luttent contre les grandes propriétés, qui leur ont quitté leurs terres, avec pour slogan un indien sans terre est un indien mort Le mouvement est géré par le Conseil Politique -Religieux Indigène conformé par des hommes, des femmes, des vieux, des jeunes, des leaders politiques et spirituels des communautés. [...]
[...] Ces identités se polarisent en termes de blanc/noir. Un autre argument est d'affirmer que de telles mesures pourraient causer un préjudice aux membres des autres groupes. Il conviendra alors de définir l'objectif des universités publiques : sont-elles faites seulement pour les plus performants et les plus capables? L'excellence académique peut-elle être réservée aux Blancs ? Comme il a été reproché par le Comité pour l'élimination des discriminations, dans cette lutte contre le racisme, les Etats devraient aussi collecter des statistiques sur les races et ethnies représentées dans les populations afin de pouvoir élaborer et appliquer des politiques publiques qui facilitent leur inclusion dans la société. [...]
[...] La plupart de la population paraguayenne actuelle est métisse. Les métis paraguayens actuels ne le nient pas, comme faisaient leurs ancêtres de l'époque coloniale. Mais ils ont une attitude ambiguë. D'un coté, ils exaltent leur sang indien. On dit souvent Nous, la race guarani comme une manière d'exalter la fierté d'être différents par rapport aux populations des pays voisins. Mais d'un autre coté, ces mêmes métis qui exaltent leur sang guarani ont un vrai mépris pour les Indiens qui continuent à vivre dans le territoire national. [...]
[...] Mais, à la moitié du XVII siècle ces révoltes s'arrêtent. Les Guaranis s'insèrent au système colonial comme travailleurs dans les encomiendas. Après l'indépendance et jusqu'à 1848 les Guaranis des pueblos de indios conservent leurs territoires. En 1848 ils arrêtent d'être considérés comme Indiens et abandonnent leurs territoires en se mêlant avec la population métisse. Les Indiens qui survivent aujourd'hui comme Indiens, sont les descendants des Indiens qui ne se sont pas intégrés au système colonial et qui ont vécu pendant toute cette période dans la foret. [...]
[...] Il est encore trop tôt pour évaluer les effets de ces mesures. Mais elles sont intéressantes car elles illustrent déjà le type d'opposition qui apparaîtra dans les Etats, les mettant en place et le type de réponses qu'il faudra apporter. Deux types d'intérêts semblent menacés par la politique de discrimination : les intérêts directs des classes moyennes noire et blanche pour qui le concours du vestibular est un moyen adéquat d'entrer dans l'enseignement supérieur. D'autre part, les professeurs d'Université veulent protéger leur position sociale, laquelle dépend en grande partie de la bonne qualité de l'enseignement public supérieur. [...]
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